Mercredi 10 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 9 Novembre au soir :
Face au rebond épidémique, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français mardi pour parler de la situation sanitaire, mettant notamment la pression sur les seniors pour qu'ils se fassent injecter une dose de rappel, sous peine de perdre leur pass sanitaire. "La cinquième vague a commencé en Europe au Royaume-Uni, en Allemagne, où plus de 30.000 nouveaux cas supplémentaires sont enregistrés chaque jour", a relevé le chef de l'Etat, qui a fait valoir une "situation en France plus favorable", mais une augmentation de 40% en une semaine du taux d'incidence.
Le chef de l'Etat a annoncé que le maintien du pass sanitaire serait conditionné à la dose du rappel du vaccin contre le Covid-19 pour les personnes âgées de plus de 65 ans. Les personnes présentant des comorbidités ou celles ayant reçu un vaccin Jannsen ne sont en revanche pas concernées. Cette mesure sera appliquée à partir du 15 décembre. M. Macron a également annoncé que tous les plus de 50 ans pourraient bénéficier de cette dose de rappel à partir du mois prochain. Emmanuel Macron a lancé "un appel à l'esprit de responsabilité des six millions d'entre vous qui n'ont encore reçu aucune dose de vaccin": "Vaccinez-vous, vaccinez-vous pour vous protéger", a-t-il exhorté, en rappelant "qu'une personne vaccinée a 11 fois moins de chances de se retrouver à l'hôpital en soins critiques".
Selon les chiffres de Santé publique France diffusés dimanche, 12476 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en 24 heures, soit un total de 7 232 157 cas confirmés depuis le début de l’épidémie. Le taux de positivité des tests s'établit à 3%. 2260 hospitalisations ont été rapportées sur les 7 derniers jours dont 540 admissions en soins critiques et 407 en réanimation. En 24 heures, 49 personnes ont succombé au virus à l'hôpital. Le bilan total s'élève à 118 023 morts depuis le début de l'épidémie, dont 91 126 à l'hôpital. Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 51 405 775 personnes ont reçu au moins une injection.
Mercredi 10 Novembre 2021 - Nouveaux réacteurs nucléaires :
Hidalgo et Jadot dénoncent l'"irresponsabilité" des projets de Macron : La socialiste Anne Hidalgo et l'écologiste Yannick Jadot, tous deux candidats à la présidentielle ont dénoncé d'une même voix mercredi l'"irresponsabilité" des annonces d'Emmanuel Macron sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Dans son allocution télévisée mardi soir, Emmanuel Macron a annoncé qu'il entendait "relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables", sans préciser s'il s'agissait de nouveaux EPR. Il avait déjà annoncé un milliard d'euros d'investissements dans l'énergie nucléaire d'ici 2030, notamment pour des petits réacteurs dits SMR (small modular reactors).
"Se lancer dans des nouveaux EPR dont on sait que c’est un fiasco industriel et financier, c’est totalement irresponsable", a fustigé Yannick Jadot lors d'une visioconférence depuis la COP26 à Glasgow (Ecosse). "On est très loin du 'Make Our Planet Great Again'", s'est-il désolé face à la presse. Il a dénoncé une décision "à l'opposé de toute responsabilité politique et climatique" prise par Emmanuel Macron, qui, "avec le PDG d'EDF, font fi de toute rationalité économique, par idéologie et dogmatisme".
Selon Yannick Jadot, "choisir l'option nucléaire" pour des nouveaux réacteurs nucléaires "qui n'entreront en service au mieux qu'en 2045" après "le fiasco de Flamanville", "ce n'est pas une réponse au climat". "Six fiascos, ça n'a jamais fait un succès", a-t-il raillé, alors que l'EPR de Flamanville, lancé en 2007 pour une mise en service en 2012, a subi de nombreux déboires et surcoûts.
En déplacement en Lorraine, la candidate socialiste Anne Hidalgo a elle aussi dénoncé les projets du chef de l'Etat: "Qu’il nous donne les emplacements de ces futures centrales! (...) +Chiche+!", a-t-elle lancé sur France Bleu Lorraine. Anne Hidalgo a estimé urgent d'"absolument s'engager sur les énergies renouvelables", indiquant que "c'est là que seront les marchés de demain".
Mercredi 10 Novembre 2021 - L'Église fixe les modalités d'indemnisation des victimes de pédophilie :
Les évêques de France ont décidé lundi la constitution d'une instance nationale chargée d'indemniser au cas par cas les victimes de violences sexuelles, présidée par une juriste, a annoncé leur représentant, Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Après avoir reconnu la "responsabilité institutionnelle" de l’Église dans ces actes pédocriminels et leur "dimension systémique", les 120 prélats réunis depuis lundi à Lourdes, un haut-lieu de pèlerinage catholique dans le sud-ouest du pays, se sont accordés sur les modalités d'indemnisation des victimes.
Une "instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation" va être constituée pour instruire les demandes des victimes de violences sexuelles, a expliqué devant la presse le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Elle sera dirigée par Marie Derain de Vaucresson, ancienne défenseure des enfants, qui constituera "son équipe à sa guise sur le modèle de la commission Sauvé", a-t-il précisé.
La commission dirigée par Jean-Marc Sauvé a secoué toute l'institution en publiant le mois dernier son rapport révélant l'ampleur de la pédocriminalité dans l’Église depuis 70 ans. Elle estime à 330.000 le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l'objet de violences sexuelles depuis 1950, quand elles étaient mineures, de la part de clercs, religieux ou personnes en lien avec l’Église. Marie Derain de Vaucresson, cadre du ministère de la Justice dont la mission commence immédiatement, "va déterminer les règles de fonctionnement de cette commission et nous allons (...) lui fournir les moyens d'accomplir cette mission (...) d'indemnisation individualisée des personnes victimes", a-t-il ajouté.
Pour cela, les évêques ont décidé d'alimenter le fonds d'indemnisation des victimes de pédocriminalité dans l’Église "en se dessaisissant de biens immobiliers de la Conférence des évêques de France et des diocèses". En outre, s'il le faut, "un emprunt pourra être souscrit pour anticiper les besoins", selon Mgr de Moulins-Beaufort.
Mercredi 10 Novembre 2021 - Marine Le Pen exonérera de cotisations les entreprises qui augmenteront les salaires de 10% :
Désireuse que "le travail paie", Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, propose d'exonérer de cotisations patronales les entreprises qui augmenteront de 10% les salaires de ceux qui gagnent jusqu'à trois Smic. "Dès 2022, et pendant cinq ans, dans le cadre d'un contrat d'entreprise, pour toute hausse de salaire de 10% accordée à l'ensemble des salariés gagnant jusqu'à trois fois le Smic, les entreprises seront exonérées de cotisations patronales sur cette augmentation", écrit la candidate du Rassemblement national dans une tribune publiée mercredi par Les Echos.
Il s'agit pour Marine Le Pen, qui ne précise pas s'il s'agit d'un Smic brut ou net, à la fois d'"augmenter les salaires et de préserver la capacité des entreprises françaises à rester profitables et compétitives".
Les entreprises sont "confrontées à une raréfaction des ressources" et "les manques constatés pour de nombreux types de qualifications font de l'embauche et de la conservation des employés une difficulté nouvelle", détaille-t-elle.
"Du côté des salariés existe le sentiment, justifié, que leur travail et leur engagement dans l'entreprise ne sont pas valorisés à leur juste valeur", ajoute la candidate, qui a déjà présenté plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat, comme la réduction de 20% à 5,5% de la TVA sur l'essence, le fioul, le gaz et l'électricité.
"Mais nous ne pouvons pas nous contenter, pour améliorer le pouvoir d'achat de nos concitoyens, de leur promettre une baisse de leurs dépenses contraintes ou de leurs impôts, il est temps que le travail paie", soutient Marine Le Pen, concurrencée dans les sondages par le polémiste Eric Zemmour, qui lui prend des voix dans les catégories bourgeoises du RN, ainsi que dans les catégories populaires de la droite LR, selon l'Ifop.
Mercredi 10 Novembre 2021 - A la COP26, projet d'appel à relever et accélérer les ambitions :
Face à l'urgence climatique et aux dangers d'un réchauffement catastrophique, les pays du monde entier sont appelés à renforcer et réviser plus rapidement que prévu leurs engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, dans un projet de résolution pour la COP26 diffusé mercredi. Ce premier projet de texte encourage les pays à réviser à la hausse leurs contributions nationales (NDC), qui fixent leurs engagements, dès 2022, soit trois ans avant la date prévue par l'accord de Paris de 2015 qui fixait la révision de ces NDC à tous les cinq ans.
Ce texte, publié par la présidence britannique après 10 jours de discussions techniques et de haut niveau à la conférence climat de Glasgow, appelle les pays signataires à "réviser et renforcer leurs plans (de réductions d'émissions) de manière à les rendre compatibles avec les objectifs de réchauffement de l'accord de Paris". Soit un réchauffement contenu "nettement sous" +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et si possible +1,5°C.
La présidence britannique de la COP avait fait de l'objectif de "garder en vie +1,5°C" un des marqueurs principaux du succès de la COP26. Le texte réaffirme avec force cet objectif de "limiter le réchauffement à 1,5°C", soulignant que "les impact du changement climatique seront bien moindres avec un réchauffement de 1,5°C, comparé à 2°C".
Le texte, qui doit encore être discuté et peut être modifié avant son adoption avant la fin de la conférence prévue vendredi, appelle donc à des "réductions rapides, fortes et soutenues des émissions mondiales d'émissions de gaz à effet de serre, dont des réductions d’émissions de CO2 de 45% en 2030 par rapport au niveau de 2010 et à la neutralité carbone vers le milieu du siècle". Il encourage également les pays à "accélérer la sortie du charbon et des financements pour les énergies fossiles", responsables de la plupart des émissions. La mention des énergies fossiles est inédite à ce niveau et accueillie plutôt favorablement par les observateurs.
Sur un autre dossier brûlant de la conférence, le texte "relève avec regret" l'incapacité des pays développés à tenir leur promesse de mobiliser à compter de 2020 quelque 100 milliards d'aide financière climatique annuelle aux pays pauvres, souvent les moins pollueurs mais les plus exposés aux ravages du changement climatique. Le texte ne propose cependant pas de solution claire pour remplir cet objectifs, que les pays riches assurent désormais pouvoir remplir à partir de 2023, selon un nouveau "plan de livraison".
Mercredi 10 Novembre 2021 - Emmagasiner l’énergie, c’est déjà possible :
La fondation Solar Impulse vient de signer une innovation mondiale qui pourrait bien révolutionner notre avenir énergétique.
Des bornes et un conteneur de stockage plantés au bord d’un champ en Bretagne. C’est simple, concret, multipliable à l’infini. Il fallait juste y penser. La station ne paie pas de mine, elle est pourtant unique en son genre. Qualifiée d’innovation mondiale, elle pourrait révolutionner notre avenir énergétique. Son principe ? Alimenter en pleine campagne grâce à l’IECharge, un hub ultra-rapide, nos voitures électriques, sans peser sur le système. Le tout grâce à un module de stockage intelligent baptisé JBox, composé de 114 modules de batteries connectées au réseau national. Emmagasiner de l’énergie quand la demande est moins forte, comme la nuit, et la redistribuer le jour. En d’autres termes, la réinjecter selon les besoins du moment. Un rêve devenu réalité pour cette commune de Vezin-le-Coquet grâce au travail acharné d’une petite société parisienne, NW groupe. Son patron, Jean-Christophe Kerdelhué, a encore du mal à réaliser que son « bébé » pourrait bientôt voir le jour dans les campagnes françaises.
Développer le marché des voitures peu polluantes en proposant jusqu’à 6 000 euros de bonus écologique est une chose, mais avoir enfin de quoi les recharger dans n’importe quel village reculé, c’est mieux. Pour en arriver là, il a fallu de la conviction, quelques nuits blanches, le talent d’une quarantaine d’ingénieurs et puis un SMS. Celui de Jean-Louis Borloo destiné à Bertrand Piccard, un soir sur les coups de 22 heures il y a seulement deux mois. L’ancien ministre, président de la fondation Énergies pour l’Afrique, est alors convaincu d’avoir devant lui l’une des solutions pour mener à bien la transition énergétique. Il sait que le médecin-explorateur, père de la Fondation Solar Impulse, s’est lancé le défi de réunir 1 000 solutions concrètes. « Je lui ai répondu dans les trois minutes », raconte Bertrand Piccard. Et il ajoute : « Je me suis dit, enfin ça existe ! J’ai soumis le dossier aux experts. Pour labelliser une solution, il faut trois critères : que ce soit disponible aujourd’hui ; que ça protège l’environnement ; que ce soit économiquement rentable. Toutes les conditions étaient réunies. »
Mercredi 10 Novembre 2021 - En l'absence de rappel, le pass sanitaire des plus de 65 ans désactivé après 6 mois et 5 semaines :
Le pass sanitaire des plus de 65 ans va être désactivé, en l'absence d'une dose de rappel, "6 mois et 5 semaines" après la précédente injection, à partir du 15 décembre, a précisé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Le 15 décembre, le pass sanitaire sera désactivé pour les personnes de plus de 65 ans, qui ont réalisé leur deuxième dose il y a plus de 6 mois et 5 semaines et qui n'ont pas fait le rappel", a indiqué sur Franceinfo le secrétaire d'Etat après l'annonce faite la veille par Emmanuel Macron lors de son allocution. Gabriel Attal a également confirmé que les personnes ayant des comorbidités, qui sont elles aussi incitées à faire un rappel au bout de six mois, ne sont pas concernées par la désactivation du pass sanitaire pour des "raisons juridiques et techniques".
Pour "des personnes qui souffrent d'obésité ou d'une maladie cardio-vasculaire", le pass "connaît votre âge mais il ne connaît pas vos pathologies", a-t-il expliqué. "Mais c'est très important que ces personnes qui sont plus fragiles vis-à-vis des formes graves que les autres fassent leur rappel de vaccination", a ajouté Gabriel Attal.
Le porte-parole a confirmé aussi qu'il n'y a pas d'obligation de dose de rappel pour les soignants même s'ils sont eux aussi incités à la faire et que la campagne de rappel sera ouverte aux 50-64 ans dès le début décembre. "Grâce à la vaccination, on a érigé une muraille contre les formes graves du virus, on a 75 % des Français qui sont complètement vaccinés, il ne faut pas que cette muraille se fissure", a argumenté le porte-parole.
"La hausse de 40% en une semaine du taux d'incidence est un signal d'alerte", a insisté mardi le chef de l'Etat, en lançant aussi un appel aux non-vaccinés à se faire injecter le sérum. "C'est grâce au rappel que nous pourrons continuer de vivre", a-t-il ajouté, alors que des études montrent une baisse de l'efficacité vaccinale au bout de quelques mois.
Mercredi 10 Novembre 2021 - Enquête ouverte après la découverte à Paris du portrait du policier Ahmed Merabet dégradé :
Une enquête a été ouverte après la découverte mardi à Paris de l'inscription raciste "bicot" sur un portrait au pochoir du policier Ahmed Merabet, froidement assassiné par l'un des frères Kouachi en janvier 2015, a appris mercredi l'AFP auprès du parquet de Paris. Cette enquête a été ouverte mardi pour dégradation d'un bien destiné à l'utilité publique et injure publique à caractère raciste.
Elle a été confiée au commissariat du XIe arrondissement de Paris. L'inscription a été écrite au marqueur noir sur le front du policier.
L'œuvre représentant Ahmed Merabet, réalisée par le street-artiste C215, trône sur un boîtier électrique du boulevard Richard Lenoir (XIe), à l'endroit où le policier a été tué à bout portant le 7 janvier 2015, quelques minutes après l'attaque de l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Le préfet de police Didier Lallement a annoncé mardi porter plainte. En juillet 2020, il avait déjà porté plainte lorsque la plaque officielle en mémoire d'Ahmed Merabet avait été dégradée avec des inscriptions au marqueur vert: "oui", "d'acc" "mais encore ?", "les terroristes c'est eux"
Mercredi 10 Novembre 2021 - Pape François: «Les gouvernements devraient agir vite contre la pédopornographie» :
Le Pape François réagit à la publication du récent rapport Sauvé ? « J’ai parlé des résultats de l’enquête lancée par l’épiscopat français sur les abus, dès le lendemain de sa publication. C’était lors de la partie française de l’audience générale du mercredi. Le mot-clé est “honte” qui se rapporte d’abord à la parole du Prophète : “À Toi, Seigneur, la gloire, à moi la honte.” Autre question de taille, et elle est grave, à propos des abus (bien qu’elle ne soit pas du ressort de l’Église) : la “production” de la pédopornographie. Je crois que les gouvernements devraient agir contre cette délinquance le plus vite possible. Les groupes responsables se comportent comme des mafias qui se dissimulent et se défendent. Leurs victimes sont des enfants et des mineurs utilisés pour être filmés ; tant de gens, tant de jeunes, parfois même des mineurs, regardent ces choses-là !
Mercredi 10 Novembre 2021 - Présidentielle: Eric Ciotti favorable à un "Guantanamo à la française" :
Eric Ciotti, défenseur d'une ligne très droitière dans la course à l'investiture LR pour la présidentielle, a prôné l'idée d'un "Guantanamo à la française" pour "empêcher d'agir des bombes humaines", mercredi dans Le Point. Estimant que "le combat contre l'islamisme ne peut supporter la naïveté", il a plaidé pour "des lois spécialement adaptées au terrorisme, comme le Patriot Act aux États-Unis".
"Nous devons mettre en œuvre la rétention de sûreté pour les personnes condamnées pour terrorisme représentant toujours une menace très grave lorsqu'elles sortent de prison", a affirmé le député des Alpes-maritimes. "Pour les cas extrêmement graves, il faut des mesures d'exception avec un centre de rétention dédié", a-t-il ajouté.
Eric Ciotti, qui avait déjà évoqué cette idée après l'attaque à la basilique de Nice en octobre 2020, a précisé qu'il faudrait pour cela un referendum afin de "modifier la Constitution sur plusieurs sujets relevant de la souveraineté nationale".
Le candidat, qui veut "abattre les tabous du politiquement correct", a développé ses propositions sur l'immigration, allant de la suppression du regroupement familial au rétablissement du délit de séjour illégal. Il ne faut "aucune prestation ni aucun droit à la scolarisation des enfants" pour les étrangers en situation irrégulière, selon lui.
"Il faut que la droite républicaine retrouve une colonne vertébrale sans se laisser culpabiliser par le camp du bien qui décerne des brevets de respectabilité", a ajouté M. Cotti, alors que certains sympathisants LR regardent avec intérêt du côté d'Eric Zemmour.
Le polémiste identitaire "n'est pas un ennemi - c'est même un ami -, mais c'est ma famille politique qui doit tracer le chemin du redressement", a ajouté M. Ciotti qui a plusieurs fois dit qu'il préfèrerait voter Eric Zemmour qu'Emmanuel Macron en cas de deuxième tour entre les deux hommes.
"Je dis aux électeurs d'Eric Zemmour de me rejoindre, parce que c'est la droite républicaine qui peut gagner", avait-il déjà lancé mercredi matin sur Cnews.
Mercredi 10 Novembre 2021 - Près de 21 millions de téléspectateurs devant Macron mardi soir :
Il ne s’était pas adressé aux Français depuis juillet dernier. Mardi soir, Emmanuel Macron a pris la parole pour évoquer la crise sanitaire mais aussi la situation économique et sociale du pays. Le rendez-vous a été suivi par 20,9 millions de téléspectateurs, soit 79,6% du public, sur l’ensemble des chaines qui la retransmettaient, selon les chiffres de Médiamétrie. Dans le détail, l’intervention a été suivie par 8,1 millions de téléspectateurs sur TF1, 7 millions sur France 2 et 2,7 millions sur M6. L'allocution était également diffusée sur TMC durant l'émission «Quotidien», ainsi que sur les chaînes d'information BFMTV, LCI et C News.
Face au rebond épidémique, le président de la République a mis la pression sur les seniors pour qu'ils se fassent injecter une dose de rappel, sous peine de perdre leur pass sanitaire. Dans cette allocution de près d'une demi-heure, il a aussi parlé des priorités des cinq derniers mois de son quinquennat, en écartant une réforme des retraites avant la présidentielle de 2022.
La dernière déclaration présidentielle en juillet – au cours de laquelle le chef de l’Etat a annoncé l’instauration du pass sanitaire - avait rassemblé un total de 22,4 millions de téléspectateurs. Ces deux derniers scores sont toutefois loin des records d’audiences établis lors du tout début de la crise sanitaire et des annonces du printemps 2020. Ainsi l’allocution d’Emmanuel Macron du 13 avril 2020 avait été suivie par 36,7 millions de téléspectateurs, battant tous les records d'audiences. Celle du 16 mars 2020 (annonce du premier confinement) avait été regardée par 35,4 millions de Français, toujours d'après les chiffres de Médiamétrie.
L'allocution télévisée d'Emmanuel Macron au printemps dernier, diffusée le 31 mars 2021 – il avait annoncé la fermeture des écoles et la nationalisation des mesures de confinement – avait été suivie par 30,8 millions de téléspectateurs, toutes chaînes confondues (90,7% de part d’audience).
Mercredi 10 Novembre 2021 - Agressions sexuelles: des plaignantes dans l'affaire PPDA constituent une association d'aide aux victimes :
Plusieurs femmes accusant l'ancienne vedette de TF1 Patrick Poivre d'Arvor de viol, d'agression ou de harcèlement sexuel, lancent une association sur les réseaux sociaux pour offrir un espace de parole aux victimes d'agressions dans le milieu des médias. "On veut apporter de l'écoute, de la protection et un accompagnement, notamment juridique si besoin", a expliqué mercredi à l'AFP la chroniqueuse sur RMC Emmanuelle Dancourt, cofondatrice de la structure jusqu'ici connue sous l'appellation #MeTooMedias, confirmant une information de France Inter.
Parmi les autres co-fondatrices de l'association, qui naîtra dans les jours à venir, l'ancienne présentatrice de JT, Hélène Devynck, Cécile Thimoreau, ancienne journaliste à TF1 et Muriel Reus, ancienne cadre de TF1. "On veut une association ouverte à tous, pas uniquement aux femmes" et qu'elle couvre "les médias de manière large", précise Emmanuelle Dancourt. La structure est aussi conçue comme "une ombrelle pour que des victimes non prescrites de PPDA osent enfin sortir du bois", ajoute la journaliste, précisant que des avocates sont également associées à l'initiative.
L'affaire PPDA avait éclaté en février, après une plainte pour viols de l'écrivaine Florence Porcel. Sept autres plaintes et 23 témoignages ont ensuite visé l'ex-présentateur star du journal de TF1. Fin juin, le parquet de Nanterre a classé sans suite l'enquête après quatre mois d'investigation pour cause de "prescription" ou d'"insuffisance de preuves" concernant des accusations contestées par PPDA.
L'affaire est revenue sur le devant de la scène mardi avec la publication dans Libération des témoignages détaillés de huit femmes, dont sept parlant à visage découvert. Parmi elles, figurent les cofondatrices de la structure.
Selon Libération, Florence Porcel compte déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, pour des faits non prescrits. Cette démarche pourrait entraîner l’ouverture d’une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction.