Mercredi 2 Mars 2022 - Jean-Pierre Pernaut, ex-star du 13H de TF1, est décédé :
Jean-Pierre Pernaut , ex-présentateur star du 13H de TF1, est décédé à l'âge de 71 ans, a annoncé mercredi à l'AFP l'agent de son épouse Nathalie Marquay-Pernaut.
"Le père de Tom, Lou, Olivier et Julien est décédé des suites de son cancer du poumon" mercredi après-midi, a-t-elle déclaré, quelques minutes avant que TF1 ne confirme la disparition du journaliste.
Pendant 33 ans, Jean-Pierre Pernaut s'était imposé comme le roi de l'info de la mi-journée, avec une formule axée sur la proximité, souvent critiquée mais toujours très populaire. Il s'était retiré du JT, le 18 décembre 2020 , alors qu'il était au plus haut de ses audiences et de sa popularité.
"C’est avec une immense douleur que nous avons appris la disparition de Jean-Pierre Pernaut", écrit TF1 dans son communiqué. Le PDG de la chaîne, "Gilles Pélisson, Thierry Thuillier (Directeur Général Adjoint Information, ndlr ), les rédactions de TF1, de LCI et toutes les équipes du Groupe TF1 partagent la peine et le chagrin de sa famille et de ses proches", poursuit la chaîne. Et d'ajouter: "la télévision perd un de ses plus grands journalistes, TF1 un membre de sa famille".
Mercredi 2 Mars 2022 - A l'Assemblée, l'émouvante ovation pour l'ambassadeur ukrainien :
Vadym Omelchenko, l’ambassadeur d’Ukraine présent mardi à l'Assemblée nationale a été applaudi par les parlementaires, alors que son pays est envahi par les troupes russes depuis six jours.
Emotion à l’Assemblée nationale. Les parlementaires se sont levés et ont longuement applaudi Vadym Omelchenko, l’ambassadeur d’Ukraine présent mardi dans les tribunes, entouré de deux drapeaux ukrainiens. Devant un hémicycle quasiment complet, dans lequel les députés de la majorité arboraient un ruban bleu et jaune, le Premier ministre Jean Castex a prononcé une allocution dans le cadre de l'article 50-1 de la Constitution qui prévoit un débat sans vote. «Nous faisons face à une situation de guerre mais également à un tournant dans l'histoire de l'Europe et de notre pays», a-t-il estimé, en réaffirmant le soutien de la France «au peuple ukrainien qui vit des moments terribles».
«Vladimir Poutine a fait le choix de la guerre», a encore martelé Jean Castex . Selon lui, le président russe «a fait le choix de vouloir inverser le cours de l'Histoire et revenir sur les acquis qui avaient suivi la fin de l'Union soviétique» en cherchant «à renverser le gouvernement légitime d'un pays de 44 millions d'habitants», «premier acte de cette crise qui sera longue». Il a rappelé que la France était membre de l'Otan et qu'elle serait donc sans «aucun doute amenée à s'engager militairement dans la protection de nos alliés de l’est de l’Europe si le conflit devait connaître d’autres extensions au-delà du territoire ukrainien dans les pays membres de l’Alliance» atlantique.
Jean Castex a encore annoncé «un appui économique renforcé portant sur 300 millions d'euros d'aide immédiate» pour l'Ukraine, ainsi que «des livraisons de carburant et de matériel militaire, y compris de l’armement, en liaison avec nos partenaires européens» pour les forces armées ukrainiennes. Il a affirmé que «les avoirs et les ressources économiques détenues et contrôlées par les personnes sur lesquelles s’appuient le pouvoir de Vladimir Poutine ont été gelées». Ces sanctions concernent «476 personnes à ce jour», dont Vladimir Poutine et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Face aux conséquences économique de cette crise, Jean Castex a ajouté que le gouvernement préparait «un plan de résilience qui sera finalisé dans les tout prochains jours» pour aider en particulier les filières industrielles et agricoles.
Mercredi 2 Mars 2022 - Présidentielle : Manuel Valls appelle à voter Macron, «seul choix possible» :
L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a appelé mercredi à "faire bloc derrière le seul choix possible" en votant pour Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle.
"Comme beaucoup de républicains de tous bords, je voterai pour Emmanuel Macron dès le 10 avril", a écrit dans une tribune publiée sur ses comptes l'ancien chef du gouvernement de François Hollande (2014-2016), qui avait déjà voté pour l'actuel président au premier tour en 2017.
Ce nouveau soutien, "de responsabilité et d'exigence", est annoncé juste après celui d'un autre Premier ministre, de droite celui-ci, Jean-Pierre Raffarin et alors que le président de la République, qui s'exprimera à 20h00 sur la guerre en Ukraine , a jusqu'à la fin de la semaine pour se déclarer.
"Jamais la France n'aura eu à affronter d'aussi grands défis mettant en cause, à l'intérieur, son indivisibilité et, à l'extérieur, sa place singulière dans l'Europe et dans le monde. Face aux risques à l'horizon, faisons bloc derrière le seul choix possible", argumente Manuel Valls dans cette tribune. Il avance aussi des "raisons politiques", estimant que "cette campagne jette une lumière criante sur les faillites des deux familles politiques qui ont longtemps structuré notre vie démocratique". "Enfermées dans une opposition systématique, avides de revanche, gauche et droite, déboussolées par le dégagisme et l’implosion du système en 2017, n’ont pas su se renouveler", critique celui qui avait été député de la majorité pendant plus d'un an en 2017 avant de tenter sa chance aux municipales à Barcelone.
Il dit avoir du "respect et de l'estime pour Anne Hidalgo et Valérie Pécresse", "toutes deux profondément républicaines", mais "hélas otages des errements de leur camp".
"Si, comme je le souhaite, le Président de la République est réélu, il devra donner un sens nouveau à son second mandat pour enfin réduire les fractures françaises et réconcilier le peuple avec la politique", avertit toutefois Manuel Valls. "Il faudra une majorité aux racines, idéologiques comme locales, plus profondes afin de ne plus laisser le Président seul face au peuple", estime-t-il, ajoutant qu'"un pôle républicain puissant devra émerger dans ce qui devra être une véritable recomposition afin de stabiliser notre système politique".
Mercredi 2 Mars 2022 - Christiane Taubira renonce à la présidentielle :
Christiane Taubiraa acté mercredi le fait qu'elle n'aurait pas les 500 parrainages nécessaires pour valider sa candidature à la présidentielle et a mis fin à sa campagne, lors d'une conférence de presse. "Il est évident que nous ne réussirons pas à avoir les parrainages", a déclaré l'ex-ministre de 70 ans, qui avait annoncé sa candidature le 15 janvier et était arrivée en tête de l'initiative citoyenne de la primaire populaire 15 jours plus tard, bien décidée à tenter de faire l'union à gauche, mais sans y parvenir. Tombée autour de 2% d'intentions de vote dans les sondages , elle n'avait recueilli mardi que 181 signatures d'élus, à trois jours de la date limite des dépôts des parrainages.
La candidate a indiqué qu'elle exprimerait "dans les prochaines semaines (son) vote du premier tour", et a assuré que "nous allons poursuivre le combat", "nous allons continuer à nous battre". "Nous ne sommes pas dans un régime de séparation de pouvoirs", a-t-elle dénoncé, regrettant que sa candidature ancrée dans une initiative citoyenne ait été empêchée par un "dispositif administratif", celui des parrainages, qui "vit ses dernières heures". Elle a fustigé les partis "qui n’en finissent pas d’agoniser", "boudés par leurs militants", "délaissés par leur électorat" et qui "n’ont plus que leur capacité de nuisance".
Lors de son dernier meeting dimanche dernier à Rennes, l'ex-candidate à la présidentielle de 2002 avait reconnu "un petit problème de parrainages" et lundi son équipe de campagne avait annoncé que son agenda serait entièrement consacré cette semaine "à la collecte des parrainages". Une tentative qui a échoué, malgré les efforts du collectif de citoyens "Taubira pour 2022", ses principaux soutiens, qui ont multiplié les actions pour convaincre des élus. Son entourage accuse notamment Anne Hidalgo et le Parti socialiste d'avoir "fait pression" pour l'empêcher d'obtenir ses signatures, ce qu'a démenti le PS. Les proches de l'ex-garde des Sceaux de François Hollande mettent aussi en cause le Parti radical de gauche (PRG), qui s'est retiré de la campagne le 14 février, évaporant son réseau de 170 promesses de signatures et son soutien financier .
Mercredi 2 Mars 2022 - Agressé par un détenu dans la prison d'Arles, Yvan Colonna est dans un état de mort cérébrale :
Yvan Colonna, condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac , a été agressé mercredi, selon franceinfo , après avoir été agressé par un détenu de la prison d'Arles. Selon BFMTV , le détenu qui l'a agressé est un ancien djihadiste en Afghanistan, condamné pour «association de malfaiteurs terroriste».
Les faits se sont déroulés dans la cour de promenade lorsqu'un détenu, pour des raisons qui ne sont pas encore connues, a violemment agressé Yvan Colonna, entraînant l'ouverture d'une enquête dirigée par la police judiciaire. Selon «Nice Matin », Yvan Colonna avait été victime d'un arrêt cardiaque et réanimé dans la cour de la prison, avant d'être transféré dans un hôpital marseillais.
Âgé de 61 ans, le militant indépendantiste corse avait été interpellé en juillet 2003 pour l'assassinat du préfet Erignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis. Il a toujours nié les faits. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007 puis à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans en appel en 2009, il a été condamné une troisième fois à la perpétuité (sans période de sûreté) en 2011 après l'annulation par la Cour de cassation du verdict d'appel pour vice de forme. Emprisonné à Arles, Yvan Colonna a fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées.
Vingt ans après les faits, trois hommes sont toujours emprisonnés pour l'assassinat de Claude Erignac.
Mercredi 2 Mars 2022 - Le nombre de réfugiés ukrainiens bondit de près de 200 000 en 24 heures :
Le nombre de réfugiés ukrainiens a bondi de près de 200 000 ces dernières 24 heures, selon les derniers décomptes de l'ONU publiés mercredi, portant à 874 000 le nombre de personnes ayant fui depuis le 24 février l'avancée de l'armée russe en Ukraine pour des pays limitrophes.
Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 874 026 réfugiés sur son site internet dédié à midi GMT, soit 196 783 personnes de plus que la veille.
Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie encore, l’armée russe semblant concentrer ses efforts sur des grandes villes ukrainiennes. Selon l'ONU, ce sont 4 millions de personnes qui pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.
L'Ukraine est peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev - qui n'incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie ni les zones sous contrôle séparatiste.
En Pologne
La Pologne, qui a pris fait et cause pour l'Ukraine, accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés qui arrivent depuis le début de l'invasion russe. Au total, ils étaient 453 982, selon le décompte du HCR, soit 51,9% du total.
Selon les gardes-frontières polonais, 98 000 personnes sont entrées en Pologne depuis l'Ukraine au cours de la seule journée de mardi.
L'effort de solidarité envers les réfugiés qui arrivent souvent avec très peu de choses s'appuie notamment sur les réseaux sociaux, où les gens s'organisent, font des collectes d'argent, de médicaments, offrent des logements, des repas, du travail ou un transport gratuit pour les réfugiés.
Avant cette crise la Pologne abritait déjà environ 1,5 million d'Ukrainiens venus, pour la plupart, travailler dans ce pays membre de l'Union européenne.
En Hongrie
La Hongrie a accueilli 116 348 réfugiés, selon le HCR. Le pays compte cinq postes-frontières avec l'Ukraine et plusieurs villes frontalières, comme Zahony, ont aménagé des bâtiments publics en centres de secours, où des civils hongrois viennent proposer vivres ou assistance.
En Moldavie
Le nombre de réfugiés a bondi en Moldavie, passant à 79 315 soit 9,1% du nombre total. contre moins de 40 000 lundi.
En Slovaquie
Quelque 67 000 personnes ont fui l'Ukraine et se sont réfugiées en Slovaquie, 7,7% du total, selon le HCR.
En Roumanie
En Roumanie, le HCR comptait 44 540 réfugiés. Les autorités évoquent 118 461 réfugiés qui sont entrés en Roumanie depuis l'invasion, dont quelque 70 000 ont déjà quitté le territoire.
Mercredi 2 Mars 2022 - Guerre en Ukraine : Boris Johnson accuse la Russie de «crime de guerre» :
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a accusé mercredi la Russie de s'être rendue coupable de "crime de guerre" en Ukraine en raison des armes utilisées contre des civils et appelé l'ONU à "exiger" un retrait russe. "Ce que nous avons déjà vu de la part du régime de Vladimir Poutine concernant l'utilisation des munitions larguées sur des civils innocents, cela constitue déjà à mon avis un crime de guerre", a-t-il déclaré devant les députés britanniques, qui se sont levés pour une ovation à l'ambassadeur ukrainien Vadym Prystaïko, présent dans les galeries de la Chambre des Communes.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi l'ouverture "aussi vite que possible" d'une enquête sur la situation en Ukraine, évoquant des "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité". Amnesty International a en particulier dénoncé l'utilisation de bombes à sous-munitions, interdites en 2010 par une convention internationale, estimant que cela devrait faire l'objet d'une enquête pour "crime de guerre". "Poutine a fait une grave erreur de calcul dans son odieuse attaque contre une nation souveraine", a déclaré M. Johnson. "Il a sous-estimé l'extraordinaire force d'âme du peuple ukrainien ainsi que l'unité et la détermination du monde libre à s'opposer à sa barbarie", a-t-il ajouté.
Il a appelé les pays membres de l'ONU à condamner, lors du vote de l'Assemblée générale prévu mercredi, l'invasion russe de l'Ukraine et à "exiger que Poutine fasse rentrer ses tanks": "Si, au contraire, Poutine redouble d'efforts, nous continuerons à augmenter la pression économique." Interpellé par l'opposition pour savoir pourquoi le Royaume-Uni ne sanctionnait pas le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club de foot de Chelsea, il a refusé de commenter un cas individuel mais assuré que Londres comptait "continuer de resserrer l'étau" sur le pouvoir russe.
Mercredi 2 Mars 2022 - Dans les zones de combat ou en compétition, l’engagement sans faille des sportifs ukrainiens :
De nombreux sportifs ukrainiens ont choisi de rejoindre les camps de l’armée afin de défendre leur pays contre l’invasion russe. D’autres montrent leur soutien en brandissant leur drapeau en compétition.
«Il menace le monde avec l’arme nucléaire alors qu’il est celui qui envahit l’Ukraine, lui n’est pas menacé physiquement». L’ancien joueur de tennis ukrainien Sergiy Stakhovsky s’est engagé dans la réserve de l’armée après le début de l’invasion russe dans son pays. Interrogé par «Good Morning Britain», il a expliqué à quel point Vladimir Poutine représente un danger, «pas seulement pour l’Ukraine» mais pour le monde, alors qu’il est «clair que l’armée russe est supérieure». Le natif de Kiev s’est également livré à «L’Equipe », indiquant avoir senti en lui l’obligation de s’engager pour aider sa patrie. «Tout le monde a essayé de m'arrêter. J'espère simplement que je pourrai revoir ma femme et lui demander pardon», a-t-il confié. Il n’est pas le seul athlète ukrainien à avoir décidé de s’engager pour combattre la Russie.
Dmytro Pidruchnyi, biathlète champion du monde 2019 en poursuite, qui participait aux JO il y a encore deux semaines, a tout laissé derrière lui pour s’enrôler au sein de la garde nationale. La chaîne norvégienne NRK a pu entrer en contact avec lui et son compatriote spécialiste du combiné Dmytro Mazurchuk. «Nous aidons à renforcer la structure de défense et à faire des barricades et des fortifications. Notre travail consiste à défendre notre ville et à aider les militaires du mieux que nous pouvons», a-t-il expliqué alors qu’il se trouvait à Ternopil, à l’ouest du pays. Vendredi dernier, le biathlète ukrainien avait lancé un appel sur les réseaux sociaux : «Les soldats et les civils de ma Patrie meurent pendant que vous lisez ceci. Je vous en prie, ne restez pas à l’écart, s’il vous plaît !»
Mais ces actes de courage de sportifs ont déjà été marqués par des drames. Le jeune biathlète Yevhen Malyshev est mort dans les combats, à 19 ans, a annoncé la Fédération ukrainienne de biathlon. Vitalii Sapylo, 21 ans, et Dmytro Martynenko, âgé lui de 25 ans, deux jeunes footballeurs ukrainiens prometteurs ont eux aussi perdu la vie. «Nos pensées vont à leurs familles, leurs amis et leurs coéquipiers», a écrit la FIFPro.
Pour ceux qui ne peuvent pas être sur le terrain de guerre, c’est en tournoi qu’ils tentent de faire la différence. La joueuse de tennis ukrainienne Elina Svitolina a demandé à la WTA de placer les athlètes russes sous bannière neutre, les laissant jouer sans représenter leur pays. Mardi, coup du destin, c’est une Russe, Anastasia Potapova, que l’épouse de Gaël Monfils a rencontrée. Elle l’a battue et a annoncé qu’elle reverserait les gains de son match et des futurs à venir, à l’armée ukrainienne. «J'étais en mission pour mon pays», a-t-elle déclaré, la main sur le cœur portant une tenue aux couleurs de son pays.
Mercredi 2 Mars 2022 - Joe Biden assure que «Poutine a cherché à faire trembler les fondations du monde libre» :
Dans son premier discours sur l'état de l'Union, Joe Biden a abordé la situation internationale et présenté ses ambitions pour son mandat.
L'actualité internationale est telle qu'il ne pouvait l'ignorer. Mardi, Joe Biden prononçait son premier discours sur l'état de l'Union. Le président américain a évidemment entamé son allocution avec la situation en Ukraine : «Il y a six jours, Vladimir Poutine a cherché à faire trembler les fondations du monde libre, pensant qu'il pouvait le plier à ses volontés menaçantes. Mais il s'est lourdement trompé», a assuré le démocrate, sous les yeux de l'ambassadrice ukrainienne aux États-Unis Oksana Markarova, qui avait pris place aux côtés de sa femme Jill Biden. «Il pensait qu'il pouvait faire irruption en Ukraine et que le monde s'écraserait. À la place, il s'est trouvé face à un mur d'une puissance qu'il n'aurait jamais imaginée. Il est tombé sur le peuple ukrainien. Du président Zelensky à chaque citoyen ukrainien, leur bravoure, leur courage, leur détermination inspirent le monde.»
«La dernière attaque de Poutine sur l'Ukraine était préméditée et injustifiée. Il a rejeté les multiples efforts diplomatiques. Il pensait que l'Occident et l'OTAN ne répondraient pas. Et il pensait qu'il pourrait nous diviser sur notre terrain. Poutine avait tort. Nous étions prêts», a poursuivi Joe Biden, assurant que «nous avons passé des mois à construire une coalition de nations aimant la liberté, de l'Europe aux Amériques en passant par l'Asie et l'Afrique, pour confronter Poutine : «Nous avons contré les mensonges de la Russie par la vérité», s'est-il félicité. Il a évoqué les sanctions économiques dures visant le régime russe, ajoutant que «le département de la Justice est en train de composer une équipe dédiée pour enquêter sur les crimes des oligarques russes» : «Nous rejoignons nos alliés européens pour trouver et saisir vos yachts, vos appartements de luxe, vos jets privés. Nous venons chercher vos fortunes mal acquises», a-t-il promis.
Mercredi 2 Mars 2022 - La lente décrue se poursuit en France, Elizabeth II de retour… le point sur le coronavirus
La situation en France
La tension hospitalière liée au Covid-19 continuait de diminuer lentement mardi, de même que le nombre de personnes contaminées, selon les chiffres quotidiens de Santé publique France. Les hôpitaux français accueillent au total 24.437 malades du Covid (dont 169 nouvelles admissions), contre 25.079 lundi, et 27.566 il y a une semaine.
Même tendance à la baisse dans les services de soins critiques, qui traitent les cas les plus graves, où 2.408 patients Covid sont pris en charge (2.456 la veille, 2.842 la semaine dernière). Le gouvernement a évoqué un passage sous le seuil des 1.500 malades en soins critiques d'ici mi-mars parmi les critères pour lever tout ou partie du pass vaccinal, en vigueur depuis un mois. En 24 heures, 200 personnes ont été emportées par la maladie, portant le bilan total à 138.576 morts depuis le début de l'épidémie il y a plus de deux ans.
Du côté des contaminations, 79.794 cas positifs au Covid ont été enregistrés (versus 97.382 il y a sept jours), confirmant là aussi un lent déclin de l'épidémie. La moyenne sur sept jours, qui permet de lisser les écarts d'un jour à l'autre, s'établit à 54.457 cas, contre plus de 74.800 mardi dernier. La vaccination se poursuit, mais à un rythme faible: 54,20 millions de Français ont reçu au moins une dose (soit 80,4% de la population), 53,22 millions sont complètement vaccinés (79% de la population totale), et 39 millions ont reçu une dose de rappel, selon la Direction générale de la santé.
Elizabeth II reprend ses engagements
La reine Elizabeth II a repris mardi ses engagements officiels après avoir manqué plusieurs événements la semaine dernière car elle était atteinte du Covid-19, a annoncé le palais de Buckingham.
La santé de la monarque de 95 ans, testée positive au virus le 20 février, avait suscité l'inquiétude. Mais elle se porte désormais assez bien pour s'entretenir en vidéoconférence avec les nouveaux ambassadeurs du Tchad et de la principauté d'Andorre, du château de Windsor où elle réside.
Mercredi 2 Mars 2022 - Présidentielle : L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin apporte son soutien à Macron :
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a apporté mercredi son soutien pour la présidentielle à Emmanuel Macron , "le plus jeune et le plus expérimenté" et qui, selon lui, "a tout en main pour réussir son second mandat". "Ce quinquennat restera sans doute comme l'un des plus difficiles de notre histoire : le président, selon moi, a été à la hauteur de la fonction, je souhaite sa candidature et je le soutiendrai", a annoncé sur LCI l'ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac (2002-2005) qui a quitté LR depuis plusieurs années.
"Emmanuel Macron est à la fois le candidat le plus jeune et le plus expérimenté, c'est rare d'être jeune et expérimenté et je sais que c'est très important aujourd'hui pour réussir un second mandat d'avoir la leçon du succès mais aussi des échecs du mandat précédent", a-t-il expliqué, ajoutant que "pour réussir son second mandat, il a tout en main".
"J'ai beaucoup réfléchi sur ce sujet parce que j'ai pour Valérie Pécresse considération et affection, mais la dangerosité de la situation internationale aujourd'hui lève toute hésitation, le temps est à l'unité nationale, il faut se rassembler derrière le chef de notre exécutif", a-t-il mis en avant. "Je souhaite que le débat (de la présidentielle) ne soit pas escamoté, donc c'est pour ça que je souhaite que le président puisse déclarer sa candidature vite parce que c'est de la qualité du débat que viendra la légitimité de l'élection", a-t-il cependant mis en garde.
"Je soutiendrai les efforts de mon ami Édouard Philippe, en qui j'ai toute confiance pour construire ce qu'a toujours été ma famille politique, c'est-à-dire un nouveau centre droit", a ajouté Jean-Pierre Raffarin, qui souhaite "faire en sorte qu'on élargisse la majorité d'Emmanuel Macron". "Ce n'est pas parce qu'on soutient Macron qu'on est devenu socialiste", a-t-il précisé, voyant plutôt dans le mouvement d'Edouard Philippe, Horizons, "un retour à une sorte de nouvelle UDF". "Je pense que Valérie Pécresse n'a pas cette capacité aujourd'hui d'être un barrage à l'extrême droite et donc, par sécurité, il est clair que ceux qui veulent un barrage à l'extrême droite ont à voter Macron", a-t-il argumenté.
Le soutien de l'ancien Premier ministre a immédiatement été salué sur Twitter par la présidente déléguée du Groupe LREM à l'Assemblée nationale Aurore Bergé, qui s'est dite "très heureuse de retrouver Jean Pierre Raffarin à nos côtés dans cette campagne présidentielle".
Mercredi 2 Mars 2022 - L'armée russe affirme avoir conquis la ville de Kherson dans le sud de l'Ukraine :
L'armée russe a affirmé mercredi matin s'être emparé de la ville portuaire ukrainienne de Kherson, située au sud du pays, près de la péninsule de Crimée, après des combats acharnés ces dernières heures. "Des unités de l'armée russe ont pris le contrôle total de la capitale régionale de Kherson", a affirmé le porte-parole des forces armées russes, Igor Konachenkov. Quelques minutes plus tôt, à 06H43 GMT, le maire ukrainien de la ville, Igor Kolykhaïev, avait indiqué que la localité était toujours sous contrôle ukrainien.
"Nous sommes encore l'Ukraine. Nous résistons toujours", a-t-il indiqué sur son compte Facebook. "Aujourd'hui, je vais essayer de trouver des solutions pour rassembler les morts, pour rétablir l'électricité, le gaz, l'eau et le chauffage dans les endroits où cela a été coupé. Mais je vous préviens : réussir à faire cela aujourd'hui, ce serait accomplir un miracle", a-t-il poursuivi.
La ville et sa périphérie ont subi ces dernières heures d'intenses bombardements. La région de Kherson, frontalière de la Crimée, avait été attaquée dès le début de l'invasion russe, le 24 février à l'aube. L'armée russe s'est déjà emparé d'un autre port clé de l'Ukraine, celui de Berdiansk, et attaque actuellement celui de Marioupoul.
Mercredi 2 Mars 2022 - Zelensky : «On n'est pas dans un film, je ne suis pas une icône, l'Ukraine en est une» :
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accordé mardi un entretien à Reuters et CNN. Il a de nouveau appelé à l’arrêt de l’invasion russe et au soutien du monde entier.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, jeudi dernier, un homme se démarque : le président Volodymyr Zelensky . Ancien acteur et comique, celui qui a été élu à la tête de l’Ukraine est salué pour son courage . Alors que plusieurs pays ont proposé de l’exfiltrer, craignant pour sa sécurité, lui a catégoriquement refusé de partir et de fuir. Dans une interview accordée à CNN et Reuters mardi, il a cependant dit ne pas vouloir de cette image «d’icône» qu'on lui donne dernièrement. «Tout ça est très sérieux, ce n’est pas un film… je ne suis pas une icône, je crois que c’est l’Ukraine qui en est une», a-t-il déclaré.
Chef d’Etat et chef de guerre, Volodymyr Zelensky a demandé une nouvelle fois la fin des opérations militaires russes et le soutien du reste du monde. Il a affirmé que la Russie cible bel et bien des zones civils et historiques, alors que Vladimir Poutine affirme que ce sont les Ukrainiens qui se servent des civils comme boucliers humains. «Comme vous pouvez le voir, ils ne font pas attention aux cibles. Nous voyons des enfants être tués… Nous ne faisons que défendre notre droit de vivre», a commenté le président Zelensky, expliquant que Moscou «lance ses missiles dans le vieux Kiev, le cœur de Kiev». «Nous devons parler. Tout le monde doit arrêter de combattre et retourner à l’état dans lequel nous étions il y a 5 ou 6 jours. C’est important d’arrêter de bombarder le peuple afin que nous puissions avancer et nous assoir à la table des négociations», a-t-il commenté, restant perplexe sur la possibilité de trouver un accord avec la Russie.
Au cours de cet entretien, Volodymyr Zelensky s’est aussi adressé au président américain Joe Biden, qui devait quelques heures plus tard s’exprimer devant le Congrès mardi . D’après lui, il est urgent de faire comprendre aux Américains les implications de l’invasion russe. «Il est l'un des dirigeants du monde et il est très important que le peuple des États-Unis comprenne que malgré le fait que la guerre soit en Ukraine... c'est une guerre pour les valeurs de la démocratie, la liberté.» Lors de son discours, Joe Biden a qualifié Vladimir Poutine de dictateur, estimant qu’il est «plus isolé que jamais».
"Seuls contre la Russie, nous n'y parviendrons pas"
Auprès de Reuters et CNN Volodymyr Zelensky a réitéré les appels aux États-Unis et à l'OTAN visant à établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine. «J'ai déjà adressé et (parlé) à certains dirigeants occidentaux à propos de cette demande, car je crois que les dirigeants doivent soutenir les pays démocratiques et qu'ils doivent les aider. Lorsque nous parlons de (zones) d'interdiction de vol, nous regardons notre passé... et cela ne signifie pas que nous devons entraîner un autre pays dans la guerre. Cela dit, franchement, vous savez, tout le monde est entraîné dans la guerre maintenant». «J'ai parlé à Biden plusieurs fois. Et je leur ai dit à plusieurs reprises que l'Ukraine résistera et se battra plus fort que quiconque, mais seuls contre la Russie, nous n'y parviendrons pas. C'est pourquoi si quelqu'un veut nous aider, le monde doit agir rapidement», a encore expliqué le président ukrainien.
D’après lui, si l’OTAN échoue à protéger l’Ukraine, «alors toutes ces troupes seront à vos frontières, en Pologne, en Lituanie... et vous serez confrontés à de plus grands problèmes. Il y aura d'autres provocations là-bas». Ce dernier a par ailleurs souligné l’incroyable résistance de son peuple face aux soldats russes qui selon lui «n’ont aucune idée de ce qu’ils sont en train de faire, ils ne connaissent pas nos rues, notre population, notre philosophie, notre mentalité, nos aspirations, le genre de personnes que nous sommes, ils ne savent rien. Ils sont juste là pour tuer et mourir». Et de conclure avec des mots forts pour son pays, le «cœur de l’Europe». «Je crois qu’à présent, l’Europe voit en l’Ukraine quelque chose de spécial pour ce monde. C’est pour ça que le monde ne peut pas perdre ce "quelque chose de spécial"».
Mercredi 2 Mars 2022 - Dans l’ISS, on tente de maintenir la paix entre les Russes et les Américains :
La Station spatiale internationale, qui fonctionne grâce à la collaboration entre les États-Unis et la Russie notamment, n'est pas affectée pour le moment par les tensions extrêmes entre les deux pays, liées à l'invasion russe en Ukraine, a rassuré lundi la Nasa. Mais l'agence spatiale américaine travaille malgré tout sur des solutions qui permettraient de la maintenir en orbite sans l'aide de la Russie, a-t-elle fait savoir. «Nous opérons pacifiquement dans l'espace à l'heure actuelle», a déclaré Kathy Lueders, administratrice associée de la Nasa, alors même que la Russie se retrouve largement isolée sur la scène internationale. «Nous n'avons aucune indication, à un niveau opérationnel, que nos homologues ne sont pas engagés à continuer les opérations en cours de la Station spatiale internationale» (ISS), a-t-elle souligné, interrogée sur la question lors d'une conférence de presse.
Les équipes américaines et russes «se parlent toujours», «travaillent toujours ensemble», et «opèrent exactement comme il y a trois semaines», a-t-elle martelé. Elle a toutefois indiqué que la Nasa continuait à «évaluer la situation». La Russie est indispensable au bon fonctionnement de l'ISS, car son système de propulsion, permettant d'effectuer des corrections d'orbite, repose sur les vaisseaux russes. «Nous regardons comment nous pourrions ajouter d'autres capacités», a concédé Kathy Lueders, citant des discussions en cours avec Northrop Grumman et SpaceX, dont les vaisseaux se rendent déjà vers l'ISS.
La semaine dernière, dans une série de tweets incendiaires, le directeur de l'agence spatiale russe, Dmitry Rogozin, avait accusé Washington de vouloir «détruire» la coopération autour de la Station. Sans la Russie, «qui sauvera l'ISS d'un désorbitage non contrôlé, et d'une chute sur les Etats-Unis ou l'Europe?», avait-il demandé, menaçant. Le patron de SpaceX, Elon Musk, avait répondu à ce tweet en publiant une image montrant simplement le logo de son entreprise.
Moscou étant également visée par des sanctions européennes, l'agence spatiale russe Roscosmos a annoncé ce week-end riposter en suspendant ses lancements depuis la base spatiale de Kourou, en Guyane française.
Mercredi 2 Mars 2022 - Macron : La guerre en Ukraine «vient percuter notre vie démocratique et la campagne électorale» :
Il n'est pas encore candidat et n'avait pas l'intention d'annoncer sa candidature à la présidentielle ce mercredi soir. Le chef de l'Etat , qui s'est adressé aux Français pour évoquer la guerre en Ukraine, «signal d’un changement d’époque», a eu toutefois un mot à la fin de son allocution télévisée pour la campagne électorale à venir alors que le premier tour de la présidentielle se tiendra le 10 avril, soit dans une quarantaine de jours.
La guerre menée par la Russie en Ukraine «vient aussi percuter notre vie démocratique et la campagne électorale», a-t-il déclaré, en assurant que «le débat démocratique» français se tiendrait. «Cette campagne permettra un débat démocratique important pour la nation, mais qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l'essentiel : je sais pouvoir compter sur vous», a-t-il poursuivi. «Votre attachement à la liberté, l'égalité, à la fraternité, à la place de la France dans le monde, je ne cesserai jamais de les défendre et de les porter haut en votre nom».
Le Conseil constitutionnel a fixé à vendredi, 18h00, la date limite pour transmettre aux Sages une lettre de candidature. Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, annoncera la liste des candidats lundi 7 mars.
Les 10 et 11 mars, Emmanuel Macron réunira - comme il vient de l'annoncer- à Versailles les chefs d’Etat et de gouvernement européen lors d’un sommet autour de la «défense européenne», qui «doit franchir une nouvelle étape».