Lundi 14 Février 2022 - Le point du corona virus le 13 Février 2022 au soir :
Le nombre de personnes à l'hôpital et dans les services de réanimation en raison du Covid-19 a continué de refluer lundi, de même que le nombre de cas détectés, selon les derniers chiffres officiels. Les hôpitaux français comptent actuellement 31.532 patients atteints du Covid contre 31.621 dimanche (et 33.447 il y a une semaine). Le nombre de nouvelles admissions (2.215) était toutefois en hausse par rapport à la veille (697) ou à sept jours auparavant (328).
Le nombre de personnes hospitalisées dans les services de soins critiques, qui soignent les cas les plus graves, notamment en réanimation, est également en recul, avec 3.296 malades (dont 311 admissions quotidiennes) contre 3.305 la veille, et 3.622 il y a une semaine. Ce chiffre est en baisse depuis plusieurs jours. Désormais largement dominant, le variant Omicron provoque des formes moins graves de Covid, ce qui se traduit par des séjours moins longs à l'hôpital et un moindre risque de passage en réanimation.
Du côté des contaminations, la décrue se poursuit, confirmant que la cinquième vague de l'épidémie a amorcé son reflux. En 24 heures, 26.475 cas positifs ont été enregistrés, contre 86.562 dimanche. Les décès, en forte hausse depuis novembre, restent à un niveau élevé, essentiellement chez des non vaccinés et des immunodéprimés: 385 personnes ont été tuées par la maladie en 24 heures, et 107 la veille.
Quelque 54,1 millions de personnes ont désormais reçu au moins une injection (80,3% de la population totale) et 53 millions sont complètement vaccinées (78,7% de la population). 37,86 millions de personnes ont reçu une dose de rappel.
Les hôpitaux de Hong Kong débordés par Omicron : Les hôpitaux de Hong Kong atteignaient pratiquement lundi leur taux d'occupation maximal, ont annoncé les autorités après avoir reconnu que la vague de contaminations par le variant Omicron a porté un "coup dur" au système de santé. Bien que le taux d'infection reste faible par rapport aux autres grandes villes de la planète, la politique de Hong Kong consistant à envoyer les personnes atteintes, même asymptomatiques, dans les hôpitaux et les lieux de quarantaine y a entraîné un engorgement et une augmentation des temps d'attente.
Lundi 14 Février 2022 - Sondage de la présidentielle : Pécresse et Zemmour toujours à égalité, Mélenchon en hausse :
Pas de grands bouleversements ce lundi dans le sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio. Emmanuel Macron est toujours en tête des intentions de vote du premier tour, avec 25,5% (=), devant Marine Le Pen (17%, =) et le duo Valérie Pécresse-Eric Zemmour (15%, =). Rappelons que le principe du rolling consiste à révéler le rapport de forces électoral en temps réel sur le principe d’un cumul glissant de vagues d’enquêtes quotidiennes : la vague d’enquête du jour est cumulée avec les vagues des deux jours précédents dans le cadre d’un échantillon agrégeant au total près de 1 500 personnes. De fait, pour ce lundi, seul 1/3 de l'échantillon a été interrogé ce lundi, et donc après le meeting de Valérie Pécresse à Paris .
A gauche, Jean-Luc Mélenchon est en dynamique. Le leader de la France insoumise progresse pour atteindre 11% des intentions de vote, son meilleur score depuis le début de notre consultation le 10 janvier dernier. Il creuse l'écart avec les autres candidats de gauche - Yannick Jadot est même en baisse à 4,5% (-0,5) alors que Christiane Taubira gagne elle 0,5 point pour revenir à 3% des intentions de vote.
Lundi 14 Février 2022 - Valérie Pécresse critiquée pour avoir parlé de «grand remplacement» :
Valérie Pécresse a dû s'expliquer lundi sur son emploi de l'expression complotiste de "grand remplacement", très marqué à l'extrême droite, qui illustre la difficulté de la candidate LR à la présidentielle pour réunir toutes les sensibilités de la droite. "Face à ces questions vitales" qui attendent la France, "pas de fatalité, ni au grand déclassement ni au grand remplacement", avait affirmé la candidate lors de son premier grand meeting de campagne, critiqué autant sur la forme que sur le fond, dimanche au Zénith à Paris.
La formule a immédiatement été pointée du doigt à gauche: "C'est un Rubicon de plus qui est franchi par la droite", a estimé la candidate socialiste Anne Hidalgo.
"Le grand remplacement de la droite par l'extrême droite, voilà ce qui est apparu ce week-end. Trois candidatures pour une même haine", a affirmé la députée LFI Clémentine Autain. L'association SOS Racisme a, elle, dénoncé des propos "pas dignes d’une prétendante majeure à la présidence de la République". Valérie Pécresse a tenté une explication lundi matin sur RTL : "Ca veut dire que je ne me résigne pas justement aux théories d'Éric Zemmour et aux théories de l'extrême droite, parce que je sais qu'une autre voie est possible". "C'est ce que j'ai dit hier (dimanche) et tout le monde me fait dire le contraire", a-t-elle ajouté.
Quant à la réalité du phénomène, elle a estimé qu'"il y a aujourd'hui en France des zones de non-France, mais je ne me résigne pas à ce grand remplacement". "C'est quelque chose que je dis depuis des mois, donc je ne comprends même pas la polémique", a-t-elle ajouté. Selon sa porte-parole Agnès Evren, "elle a réfuté cette théorie". "Etre français, c'est partager l'amour de la France, les valeurs, pas de savoir si on est blanc, noir ou métissé. Qu'il y ait une concentration d'immigrés dans certains quartiers est une réalité, ça ne veut pas dire qu'il y a ait un grand remplacement ni que la France ait changé de visage", a-t-elle affirmé sur RFI.
Le politologue Pascal Perrinneau souligne lui aussi "une lecture un peu biaisée, car à aucun moment elle ne se rallie à cette théorie". Mais la candidate a beaucoup évoqué l'"ordre" dans son discours dimanche, parlant de "croisée des chemins" ou de Français "de papier". Valérie Pécresse avait déjà utilisé en novembre cette expression renvoyant à la théorie complotiste d'un "grand remplacement", organisé par les élites, de la population européenne par des immigrés non européens. Pour son indulgence avec cette notion, Eric Ciotti s'était attiré des critiques à l'automne. Le député des Alpes-Maritimes, qui a fait environ 40% des voix lors de la primaire LR, a estimé lundi que "ces deux menaces" que sont "le déclassement économique et le changement identitaire" sont "deux sujets majeurs au coeur des préoccupation des Français". "Les commentateurs peuvent s'en étonner, nier la réalité mais les Français mesurent au quotidien cette réalité", a-t-il ajouté sur BFMTV.
Son de cloche similaire pour Bruno Retailleau sur Public Sénat: "On marche sur la tête. Il faut lutter contre la police de la pensée médiatique ou politique." Pour Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, "le problème est qu'elle essaie de tenir les deux tendances de l'électorat de droite, qui sont peut-être incompatibles". "C'est un objectif extrêmement compliqué, qui entraîne un grand écart permanent d'où des situations qui créent une ambiguïté", ajoute-t-il.
La candidate LR est en effet durement attaquée sur sa droite par Eric Zemmour (Reconquête!), qui avait estimé samedi qu'elle n'était "pas de droite". Dans le même temps, Valérie Pécresse, qui a reçu la bénédiction de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur venu la soutenir à son QG lundi, a subi plusieurs défections vers Emmanuel Macron la semaine dernière. Dont celle d'Eric Woerth qui s'est étonné lundi du "décalage extraordinaire" entre les déclarations de Valérie Pécresse lors de cette campagne et les raisons qui l'avaient poussée à quitter LR en 2019 parce que le parti penchait, selon elle, trop à droite.
Lundi 14 Février 2022 - Pour Yannick Jadot, Eric Zemmour est «l’idiot utile de l’antisémitisme» :
Le candidat EELV à la présidentielle est revenu lundi sur ses propos à l’encontre d’Éric Zemmour. Il avait expliqué, dimanche 13 février sur Radio J, que le candidat d’extrême-droite était le « juif de services des antisémites ».
Philip Roth et Saul Bellow, immenses écrivains américains, se faisaient insulter de la même manière : « juif antisémite », « juif fasciste », juif-et-quelque-chose-derrière pour toujours renvoyer les idées contradictoires et les débats à la cave, mettre au ban ceux qui pensent parfois différemment. Loin de comparer Roth et Bellow à Eric Zemmour sur le plan intellectuel (et surtout du talent), il est intéressant de voir que lorsqu’un intellectuel juif critique ou discute – y compris à tort dans le cas du candidat à la présidence de la République -, de sa religion ou plutôt de l’histoire de sa religion, il est relégué à ce mot infâme, cet adjectif violent, cette idéologie immonde : antisémite.
« Zemmour a une différence avec Jean-Marie Le Pen et c’est peut-être la différence la plus perverse, c’est que Zemmour est juif » - « et alors ?» demande Frédéric Haziza sur Radio J, dimanche -, « et alors il fait le juif de service pour les antisémites » a répondu l’écologiste. Le 21 octobre dernier, il avait aussi qualifié le candidat d’extrême-droite de « petit collabo de salon qui se prend pour un grand résistant », terme, comme « juif de service » qui peut aisément faire penser à « arabe de service », expression répandue dans certaines sphères de l’extrême-gauche.
Invité des Grandes Gueules le lendemain – 14 février - pour revenir sur la polémique, Yannick Jadot a tenté de se justifier en expliquant que « cela fait des années que Zemmour porte l’antisémitisme. Il condamne Dreyfus, réhabilite Pétain […] En permanence il porte l’antisémitisme, le racisme et le révisionnisme. Il faut que ça s’arrête. Il y a une libération de cette parole. » Il a également ajouté que « Zemmour se sert de la religion comme une excuse à l’extrême-droite qui n’attendait qu’un tel représentant pour le dire », et a terminé son développement d’un : « il est l’idiot utile de l’antisémitisme et c’est extrêmement grave. » S’il est vrai qu’il a – et doit, sûrement toujours – existé des juifs antisémites à l’instar de Maurice Sachs pendant l’Occupation par exemple, la défense de l’écologiste reste surprenante.
Lundi 14 Février 2022 - Pyrénées-Orientales : Un incendie dans un bourg du sud-ouest fait sept morts :
Sept personnes, dont un nourrisson et un autre enfant, sont mortes dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Laurent-de-la-Salanque, dans les Pyrénées-Orientales, lors d'un incendie déclenché par une explosion à l'origine inconnue.
Une forte explosion a retenti aux alentours de 01h30 dans une des artères principales de ce bourg situé à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, provoquant un incendie dans de petits immeubles de deux étages de part et d’autre de la rue. Dans la matinée, les secours ont découvert cinq premiers corps sans vie dans les décombres de ces bâtiments, dont les rez-de-chaussée étaient occupés par une épicerie et un stand de restauration rapide.
Deux autres corps ont été trouvés un peu plus tard, portant le nombre de victimes à sept, dont deux enfants. Un bilan toujours "provisoire, et qui peut malheureusement évoluer", a affirmé le procureur de la République Jean-David Cavaillé lors d'une conférence de presse.
Une enquête pour "incendie volontaire ayant entraîné la mort" a été ouverte pour déterminer les causes de l'explosion, a ajouté le procureur, estimant qu'il est "trop tôt en l'état pour déterminer si la cause est accidentelle ou criminelle".
L'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) et des experts en incendie ont été mobilisés pour l'enquête. Sur les trois immeubles touchés par l'incendie, deux ont pour l'heure été inspectés. Le troisième, rendu instable par les dégâts causés par les flammes, est en cours de sécurisation afin de permettre aux secours d'y accéder. "Il y a une ou deux personnes (disparues) dont on a besoin de savoir si elles sont en vie", a précisé Jean-David Cavaillé au sujet des recherches en cours dans ce troisième bâtiment sinistré. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui se trouvait en déplacement à Montpellier lundi matin, s'est rendu sur place à la mi-journée.
Lundi 14 Février 2022 - Saint-Etienne-du-Rouvray : le procès de l'assassinat du père Hamel s'est ouvert à Paris :
Le procès de l'assassinat du père Jacques Hame l à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) en juillet 2016 s'est ouvert lundi à Paris, près de six ans après cet attentat dans une petite église qui avait bouleversé bien au-delà des frontières françaises.
Si les deux jeunes assaillants ont été tués par la police, quatre hommes sont renvoyés devant la cour d'assises spéciale: Jean-Philippe Jean Louis, Farid Khelil et Yassine Sebaihia comparaissent pour "association de malfaiteurs terroriste" et encourent trente ans de réclusion criminelle, tandis que l'instigateur présumé, Rachid Kassim, probablement mort, sera jugé en son absence.
Devant trois religieuses et un couple de paroissiens, le prêtre Jacques Hamel, 85 ans, venait d'achever sa messe matinale le 26 juillet 2016 de ces mots habituels: "Allez, passez une bonne journée" quand Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, 19 ans, tous deux fichés S et qui se sont réclamés de l'organisation Etat islamique, entraient alors par la sacristie, le premier faisant s'agenouiller le prêtre.
Kermiche lui a porté deux coups de couteau à la gorge pendant qu'un paroissien de 86 ans était obligé de filmer l'assassinat avec un téléphone avant d'être poignardé à son tour. Blessé à la gorge, au bras et dans le dos, il a toutefois survécu. A leur sortie de l'église, les deux assaillants, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, avaient été abattus par la police.
Lundi 14 Février 2022 - Greenpeace accuse TotalEnergies de dissimuler l'impact climatique d'une raffinerie :
Dans une contre-expertise dont l'AFP a pu avoir une copie, Greenpeace France "dénonce la dissimulation par TotalEnergies des effets réels de sa production d'agrocarburants sur le climat.
L'ONG de défense de l'environnement Greenpeace a accusé lundi le groupe français TotalEnergies de dissimuler "les effets réels sur le climat" de sa production d'agrocarburants à base d'huile de palme importée d'Asie dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône). En avril, le tribunal administratif de Marseille avait demandé à TotalEnergies de revoir son étude d'impact concernant cette installation, située près de Marseille, jugeant que le document présentait "une insuffisance" concernant "les effets sur le climat, compte tenu de l'utilisation de quantités très substantielles d'huile de palme et de ses dérivés". TotalEnergies a donc déposé une nouvelle étude d'impact en janvier, qui sera suivie d'une enquête publique.
Dans une contre-expertise dont l'AFP a pu avoir une copie, Greenpeace France "dénonce la dissimulation par TotalEnergies des effets réels de sa production d'agrocarburants sur le climat et la poursuite, en parallèle, de l'importation massive d'huile de palme issue de la déforestation". "L'huile de palme reste le principal vecteur de la déforestation en Indonésie, pays qui abrite la troisième plus grande forêt tropicale au monde", souligne Greenpeace France.
La compagnie énergétique, qui s'est engagée à ne plus utiliser d'huile de palme à partir de 2023, s'est toujours défendue face aux accusations des ONG en affirmant que les huiles achetées pour La Mède correspondent "aux critères de durabilité fixés par l'Union européenne". Mais, selon Greenpeace, l'huile de palme importée par TotalEnergies "ne provient pas d'une vingtaine de moulins", comme l'affirme l'entreprise, mais "d'une chaîne d'approvisionnement (...) qui induit le mélange d'ingrédients certifiés et non certifiés", et inclut "la production d'au moins 268 moulins". "Si on considère l'ensemble des fournisseurs de TotalEnergies Raffinerie France, on dénombre 143 moulins (parmi 268 au total) qui s'approvisionnent auprès de plantations ayant fait disparaître des forêts et des tourbières à partir de 2008", poursuit l'ONG.
Elle critique également la méthode employée par TotalEnergies pour mettre en avant les réductions d'émissions de la raffinerie en mode agrocarburants par rapport au mode carburants fossiles. "Le site de La Mède émettrait 91% de moins de CO2 (tous types d'émissions confondus) que lorsqu'il raffinait des sources fossiles (avant sa reconversion), en réalité, notre analyse montre que les émissions actuelles de la bioraffinerie sont, a minima, 13% plus importantes si on les rapporte, comme il est logique de le faire, à la tonne de carburant produite", affirme l'ONG.
Greenpeace a demandé à la préfecture des Bouches-du-Rhône de retirer immédiatement l'autorisation d'importation d'huile de palme accordée à la raffinerie de La Mède.
Lundi 14 Février 2022 - Climat: «les enjeux n'ont jamais été aussi élevés», insiste le patron du Giec :
Hoesung Lee, président des experts climat de l'ONU, s'est exprimé avant le début du processus d'approbation d'un nouveau rapport sur les impacts du réchauffement.
Les enjeux en matière de lutte contre le changement climatique "n'ont jamais été aussi élevés", a insisté lundi Hoesung Lee, président des experts climat de l'ONU, avant le début du processus d'approbation d'un nouveau rapport sur les impacts du réchauffement. Les "besoins" pour ce rapport sur les impacts du réchauffement et la façon dont s'y préparer "n'ont jamais été aussi importants, parce que les enjeux n'ont jamais été aussi élevés", a-t-il déclaré lors d'une brève session en ligne ouvrant deux semaines de négociations à huis-clos.
"Nous savons (...) que la croissance des impacts climatiques dépasse de loin nos efforts pour s'y adapter", a renchéri la patronne de l'ONU-Environnement Inger Andersen. "Nous savons que le monde est déjà informé des preuves scientifiques que le Giec a présentées d'année en année, de décennie en décennie, mais reconnaître les preuves n'est qu'un premier pas". "Les pays, les villes, les entreprises, les investisseurs et les acteurs individuels, les consommateurs doivent transformer ce premier pas en sprint si nous ne voulons pas dépasser +1,5°C", par rapport à l'ère préindustrielle, a-t-elle ajouté, considérant ce rapport comme "capital pour aider les décideurs mondiaux à dessiner les réponses aux impacts climatiques".
Alors que les JO d'hiver de Pékin sont en cours, le patron de l'Organisation météo mondiale Petteri Taalas a préféré une autre métaphore sportive. "Nous avons des athlètes très performants, et si vous les dopez, ils sont encore plus performants. C'est ce que nous avons fait à l'atmosphère. Nous l'avons dopée avec les énergies fossiles", a-t-il déclaré, en référence aux émissions liées à l'usage des énergies fossiles, responsables majeures du renforcement de l'effet de serre et du réchauffement de la planète.
Après plus d'un siècle et demi de développement économique basé sur ces sources d'énergie -charbon, pétrole ou encore gaz- le monde a gagné environ +1,1°C par rapport à l'ère pré-industrielle, multipliant déjà canicules, sécheresses, tempêtes ou inondations dévastatrices. Dans le premier volet de son rapport publié en août dernier, le Giec estimait que le mercure atteindrait autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu'escompté, le seuil de +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris.
Avant un troisième opus en avril sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le deuxième rapport dont les négociations débutaient lundi se penche sur les impacts du réchauffement, et la façon de s'y préparer ("l'adaptation"). C'est le 28 février que sera dévoilée cette nouvelle évaluation, après deux semaines de réunion virtuelle des 195 États membres qui passeront au crible, ligne par ligne, mot par mot, le "résumé pour les décideurs", condensé politiquement sensible des milliers de pages du rapport scientifique complet.
Lundi 14 Février 2022 - Pékin 2022 : Papadakis et Cizeron fiers champions en or sur le podium :
Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron sont devenus champions olympiques de danse sur glace lundi à Pékin . Le duo est monté sur la plus haute marche du podium grâce à deux programmes réalisés sans aucune erreur, qui lui a également valu un record du monde de points. Les deux, qui en Corée du Sud il y a quatre ans avait obtenu l’argent après notamment un problème de costume qui s’était détaché , ont pris leur revanche. Agés de 26 et 27 ans, les quadruples champions du monde ont tout gagné. Ils ont devancé lundi les Russes Sinitsina et Katsalapov, et les Américains Hubbel et Donohue. Ils succèdent au palmarès français au légendaire duo formé par Marina Anissina et Gwendal Peizerat, qui avait obtenu l’or olympique à Salt Lake City, il y 20 ans.
«C'était quatre années qui ont paru très longues et très difficiles, parce que c'était le moment pour lequel on travaillait. On a fait honneur à ces quatre dernières années. On est super heureux», a déclaré Gabriella Papadakis au micro de France Télévisions. «Je pense que je n'ai jamais été autant stressé de ma vie, a ajouté Guillaume Cizeron. Mais il y avait une certaine sérénité parce qu'on sait qu'on peut faire confiance à notre entraînement. On peut se faire confiance sur la glace. Tout cet entraînement, ces 17-18 années de partenariat ensemble, de moments sur la glace… On avait tout ce bagage sur lequel se reposer».
Lundi 14 Février 2022 - Un milliardaire américain annonce trois nouvelles missions privées avec SpaceX :
Quelques mois seulement après avoir passé trois jours dans l'espace, le milliardaire américain Jared Isaacman a annoncé lundi prévoir trois nouvelles missions privées avec SpaceX, dont la première planifiée cette année inclura une sortie spatiale. Les missions utiliseront la fusée Falcon 9 de SpaceX, excepté la troisième, qui doit constituer le "premier vol avec des humains à bord" de la nouvelle méga-fusée Starship, actuellement en cours de développement par l'entreprise d'Elon Musk.
Cette annonce représente une nouvelle étape pour le secteur de l'exploration spatiale privée, SpaceX s'étant clairement positionnée sur le créneau de l'exploration lointaine, jusqu'ici réservé aux agences gouvernementales.
La première mission des trois, baptisée "Polaris Dawn", tentera d'atteindre "la plus haute orbite terrestre jamais atteinte", volant "plus haut" que n'importe quelle mission habitée de SpaceX jusqu'ici, selon un communiqué.
En septembre, l'homme d'affaires Jared Isaacman avait affrété la mission Inspiration4, la première au monde à n'envoyer dans l'espace que des civils, sans astronaute professionnel. Celle-ci s'était rendue jusqu'à 590 km d'altitude, plus loin déjà que la Station spatiale internationale (ISS). "Polaris Dawn" décollera de Floride au "quatrième trimestre de cette année" au plus tôt, et devrait durer jusqu'à 5 jours, selon le communiqué.
Une sortie spatiale, inédite pour l'entreprise, est prévue "à environ 500 kilomètres d'altitude" et doit servir de test pour de nouvelles combinaisons spatiales développées par SpaceX, adaptées à ces sorties extra-véhiculaires. La mission comportera quatre membres d'équipage. D'abord Jared Isaacmam lui-même, patron de l'entreprise financière Shift4 Payments et pilote expérimenté, qui en sera de nouveau le commandant. Puis le pilote Scott Poteet, un ancien de l'armée de l'air ayant travaillé pour plusieurs des entreprises du milliardaire, et deux employées de SpaceX.
La première, Sarah Gillis, était notamment chargée d'entraîner les novices d'Inspiration4 pour leur voyage spatial. La deuxième, Anna Menon, a pour sa part travaillé sept ans pour la Nasa avant de rejoindre SpaceX. Il s'agit d'un équipage d'"experts", un pré-requis nécessaire pour cette mission très ambitieuse, selon le communiqué. L'objectif affiché est ainsi bien différent de la mission Inspiration4, qui souhaitait elle démontrer que l'espace était accessible à tous, y compris des anonymes.
Le prix de ces missions, organisées dans le cadre d'un programme baptisé "programme Polaris" -- du nom de l'étoile polaire -- n'a pas été révélé. Mais il se compte vraisemblablement en centaines de millions de dollars.
Lundi 14 Février 2022 - La veille d'un nouveau procès, Guéant «hospitalisé d'urgence» selon son avocat :
L'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant a été "hospitalisé d'urgence" lundi pour "subir une opération chirurgicale", a affirmé son avocat à l'AFP, rendant encore plus probable le renvoi de son procès pour "escroquerie" de frais de campagne qui doit s'ouvrir mardi à Nanterre. L'homme de 77 ans, qui souffrait déjà "de problèmes cardiaques" a contracté, durant son incarcération de deux mois à la prison de la Santé à Paris, "plusieurs pathologies supplémentaires sévères", a assuré Me Philippe Bouchez El Ghozi. M. Guéant avait été incarcéré du 13 décembre au 9 février, une première pour un ex-locataire de Beauvau, et bénéficie depuis d'une liberté conditionnelle.
A sa sortie d'hôpital, Claude Guéant "devra être au repos chez lui pendant une dizaine de jours, et espère pouvoir retrouver ses pleines capacités dans environ un mois", a ajouté son conseil, qui demandera mardi matin à Nanterre le renvoi de son procès, prévu sur deux jours. L'ancien secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy devait y être jugé pour "escroquerie" pour le remboursement des frais de sa campagne législative de 2012, après la diffusion d'un tract en sa faveur par le maire UMP (devenu LR depuis) de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Une infraction passible de cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. Celui qui fut aussi préfet et directeur général de la police nationale devait également comparaître devant le tribunal correctionnel pour "financement illicite" de campagne. Parmi les prévenus, figure également Pierre-Christophe Baguet, maire LR de Boulogne-Billancourt, pour "financement illicite" de campagne. Dans ce dossier, l'accusation reproche à MM. Baguet et Guéant d'avoir cherché à faire financer par la ville de Boulogne-Billancourt des dépenses de propagande électorale au soutien de la candidature de Claude Guéant. Ce que contestent formellement les deux prévenus.
Outre ce procès, les péripéties judiciaires continuent pour l'ancien ministre. M. Guéant doit être rejugé dans le dossier des sondages de l'Elysée, après avoir fait appel de sa condamnation, le 21 janvier, à un an d'emprisonnement, dont huit mois ferme, pour favoritisme. Il reste également mis en examen dans l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Sa récente incarcération à la Santé était due à une autre affaire: la justice avait estimé qu'il ne faisait pas les efforts nécessaires pour s'acquitter des sommes qu'il avait été condamné à payer, en 2017, dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.