Dans une longue interview accordée au quotidien « Libération » mardi 27 mars dernier, la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts indique qu'elle ne pourrait probablement pas "refuser" un poste de Garde des Sceaux, dans le cas où la gauche l'emporterait à la présidentielle. Un tel portefeuille serait néanmoins conditionné à son score du premier tour.
Sa réponse n'arrive qu'au terme d'un long entretien. Dans cette interview accordée à « Libération », Eva Joly ne souhaite pas vraiment s'attarder sur ses ambitions après la présidentielle. Mais, alors qu'on lui demande si elle accepterait d'être présente dans un gouvernement - sous-entendu celui de François Hollande en cas de victoire à la présidentielle -, la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts répond que "ce n'est pas [sa] tasse de thé". Aussitôt relancée sur un éventuel portefeuille de la Justice, l'écologiste se fait cette fois beaucoup plus directe. "C'est peut-être le seul ministère que je ne peux refuser!", répond celle qui redoutait en février de se contenter simplement de celui des Sports.
L'ancienne magistrate en piste pour devenir garde des Sceaux? Cela ne dépendra, bien sûr, pas seulement d'elle. Reste que son score à la présidentielle déterminera bien des choses. Eva Joly le sait et juge "le rapport des forces" avec les socialistes "important". Et précise qu'il faut qu'elle "fasse un résultat honorable" au premier tour.
"Je crois vraiment à la parole donnée"
A l'inverse, certains à Europe Ecologie – les Verts, comme Dominique Voynet, redoutent qu'un mauvais score de leur candidate puisse remettre en cause l'accord signé avec le PS, même si les dirigeants socialistes jurent qu'ils tiendront leur engagement. Pour l'heure, Eva Joly n'est créditée que de 2 à 3% d'intentions de vote. "Je crois vraiment à la parole donnée", explique cette dernière, estimant que "l'élection présidentielle n'est pas représentative de l'importance des écologistes".
Et Eva Joly d'appeler encore au rassemblement de "toutes les forces de gauche" autour d'un projet de société. En affirmant cela, la représentante d'EELV pense également au Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, avec lequel le ton est monté ces derniers jours.
La candidate ne se prive d'ailleurs pas d'envoyer quelques piques à l'ancien socialiste. En reprenant à son compte les mots de Cécile Duflot, qui ironisait sur le "côté nostalgique sympa" de son meeting à la Bastille, Eva Joly renchérit : "Il ne suffit pas de réunir les militants, les sympathisants, avec de belles paroles" qui ne "se tournent pas vers l'avenir".
Source : leJDD.fr 28-03-2012
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