Les négociations entre Google et Pékin sont au point mort. A tel point que le moteur de recherche a annoncé qu'il s'apprêtait à quitter la Chine, refusant toute censure. Mais les autorités chinoises ne semblent pas prêtes à faire cette concession.

C'est sûr "à 99%". Google s'est dit quasi certain de devoir fermer son moteur de recherche en Chine, rapporte samedi 13 mars le Financial Times. Après l'échec des négociations entre le géant du web et les autorités chinoises, le groupe américain a donc décidé de mettre en place des plans détaillés pour mettre un terme son activité dans le pays, poursuit le quotidien britannique. Mais avant d'agir, la firme californienne voudrait être sûre que ses employés locaux ne fassent pas l'objet de représailles de la part des autorités chinoises.

En tout cas, cette fois, la rupture semble définitivement consommée entre Google et Pékin. Vendredi, le gouvernement chinois a une nouvelle fois mis en garde le moteur de recherche contre toute tentative de contourner la loi. Un avertissement qui sonne comme la fin de l'espoir d'un consensus.

Déjà en janvier, Google avait annoncé avoir été victime d'un piratage sûrement mené par les autorités chinoises. A ce moment là, le géant du web avait menacé de quitter l'Empire du milieu si les restrictions imposées par le gouvernement chinois n'étaient pas levées. Mercredi, l'espoir d'un consensus semblait de nouveau à l'ordre du jour. Le directeur général de Google, Eric Schmidt, annonçait la possibilité d'un accord imminent. Mais la réponse de Pékin a été claire. "Si vous ne respectez pas la loi chinoise, vous êtes inamical et irresponsable, et vous devrez en supporter les conséquences", a estimé vendredi devant la presse Li Yizhong, ministre chinois de l'Industrie et des Technologies de l'Information. En bref, la Chine a clairement fait comprendre qu'elle n'accepterait pas un moteur de recherche sur lequel elle n'aurait aucun pouvoir de contrôle, donc de censure.

Au delà des différends sur ce sujet de plus en plus délicat, la Chine ne compte pas faire de cadeaux aux Etats-Unis après la visite du dalaï-lama à la Maison blanche, qui avait exaspéré Pékin. Et les relations entre les deux pays sont d'autant plus tendues que Washington a publié vendredi un rapport annuel sur les droits de l'homme dans le monde. Le document dénonce la mainmise de Pékin sur internet et la répression dont sont victimes les dissidents.

Source : lejdd.fr  13-03-2010 


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