Dimanche 4 Septembre 2022 – Chez Les Républicains, la bataille pour la tête du parti est lancée :
La bataille pour la présidence des Républicains a commencé samedi lors du campus de rentrée des jeunes LR à Angers, où les candidats, flanqués de leurs premiers soutiens, ont marqué leurs différences et rôdé leurs arguments.
Les trois poids lourds de cette élection, prévue le 3 décembre, avaient fait le déplacement: le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau , représentant une ligne conservatrice, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti , au discours musclé sur la sécurité et l'immigration, et enfin le numéro 3 de LR Aurélien Pradié , tenant d'une ligne plus sociale, et seul des trois pas encore déclaré.
Premier arrivé aux Greniers Saint-Jean sous les cris de "Bruno président", Bruno Retailleau a martelé sa capacité à fédérer, dans un parti où la perspective d'un affrontement Ciotti/Retailleau en effraie certains. "Il faut se rassembler, avec une ligne qui soit claire. Les mots forts, on n'en a plus besoin, parce que souvent ils sonnent creux. Si demain on n'est pas rassemblés, on terminera dans une cabine téléphonique", a fait valoir le sénateur de Vendée.
Car certains redoutent une nouvelle hémorragie vers Horizons auprès d'Edouard Philippe si le très droitier Eric Ciotti l'emporte. Bruno Retailleau, qui s'est lancé vendredi dans la course, affichait ses premiers soutiens: l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, le sénateur Stéphane Le Rudulier, le conseiller d'Ile-de-France Othman Nasrou... François Fillon lui-même a vanté samedi dans un tweet les "convictions solides" de son "ami fidèle" (à qui il a confié les rênes de son micro-parti Force républicaine), et qui "saura conduire le renouveau des Républicains".
Un renouveau passant, selon le candidat, par l'idée de "créer un nouveau parti", afin de "reconstruire une vraie droite" qui soit "courageuse, pas honteuse" et "qui ne recule plus".
"Tout changer"
Un rhétorique qui pourrait être celle d'Eric Ciotti. "On est dans la même famille politique, c'est heureux qu'on ait beaucoup de ressemblances", a affirmé Bruno Retailleau qui a nuancé: "on a nos trajectoires, nos tempéraments. Le régalien est fondamental mais d'autres sujets doivent être défrichés". Eric Ciotti, qui compte "incarner une forme de rupture", a lui vanté ses points forts: "une approche qui aborde tous les sujets, tout en disant clairement notre opposition sans ambiguïté au macronisme, et peut-être aussi ma volonté de trancher très vite ce débat présidentiel" sur le nom du candidat pour 2027. "C'est Laurent Wauquiez", a-t-il assuré.
Le président de la puissante fédération des Alpes-Maritimes était ici en terrain ami: le patron des jeunes LR Guilhem Carayon lui a très tôt apporté son soutien, plusieurs de ses fidèles - comme Nadine Morano - avaient fait le déplacement, et les applaudissements étaient fournis à son arrivée.
Mais s'il peut se targuer de ses 39% en finale de la primaire LR l'an dernier, Eric Ciotti sait que sa candidature avait aussi suscité de fortes résistances, qui pourraient se répéter dans cette élection. "Le 'tout sauf Ciotti' a débouché sur une situation qui a été pour les militants un échec total", prévient-on dans son entourage.
"Je sais aussi rassembler, mais cet argument nous conduit finalement à ne pas dire les choses", a affirmé le candidat devant des journalistes. "Il ne faut pas que le rassemblement soit le statu quo. Je ne serai pas le candidat du statu quo", a-t-il ajouté.
Arrivé un peu plus tard, le troisième homme de la course Aurélien Pradié l'a assuré: "si j'étais candidat, j'exprimerais quelque chose de différent". Le numéro 3 de LR a assuré avoir passé un été studieux, à "travailler le fond" pour élargir son message, et à "parler" à ceux que sa parole tranchée a parfois exaspérés. Aurélien Pradié compte annoncer sa candidature d'ici deux semaines, et se dit "très apaisé". "Dans ce genre d'élection il faut toujours se méfier du troisième homme qu'on n'a pas vu venir", a-t-il averti.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Bernard Cazeneuve estime qu'«une autre gauche est possible, qui rompe avec l’outrance et le sectarisme» :
L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve , opposé à l'accord entre PS et LFI au sein de la Nupes, estime qu'"une autre gauche est possible, qui rompe avec l’outrance et le sectarisme", dans un manifeste publié dans le JDD.
Ce "manifeste" est signé par 400 personnalités de gauche, dont la quasi-totalité des opposants à la ligne pro-Nupes du patron du PS Olivier Faure: le maire du Mans Stéphane Le Foll, l'ex-Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis ou la cheffe de file du courant minoritaire Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin. Mais pas la présidente de la région Occitanie Carole Delga ou l'ex-candidate à la présidentielle Anne Hidalgo.
Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS après l'accord sur la Nupes , estime dans ce manifeste que "ni la majorité relative anémiée (des macronistes), ni les oppositions majoritairement animées par la radicalité ne semblent pouvoir répondre aux attentes de nos compatriotes". "On aurait tort de se satisfaire des postures grandiloquentes de l’insoumission, en acceptant le mariage de l’inconséquence et de la violence, dans un nihilisme où la colère empêcherait l'avènement de l’espérance", ajoute-t-il.
"La direction du PS s’est laissée 'toutouiser'"
Dans ce contexte, "il nous revient donc à nous, républicains de gauche et d’où que nous venions, de nous organiser pour rassembler nos forces (...) afin de redonner aux Français l’espérance à laquelle ils ont droit", écrit encore Bernard Cazeneuve. L'ex-chef du gouvernement lance "un appel à la refondation et donc à la constitution d’une dynamique collective".
Dans un entretien au JDD , il affirme que "si ce que nous croyons juste recueille un intérêt, un mouvement se créera, et nous en ferons une force utile pour rassembler le plus largement possible tous ceux qui se désespèrent du rétrécissement de la gauche à ses franges les plus sectaires, désormais symbolisées par la grande Internationale de la lutte contre le barbecue" .
Et il tacle: "la gauche est sous la domination de Jean-Luc Mélenchon et la direction du PS s’est laissée 'toutouiser'".
Parmi les signataires du manifeste se trouvent aussi plusieurs anciens ministres socialistes (Christian Eckert, Frédéric Cuvillier, Jean Glavany, Michel Sapin ou Catherine Trautmann), des maires PS, le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard, des députés "dissidents" de la Nupes, des présidents de départements, et encore des membres du PRG, dont son président Guillaume Lacroix.
Pour sa part, Anne Hidalgo, qui ne soutient pas l'accord Nupes en raison de ses profondes divergences avec LFI, a estimé que "le PS ne sera plus ce qu'il était, ne sera pas comme avant, mais il y a toujours un avenir et une histoire", lors d'un discours à l'université de rentrée de la fédération socialiste de Paris. "Cette voix-là ne doit pas se cacher", a-t-elle affirmé, expliquant n'avoir "jamais eu le socialisme honteux". "Moi la gauche je l'ai apprise au berceau, dans ce quelle apporte quand elle transforme, pas simplement quand elle est dans l'incantation", a-t-elle ajouté.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Depuis la braderie de Lille, Mélenchon dit à Borne : «le chaos, c'est vous» :
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a renvoyé samedi à la Première ministre Elisabeth Borne sa critique sur une recherche du chaos, en lançant depuis la braderie de Lille que "le chaos, c'est vous!".
"Quand nous engageons, comme c'est normal dans une démocratie, notre travail d'opposant, (...) il nous est répondu sans cesse par des injures, par des mises en cause", a jugé l'ancien candidat à la présidentielle, lors d'un long discours depuis le stand de l'alliance de gauche Nupes.
"Et Mme Borne qui dit +les insoumis veulent le chaos+. Pardon Madame, le chaos c'est vous", a accusé M. Mélenchon. Il y a une semaine, il avait promis pour la rentrée politique "la bataille générale" face au gouvernement, et estimé qu'un "compte à rebours de la dissolution" de l'Assemblée nationale était enclenché.
"la taxe sur les superprofits (des entreprises), c'est la première des batailles qu'il faut gagner", déclare Mélenchon
La cheffe du gouvernement a ensuite reproché à la France insoumise de "vouloir le chaos" plutôt que de chercher à "trouver des réponses pour les Français". Mais, a rétorqué samedi M. Mélenchon, "c'est vous qui avez tout désorganisé, c'est vous qui êtes responsable de cette rentrée sociale pourrie, de cette rentrée scolaire qui ne fonctionne pas, etc."
Face à l'inflation et la crise énergétique, le dirigeant insoumis estime que "la taxe sur les superprofits (des entreprises), c'est la première des batailles qu'il faut gagner". Il a en outre répété son appel à une "immense marche sur Paris" en octobre. Celle-ci doit "permettre d'entrer en confrontation" avec la politique d'Emmanuel Macron, avait-il dit fin août.
Peu avant sur le même stand de la braderie de Lille, son lieutenant Adrien Quatennens, député du Nord, avait rappelé que LFI discute "avec les associations, les syndicats, l'ensemble des partis de la Nupes pour aller le plus tôt possible en octobre vers une grande marche nationale face à la vie chère et pour la justice climatique".
Dimanche 4 Septembre 2022 – Devant ses partisans, Donald Trump traite Joe Biden d'«ennemi de l'Etat» :
L'ancien président américain Donald Trump a qualifié son successeur Joe Biden d'"ennemi de l'Etat" devant ses partisans, fustigeant aussi la perquisition du FBI dans sa résidence de Floride , lors d'un meeting de campagne pour les élections de mi-mandat, samedi soir en Pennsylvanie. "C'est lui, l'ennemi de l'Etat", a lancé le milliardaire républicain devant la foule, répondant aux virulentes attaques de Joe Biden, qui avait affirmé deux jours plus tôt que Donald Trump "et les républicains MAGA" (Make America great again) représentaient "un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République".
"Son discours n'était que haine et colère", a dénoncé Donald Trump, accusant Joe Biden d'avoir dépeint ses partisans en "menaces pour la démocratie" et "en ennemis de l'Etat". "L'ennemi de l'Etat, c'est lui, et le groupe qui le contrôle", a poursuivi l'ancien président, dans cet Etat clé de Pennsylvanie pour les élections de mi-mandat le 8 novembre, où le contrôle des deux chambres sera en jeu.
"Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago était une parodie de justice"
Lors de sa première apparition publique depuis une spectaculaire perquisition du FBI dans sa résidence de Floride, le 8 août à Mar-a-Lago, il a affirmé que cet acte d'enquête constituait "l'exemple le plus frappant des menaces très réelles qui pèsent sur la liberté des Américains" et l'un "des abus de pouvoir les plus choquants de la part d'une administration dans l'histoire américaine".
"Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago était une parodie de justice", a insisté l'ancien président, qui flirte ouvertement avec une nouvelle candidature en 2024.
Le FBI avait mené cette perquisition parce qu'il soupçonne l'ex-président de conserver de manière illégale des documents confidentiels issus de son mandat à la Maison Blanche (2017-2021). Les enquêteurs fédéraux estiment que parmi la trentaine de boîtes saisies figurent des documents top secret "probablement cachés" pour entraver l'enquête, affirme un document du ministère de la Justice.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Funérailles de Gorbatchev : des milliers de Russes à Moscou :
Mikhaïl Gorbatchev, mort mardi à 91 ans, a été enterré samedi au cimetière de Novodievitchi à Moscou, au côté de son épouse Raïssa, décédée en 1999, pendant qu'un orchestre militaire jouait l'hymne national russe
Des milliers de Russes ont fait leurs adieux samedi au dernier dirigeant de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev lors de funérailles sans éclat officiel, surtout marquées par l'absence du président Vladimir Poutine. Mikhaïl Gorbatchev, mort mardi à 91 ans, a été enterré au cimetière de Novodievitchi à Moscou, au côté de son épouse Raïssa, décédée en 1999, pendant qu'un orchestre militaire jouait l'hymne national russe, a constaté l'AFP.
Plus tôt, la dépouille de cette figure politique majeure du XXe siècle avait été exposée dans la Maison des syndicats, un lieu emblématique de Moscou où les funérailles de plusieurs dirigeants de l'URSS ont été célébrées, notamment celles de Joseph Staline en 1953.
"Un grand homme politique s'en va, l'ère Gorbatchev se termine aujourd'hui", a déclaré Evgueni Matveïev, un fraiseur de 44 ans faisant partie des milliers de personnes venues dire adieu à l'ancien dirigeant. Par petits groupes, des personnes de tous âges sont venues déposer des roses et s'incliner en silence devant le cercueil ouvert de Gorbatchev, encadré par une garde d'honneur et près duquel trônait son portrait en noir et blanc.
Arrivé au pouvoir en 1985, Gorbatchev a marqué l'Histoire en précipitant, malgré lui, la disparition de l'empire soviétique en 1991, alors qu'il essayait de le sauver avec des réformes démocratiques et économiques, mettant ainsi fin à la Guerre froide.
Dans un contexte actuel de répression et de repli croissants en pleine intervention militaire de Moscou en Ukraine, certains Russes présents aux funérailles se souvenaient avec nostalgie de l'ouverture libérale sous Gorbatchev.
"Nous avons eu une bouffée de liberté, il nous a donné la transparence et le pluralisme", a souligné Natalia Leleko, une enseignante de 60 ans.
Ksenia Joupanova, une interprète de 41 ans, retient surtout "l'absence de peur" sous Gorbatchev. "Je suis contre le fait de se couper du reste du monde, je suis pour l'ouverture, le dialogue".
Pas de deuil national
Mais s'il est salué en Occident et par certains Russes comme un homme de paix, Gorbatchev est aussi vu par beaucoup dans son pays comme le responsable du déclassement géopolitique de Moscou et des années de crise qui ont suivi la chute de l'URSS.
Signe de malaise devant cet héritage ambivalent, ni funérailles officielles, ni jour de deuil national n'ont été annoncés. Surtout, les obsèques se sont déroulées sans Vladimir Poutine, le Kremlin mettant en avant un "emploi du temps" chargé.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, proche du Kremlin, est le seul dirigeant étranger à s'être rendu à Moscou, où il s'est incliné devant la dépouille de Gorbatchev, a constaté l'AFP.
Gorbatchev a été l'une des raisons ayant permis à l'Europe centrale de "se débarrasser du communisme pacifiquement, sans perte humaine ni effusion de sang", a déclaré M. Orban sur Facebook.
Quelques personnalités russes ont assisté aux funérailles, comme l'ex-président Dmitri Medvedev et le journaliste Dmitri Mouratov, Nobel de la paix 2021. S'il était absent samedi, M. Poutine s'était discrètement rendu jeudi à l'Hôpital central clinique (TSKB) de Moscou, où est décédé Gorbatchev, pour déposer un bouquet de roses rouges. Dans un sobre message de condoléances, il avait accordé à Gorbatchev "une grande influence sur l'Histoire du monde".
Les drapeaux en berne en Allemagne
Par contraste, les capitales occidentales, de Washington à Berlin, en passant par Paris, ont célébré chaleureusement la mémoire de Gorbatchev, salué pour avoir oeuvré au rapprochement Est-Ouest et à une réduction des arsenaux nucléaires, ce qui lui avait valu en 1990 le Nobel de la paix.
L'Allemagne, dont la réunification a été permise par la chute du mur de Berlin, a annoncé que les drapeaux seraient en berne dans la capitale allemande samedi. Mais, en Russie, Gorbatchev est perçu par beaucoup comme le fossoyeur de la grande puissance soviétique qui rivalisait avec l'Amérique et dont la fin, jugée humiliante, a laissé place à une décennie de crises et de violences.
Boris Eltsine, premier président de la Russie au pouvoir lors des années de transition douloureuse vers l'économie de marché, et qui avait désigné Vladimir Poutine comme successeur, avait eu droit, lui, à des honneurs appuyés à sa mort en 2007.
Le Kremlin avait alors décrété un jour de deuil national et organisé des funérailles officielles. En présence de Vladimir Poutine et Mikhaïl Gorbatchev.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Ségolène Royal présente ses excuses et affirme n'avoir jamais nié «les crimes de guerre» en Ukraine :
Jeudi soir, sur BFMTV, Ségolène avait dénoncé "une propagande de guerre par la peur" de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et mis notamment en doute la réalité de "la maternité bombardée" à Marioupol en mars dernier.
L'ex-candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a assuré samedi sur Twitter n'avoir "jamais nié les crimes de guerre" et s'est excusée "auprès des victimes si elles l’ont pensé", après ses propos polémiques sur la guerre en Ukraine.
Jeudi soir, sur BFMTV, elle avait dénoncé "une propagande de guerre par la peur" de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et mis notamment en doute la réalité de "la maternité bombardée" dans le sud-est de l'Ukraine en mars.
Elle a aussi mis en doute le massacre de Boutcha ou "le récit de viol d'enfant pendant sept heures sous les yeux des parents". "C'est monstrueux d'aller diffuser des choses comme ça uniquement pour interrompre le processus de paix", avait-elle affirmé.
"Agir pour l’arrêt des souffrances du peuple ukrainien et de l’agression russe"
Ses propos ont suscité une vive polémique au sein du monde politique. "Je n'ai jamais nié les crimes de guerre et je m'excuse volontiers auprès des victimes si elles l'ont pensé", a twitté samedi Ségolène Royal. Elle a tenu à mettre en avant la fin de son propos de jeudi, selon elle "coupé dans les rediffusions".
Elle y précisait qu'"il y a une forme de surenchère dans la description de l'horreur, pour susciter des livraisons d'armes et pour s'interdire de mettre en place des processus de négociations et de paix, alors que le peuple ukrainien a besoin de la paix (...). La description des horreurs dans le cadre d'une propagande de guerre empêche les processus de paix".
"Plaider pour la paix, c’est agir pour l’arrêt des souffrances du peuple ukrainien et de l’agression russe", a-t-elle encore estimé samedi.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Les affaires de violences conjugales «doivent être jugées d’une manière spécifique», selon la ministre Isabelle Rome :
La ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes estime auprès de nos confrères du JDD que les affaires de violences faites aux femmes doivent être jugées "de manière spécifique".
Les affaires de violences faites aux femmes doivent être jugées "de manière spécifique", préconise Isabelle Rome, ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes, peu après l'annonce d'une mission confiée aux parlementaires pour améliorer le traitement judiciaire de ces affaires.
"Ces affaires doivent être jugées d’une manière spécifique. Donner une gifle à sa femme, cela n’a rien à voir avec voler un portable dans un magasin. Il faut interroger cet acte et lui apporter une réponse immédiate", déclare la ministre déléguée auprès de la Première ministre, dans un entretien au Journal du Dimanche . "Il faut aussi interroger la violence des auteurs et fournir un accompagnement spécifique aux victimes".
Elisabeth Borne a annoncé vendredi la création fin septembre, pour une durée de six mois, d'une mission parlementaire chargée de faire des propositions pour améliorer le traitement judiciaire des violences conjugales.
"Nous pourrons aussi nous inspirer de modèles comme l’Espagne ou le Québec"
Cette mission sera confiée "à des parlementaires de groupes différents, chargés de dresser d’abord un bilan, puisqu’il existe déjà 123 filières de traitement d’urgence dans les 164 tribunaux du pays", précise Isabelle Rome dimanche. "D’ici à six mois, ils formuleront des préconisations" et "avec Elisabeth Borne et Eric Dupond-Moretti, nous pourrons aussi nous inspirer de modèles comme l’Espagne ou le Québec", ajoute-t-elle.
Interrogé par le JDD sur l'éventuelle création d'une catégorie de magistrats, la ministre déléguée répond qu'elle ne "veu(t) pas anticiper sur les conclusions de la mission". "Au minimum, il faut continuer à former tous les juges et procureurs susceptibles de traiter ce type d’affaires. Notamment sur la notion d’emprise, voire de contrôle coercitif", ajoute-t-elle.
"Il faut aussi connaître le psychotraumatisme et l’impact dévastateur de ces violences sur les enfants, afin de tirer les conséquences en matière d’exercice de l’autorité parentale, de droit de visite et d’hébergement", déclare Isabelle Rome. Elle relève que les retraits de l’autorité parentale à l’auteur de violences conjugales "sont prononcés de plus en plus souvent : 411 pour le seul premier semestre 2022, contre 75 en 2017". "Il faut en finir avec ce vieux schéma selon lequel un conjoint violent peut être un bon père", dit-elle encore.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Mission Artemis-2 : le décollage de la fusée vers la Lune de nouveau reporté :
Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune a de nouveau été annulé samedi au dernier moment, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, faisant subir un nouveau retard au lancement du programme phare de retour des Américains sur la Lune, Artémis.
Le décollage était initialement prévu à 14H17 heure locale (18H17 GMT), avec une fenêtre de tir de deux heures. Mais après plus de trois heures à tenter de résoudre un problème de fuite de carburant au moment des opérations de remplissage des réservoirs de la fusée, le temps est venu à manquer pour les équipes de lancement.
La directrice de lancement, Charlie Blackwell-Thompson, a pris la décision finale d'annuler depuis le centre spatial Kennedy, en Floride, a indiqué un commentateur de la Nasa dans une retransmission vidéo.
Cinquante ans après la dernière mission Apollo, cette première mission test, sans équipage à bord, est la première étape du programme Artémis, dont le but est d'établir une présence humaine durable sur la Lune, permettant ensuite de s'en servir comme tremplin vers Mars.
La fusée orange et blanche SLS, qui aurait dû connaître son baptême de l'air samedi, est en développement depuis plus d'une décennie, pour devenir la plus puissante du monde.
Peu avant 06H00 heure locale, le feu vert avait été donné pour commencer le remplissage des réservoirs de la fusée avec son carburant cryogénique -- au total, environ trois millions de litres d'hydrogène et d'oxygène liquides ultra-froids.
Mais vers 07H15, une fuite a été détectée au pied de la fusée, au niveau du tuyau par lequel passe l'hydrogène jusqu'au réservoir. Le flot a été stoppé pendant que les équipes ont tenté, trois fois de suite, de résoudre le problème, "sans succès", a tweeté la Nasa.
Lundi, lors d'une première tentative, le lancement avait également été annulé au dernier moment à cause de problèmes techniques, d'abord une fuite similaire, qui avait elle pu être surmontée, puis sur le refroidissement des moteurs.
Jusqu'à 400.000 personnes étaient attendues pour admirer le décollage
En plein week-end prolongé aux Etats-Unis, jusqu'à 400.000 personnes étaient attendues pour admirer le décollage, notamment depuis les plages environnantes. Une ribambelle d'astronautes ont également fait le déplacement, dont le Français Thomas Pesquet. Artémis 1 doit permettre de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir des astronautes.
Grâce à ce nouveau vaisseau, l'agence spatiale américaine entend renouer avec l'exploration humaine lointaine, la Lune étant 1.000 fois plus éloignée que la Station spatiale internationale.
Le voyage doit durer environ six semaines au total. Orion s'aventurera jusqu'à 64.000 kilomètres derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu'ici.
L'objectif principal d'Artémis 1 est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit. A son retour dans l'atmosphère terrestre, il devra supporter une vitesse de 40.000 km/h et une température moitié aussi chaude que celle de la surface du Soleil.
Au total, le vaisseau doit parcourir quelque 2,1 millions de kilomètres jusqu'à son amerrissage dans l'océan Pacifique.
Alunissage en 2025
Le succès complet de la mission serait un soulagement pour la Nasa, qui tablait à l'origine sur un premier lancement en 2017 pour SLS, et aura investi d'ici fin 2025 plus de 90 milliards de dollars dans son nouveau programme lunaire, selon un audit public.
Le nom Artémis a été choisi d'après une figure féminine, la sœur jumelle du dieu grec Apollon -- en écho au programme Apollo, qui n'a envoyé sur la surface lunaire que des hommes blancs, entre 1969 et 1972. Cette fois, la Nasa souhaite permettre à la première personne de couleur et la première femme de marcher sur la Lune.
La prochaine mission, Artémis 2, emportera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir. Cet honneur sera réservé à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa souhaite ensuite lancer environ une mission par an.
Il s'agira alors de construire une station spatiale en orbite lunaire, baptisée Gateway, et une base sur la surface de la Lune. Là, la Nasa veut tester les technologies nécessaires à l'envoi de premiers humains vers Mars: nouvelles combinaisons, véhicule pour se déplacer, possible utilisation de l'eau lunaire... Selon le patron de la Nasa, Bill Nelson, un aller-retour vers la planète rouge à bord d'Orion, qui durerait plusieurs années, pourrait être tenté vers la fin de la décennie 2030.
Dimanche 4 Septembre 2022 – «Dialogues de Bercy»: LR et RN rejettent la proposition d'Attal de se concerter sur le budget 2023 :
Les deux partis ont d'ores et déjà rejeté la main tendue du gouvernement et annoncé qu'ils n'avaient pas l'intention de voter le budget qui sera présenté à l'automne.
La tentative de dialogue du gouvernement est sèchement repoussée à droite. Le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a affirmé dimanche sur BFMTV qu'il n'irait «pas dialoguer» avec le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal à Bercy, comme proposé par ce dernier, sur le projet de budget, que le RN de toute façon ne votera pas. Mais «j'en discuterai avec lui volontiers sur peut-être l'un de vos plateaux dans un débat», a-t-il ajouté.
Les élus Les Républicains ne disent pas autre chose : «demain est-ce qu'on va voter le budget? Bien sûr que non, on est dans l'opposition», a balayé le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, dans un discours au campus de rentrée des jeunes LR à Angers. «Ce n'est pas un acte comptable de voter un budget, c'est avant tout un acte politique», et «il n'est pas question, par des artifices politiciens, de rentrer dans un petit jeu de négociations», a ajouté celui qui est également candidat à la présidence de LR en décembre.
Pour Bruno Retailleau, il ne s'agit «pas d'une main tendue, c'est plutôt une main qui cherche une bouée de sauvetage». Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a lui aussi indiqué que, «personnellement», il voterait «contre ce budget car le budget est l'acte fondateur» d'une majorité.
Tentative de dialogue
Le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal a annoncé dans Le Parisien qu'il allait engager, avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, des «dialogues de Bercy» sur le projet de budget avant son adoption fin septembre en Conseil des ministres, qui précède les débats au Parlement. «Nous invitons l'ensemble de la représentation nationale à travailler sur le budget 2023 avant même qu'il ne soit finalisé. Ces Dialogues de Bercy seront proposés à tous les parlementaires des commissions des finances de l'Assemblée et du Sénat, majorité comme opposition», a détaillé Gabriel Attal.
Le ministre entend dans ces discussions présenter ses «pistes» et «arbitrages en cours», et échanger sur les «propositions en anticipation du débat parlementaire», conformément à la nouvelle méthode du gouvernement basée sur le dialogue en vue de forger des compromis.
«Le lieu de la discussion s'appelle l'Assemblée nationale. Depuis que l'Assemblée nationale est à l'image de la société française (...), le gouvernement essaie de chercher des lieux de discussion, des agoras alternatives», tel que le Conseil national de la refondation, a estimé Jordan Bardella.
Le président par intérim du RN, pour qui «la première des économies» à faire «est d'arrêter l'immigration», a indiqué que «non», le groupe des députés RN «ne voterait pas le budget», sans dire s'il voterait contre ou s'abstiendrait, car «on commence à (...) connaître» la «brutalité et la dureté» du projet d'Emmanuel Macron. Alors que la première ministre Élisabeth Borne n'exclut pas d'avoir recours à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, Jordan Bardella a estimé qu'il «y aura des conséquences» et que, «probablement, nous déposerons une motion de censure».
Dimanche 4 Septembre 2022 – Contre l'envolée des prix, le gouvernement allemand débloque un plan d'aides de 65 milliards d'euros :
Le gouvernement allemand s'est entendu dimanche sur un nouveau plan d'aides au pouvoir d'achat et aux entreprises, dans le contexte de forte inflation, à travers des mesures totalisant 65 milliards d'euros, selon un projet d'accord consulté dimanche par l'AFP.
«Une aide rapide et proportionnée aux citoyens et aux entreprises est nécessaire en raison de l'augmentation rapide des prix de l'énergie», explique ce document élaboré après des semaines de discussions laborieuses entre les trois partis de la coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz.
Le chef du gouvernement doit présenter le catalogue des mesures lors d'une conférence de presse à partir de 11h. Le social-démocrate, à la tête d'une coalition formée avec écologistes et libéraux, avait réuni samedi, jusque tard dans la soirée, les principales figures du gouvernement pour finaliser ce plan.
Les aides comprennent notamment un chèque versé aux étudiants et aux retraités ainsi qu'une augmentation de l'allocation logement, selon le document. L'inflation est repartie à la hausse en Allemagne en août, à 7,9% sur un an, toujours poussée par la flambée des prix de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.
En octobre, une taxe sur le gaz destinée à éviter la faillite des groupes énergétiques allemands doit entrer en vigueur. Elle va entraîner une nouvelle hausse de la facture énergétique des ménages, de plusieurs centaines d'euros. Le patron de la Banque centrale allemande, la Bundesbank, a jugé probable que l'inflation atteigne 10% d'ici la fin de l'année, une première depuis les années 1950.
Inquiétude face à l'inflation
Comme dans d'autres pays européens, la hausse des prix nourrit l'inquiétude de la population et les appels à manifester, essentiellement à l'initiative de l'extrême droite ou de l'extrême gauche, inquiètent le gouvernement. Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, fin février, le gouvernement d'Olaf Scholz a déjà débloqué deux trains d'aides aux ménages totalisant quelque 30 milliards d'euros.
Dimanche 4 Septembre 2022 – Près de 1000 migrants ont traversé la Manche vers le Royaume-Uni en une journée :
Près de 1000 migrants ont traversé la Manche pour se rendre au Royaume-Uni à bord de petites embarcations de fortune samedi, a indiqué dimanche le ministère britannique de la Défense. Selon les chiffres officiels, 960 personnes ont effectué la périlleuse traversée à bord de 20 embarcations, portant à plus de 26.000 le nombre total de traversées depuis le début de l'année.
Vendredi, 221 personnes avaient atteint le Royaume-Uni après avoir traversé la Manche à bord d'embarcations de fortune dans l'un des détroits les plus fréquentés du monde.
Le nombre de ces traversées est bien parti pour battre le record de 2021, quand 28.500 personnes étaient arrivées sur le sol britannique. De telles traversées se sont multipliées depuis 2018 face au verrouillage croissant du port français de Calais et du tunnel sous la Manche.
Un récent rapport parlementaire britannique estimait que le total pourrait atteindre cette année 60.000 malgré les promesses répétées du gouvernement conservateur britannique, qui a fait du sujet une priorité depuis le Brexit, verse des millions à la France puis l'aider à renforcer la surveillance des côtes et multiplie les mesures pour durcir l'accueil des migrants.
Londres a conclu un accord très controversé avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d'Afrique de l'Est les demandeurs d'asile arrivés par de telles embarcations sur le sol britannique.
Bien qu'aucune de ces expulsions n'ait encore eu lieu - un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) -, les candidats à la succession de Boris Johnson, Rishi Sunak et Liz Truss, ont tous deux promis de poursuivre cette politique.