Vendredi 2 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 1er octobre au soir :
Le nombre de morts a atteint 32 019 en France. Selon Santé publique France, 63 personnes sont décédées dans les dernières 24 heures (contre 64 les 24 heures précédentes). Le nombre de cas confirmés a atteint 577 505 au total, avec 13 970 en 24 heures (contre 12 845 mercredi).
Paris et sa proche banlieue pourraient passer en zone d'alerte maximale dès lundi si la progression de l'épidémie s'y confirme. Un tel classement suppose la suppression des fêtes de famille, l'interdiction de soirées et la fermeture totale des bars, a détaillé le ministre de la Santé.
La situation se dégrade aussi à Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne. Une très légère amélioration est en revanche constatée à Bordeaux, Nice et même Marseille, placée la semaine dernière avec la Guadeloupe (Antilles) en zone d'alerte maximale.
En revanche, Olivier Véran a noté "un frémissement, un début d'embellie sur le plan sanitaire, certes timide, mais ça compte", en citant "Bordeaux, Nice", "et même Marseille", où les bars et restaurants ont été contraints de baisser le rideau, suscitant la colère du secteur et des élus locaux qui ont déploré un manque de concertation du gouvernement. Le ministre s'est défendu de tout traitement différencié entre la capitale et Marseille, en relevant que la cité phocéenne avait dépassé les seuils depuis plus longtemps que Paris quand elle a été placée en "alerte maximale".
Vendredi 2 octobre 2020 – Gérard Larcher réélu pour un quatrième mandat à la présidence du Sénat :
Un Sénat entièrement masqué pour cause de Covid-19 a réélu très largement jeudi à sa présidence, pour un quatrième mandat, Gérard Larcher (LR), qui a affirmé "le devoir de recoudre un pays miné dans sa cohésion".
Avec une majorité de droite et du centre confortée par les élections sénatoriales de dimanche, le président sortant l'a emporté sans surprise dès le premier tour. A tout juste 71 ans, il repart pour un mandat de trois ans.
M. Larcher a recueilli 231 voix contre 65 au président du groupe socialiste Patrick Kanner, 15 à la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi et 13 au président du tout nouveau "Groupe écologiste, solidarité et territoires" Guillaume Gontard.
Des applaudissements nourris et prolongés ont salué l'annonce du résultat. M. Larcher a ensuite retrouvé sa place au plateau (l'équivalent du perchoir à l'Assemblée) où il a prononcé une allocution, visage sans masque. "Nous sommes une assemblée de liberté où chaque voix est respectée et, croyez-moi, j'en serai le garant", a affirmé Gérard Larcher. "Nous sommes cet 'espace de respiration' dans la République, cet espace de débat où chacun se respecte, un espace où la solidarité nationale s'exprime quand il s'agit de l'essentiel", a poursuivi l'élu des Yvelines.
Vendredi 2 octobre 2020 – Donald Trump, un président obsédé par... ses cheveux :
Donald Trump est un consommateur avide de fast-food -et de McDonald's en particulier. Le président américain, qui apprécie le McDo notamment car il estime qu'il risque moins d'être empoisonné avec des hamburgers préparés à l'avance et attribués selon les commandes, a plaisanté sur le sujet mercredi sur Twitter. Évoquant un article de 2018 selon lequel «une étude scientifique montre que des produits chimiques dans les frites de McDonald's pourraient être un remède contre la calvitie», il a écrit : «Pas étonnant que je n'aie pas perdu mes cheveux!»
Si le tweet est étonnant, surtout au lendemain de son premier débat présidentiel face à Joe Biden, au cours duquel les questions de fond ont été ignorées au profit d'interruptions et d'invectives, il reflète un véritable sujet aux yeux de Donald Trump. Comme l'avait révélé cet été «The Atlantic», c'est pour éviter que ses cheveux soient «ébouriffés» que Donald Trump avait annulé sa visite au cimetière américain de Bois Belleau, où reposent des centaines de militaires américains tués au combat lors de la Première guerre mondiale. La Maison-Blanche avait à l'époque justifié l'absence par une météo compliquée qui aurait empêché d'aller dans l'Aisne en hélicoptère, une manière de contrer la vive polémique provoquée par cette décision, considérée comme une offense à ces soldats tués au front. Ce n'est qu'il y a quelques semaines que «The Atlantic» a révélé que le président les avait en outre qualifiés de «perdants».
La coiffure de Donald Trump est un de ses traits les plus marquants, représentée aussi bien sur des produits dérivés à sa gloire que dans des caricatures visant à se moquer de lui. Cette mèche brushée blonde presque orangée, qu'il a adoptée dès les années 70 sans jamais l'abandonner, a coûté plus de 70 000 dollars en entretien durant les années de tournage de l'émission «The Apprentice», selon les révélations du «New York Times» sur ses déclarations d'impôts. Des sommes que Donald Trump avait considérées comme des dépenses professionnelles, lui permettant de prétendre à une exonération d'impôts.
Vendredi 2 octobre 2020 – L'orgue de Notre-Dame : le miraculé s'offre une nouvelle jeunesse :
Il a échappé au brasier et à la noyade, mais pas à la poussière de plomb. Aujourd’hui, l’heure est au nettoyage.
Il avait même su dompter les révolutionnaires. Lorsque Claude Balbastre, ancien maître de clavecin de Marie-Antoinette, trembla de voir son grand orgue transformé en petites cuillères comme celui de l’église Saint-Roch, il improvisa sur l’air de la « Marche des Marseillois » pour les sans-culottes venus en inspection. Un coup de génie. Il venait de démontrer que la voix de Notre-Dame de Paris savait s’adapter à l’histoire de la France.
En 1733, le facteur d’orgue François Thierry avait déjà construit un nouvel instrument, « le plus beau du royaume ». Mais c’est Viollet-le-Duc qui passa une commande « digne d’une cathédrale » à Aristide Cavaillé-Coll. Livré en décembre 1867, le grand classique acquiert alors sa plénitude symphonique avec 86 jeux sur cinq claviers. En 1910, la Seine déborde jusqu’à la crypte et au presbytère. L’année suivante, c’est la canicule. Décollement des sommiers, peaux desséchées… : victime d’un dérèglement climato-mécanique, l’orgue s’enrhume, les incidents techniques s’enchaînent. D’autant qu’il est doté d’une « soufflerie à l’alcool », selon le compositeur Louis Vierne.
Chaque dimanche, en effet, un maître souffleur doit embaucher cinq personnes pour actionner avec lui les six soufflets qui alimentent l’imposant instrument haut de plus de 12 mètres. La plupart du temps, il s’agit de clochards recrutés sur les quais de Seine qui finissent par cuver leur vin au lieu de pédaler pour envoyer du vent ! Lors d’une messe, en 1920, Claude Johnson, directeur de Rolls-Royce, est consterné par les couacs. « Quand les souffleurs sont fatigués, c’est fini, ça s’arrête », lui explique l’organiste avec flegme. Le directeur finance illico un puissant ventilateur électrique. En 1992, l’orgue se pare d’éléments informatiques, mais la forte fréquentation au sein de la cathédrale accroît l’humidité et fixe la poussière : le voilà encore qui s’étouffe ! Deux campagnes (en 2012 et 2014) de décrassage et d’accordage de ses 8 000 tuyaux répartis en 115 jeux seront nécessaires pour qu’il retrouve toute sa force.
Adapté sans cesse aux siècles, il porte la marque des facteurs successifs, neuf tuyaux de l’époque médiévale sont encore en service. « Le résultat est transcendant, il m’est arrivé plusieurs fois de pleurer d’émotion en jouant », dit Olivier Latry*, l’un des trois titulaires. Perché à 16 mètres de hauteur sur sa tribune devant la rose occidentale, le géant d’étain et de plomb est d’une extraordinaire pluralité. Il est capable de grogner extrêmement fort jusqu’à faire vibrer le sol de la nef ou, a contrario, de murmurer pianissimo comme un angelot. Caresser les claviers et poser ses petons sur le pédalier relève du privilège. Chaque dimanche, son accès est ouvert aux amateurs, la liste d’attente s’étend à trois ans.
Le 15 avril 2019, il fait partie des heureux miraculés, échappant aux flammes puis à la noyade sous les litres d’eau déversés par les pompiers dans la cathédrale.
Vendredi 2 octobre 2020 – L'eudéputé RN Nicolas Bay ne "condamne pas du tout" les propos d'Eric Zemmour :
L'eurodéputé et membre du bureau exécutif du RN Nicolas Bay a déclaré vendredi qu'il ne "condamn(ait) pas du tout les propos" du polémiste Eric Zemmour, en faisant valoir son droit à la liberté d'expression. "Il a le droit de dire la vérité, il a le droit d'exprimer une opinion. La liberté d'expression, c'est un bloc: si on défend Charlie, hé bien il faut défendre Zemmour. Moi je suis Charlie et je suis Zemmour", a déclaré M. Bay sur Sud Radio.
Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête notamment pour "provocation à la haine raciale" contre Eric Zemmour qui avait estimé mercredi soir sur Cnews, dans un débat consacré à la question des mineurs isolés après l'attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo: "Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent".
"Je ne condamne pas du tout les propos d'Eric Zemmour", a réagi Nicolas Bay vendredi. Ces propos ne sont "évidemment pas" un appel à la haine ou racistes, a-t-il ajouté, en assurant que le polémiste avait plaidé pour "appliquer le principe de précaution" en matière migratoire et n'avait "pas dit" que "tous" les migrants étaient "voleurs", "assassins", "violeurs".
Selon Nicolas Bay, Eric Zemmour a voulu démontrer qu'"il y a un surcroît de délinquance et de criminalité lié à cette immigration notamment cette immigration clandestine et ces mineurs isolés qui pour la plupart ne sont ni mineurs ni isolés".
"Il a le droit de le dire, on a même le droit de pas être d'accord avec lui. Moi je pense que quand il dit que l'immigration, l'immigration clandestine, l'anarchie migratoire, provoque la délinquance et la criminalité en France, non seulement c'est vrai, mais c'est une évidence", a poursuivi Nicolas Bay. "Mais je conçois que d'autres puissent nier la réalité et dire que c'est faux". "Mais en revanche, ce qui est insupportable, c'est que quand quelqu'un dit ça aujourd'hui on dit on va le (traduire) devant les tribunaux, c'est-à-dire, en clair: il dit la vérité, il doit être exécuté", a-t-il tranché.
Vendredi 2 octobre 2020 – Covid-19 : Le Carlton de Cannes ferme ses portes, symbole de l'effondrement de l'activité :
Le Carlton de Cannes a suspendu son activité, victime des restrictions sanitaires et des annulations en cascade de salons et congrès, une fermeture inédite, emblématique de l'effondrement de l'activité des hôtels cannois, premier employeur de la ville.
Sur sept établissements 5 étoiles, trois sont fermés dont le JW Mariott Cannes qui n'a pas rouvert après le confinement, officiellement "pour rénovation".
"On finit le mois de septembre à -73% de chiffre d'affaires sur un an sur l'ensemble des 120 établissements des catégories", a détaillé auprès de l'AFP Christine Welter, présidente du syndicat des hôteliers de Cannes. "On est assez résilients mais le volant d'activité auquel se raccrocher est de plus en plus restreint: plus de business international, plus d'événementiel, classement en zone rouge donc plus de clientèle de proximité et l'épée de Damoclès que tout puisse fermer aux vacances", a ajouté Mme Welter.
Avant le confinement au printemps, puis cette nouvelle fermeture, l'hôtel Carlton, propriété qatarie gérée par le groupe InterContinental Hotels Group, n'avait fermé qu'une fois, en 1989 pour des travaux.
Vendredi 2 octobre 2020 – Tempête Alex : Violentes rafales et coupures d'électricité dans l'Ouest :
Une rafale enregistrée à 186 km/h à Belle-Ile-en mer, une autre à 157 km/h à Groix : 80.000 personnes étaient privées d'électricité dans le Morbihan après le passage de la tempête Alex, tandis que les vents violents continuaient à sévir dans l'Ouest, deux départements bretons restant placés en vigilance orange pour vents violent et pluie inondation.
Dans le Morbihan, «80.000 personnes sont actuellement privées d’électricité (...) sur la bande littorale et dans l’est du département», a annoncé la préfecture dans un communiqué à 05h00 du matin. «Les équipes d'ENEDIS Bretagne sont mobilisées sur le terrain pour rétablir le courant dans les meilleurs délais», a-t-elle ajouté. Jusqu'alors en vigilance rouge, le Morbihan était repassé dans la nuit en vigilance orange, puis en jaune à 06h00 du matin, a annoncé Météo France.
Aux toutes premières heures de vendredi, les pompiers du Morbihan avaient déjà effectué «plus de 80 interventions», selon la préfecture, en particulier pour des chutes d'arbres ou d'objets, des toitures envolées, comme dans un collège à Vannes, ou des câbles électriques tombés à terre. En Loire-Atlantique, les pompiers ont réalisé 25 interventions depuis le début de la tempête, surtout pour des arbres tombés sur la voie publique.
Dans le Sud et l'Est de la France, les Alpes-Maritimes ont été placés en vigilance rouge pour pluie et inondation. Douze autres départements restaient en vigilance orange pour orages ou pluie et inondation.
Vendredi 2 octobre 2020 – La longue traversée d’une caravane de migrants vers les Etats-Unis :
Au moins 3.000 migrants honduriens formant une "caravane" humaine ont franchi jeudi la frontière du Guatemala, dans l'espoir de rejoindre les Etats-Unis, malgré les risques et les restrictions liés à la pandémie de coronavirus. Ces migrants avaient quitté dans la nuit de mercredi à jeudi San Pedro Sula, deuxième ville du Honduras, située à 180 km au nord de Tegucigalpa, pour fuir la pauvreté et la violence dans ce petit pays d'Amérique centrale. Selon l'Institut guatémaltèque des migrations, environ 3.000 personnes sont parvenus à franchir la frontière séparant le Honduras du Guatemala.
Du côté hondurien, au poste frontière de Corinto (nord-est), des policiers et militaires ont encerclé les migrants mais ont finalement cédé devant la pression exercée par les migrants massés aux cris de "dehors JOH", du nom du président hondurien Juan Orlando Hernandez. Au Guatemala, qui a rouvert la semaine dernière ses frontières terrestres, aériennes et maritimes, fermées six mois en raison de la pandémie, les migrants ont été contraints par les militaires de patienter en une longue file d'attente pour présenter leurs documents d'identité, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le président du Guatemala a ordonné jeudi l'arrestation et l'expulsion des migrants honduriens. En pleine crise sanitaire, "ni les protocoles d'entrée dans le pays ni les protocoles de santé instaurés pour garantir la protection de nos citoyens n'ont été respectés", a affirmé le président guatémaltèque Alejandro Giammattei lors d'une allocution solennelle à la télévision.
L'ordre a ainsi été donné "que soient arrêtés sur le territoire du Guatemala tous ceux (les Honduriens) qui sont entrés illégalement" dans le pays. Ils seront "renvoyés à la frontière de leur pays et placés sous la surveillance des autorités honduriennes", a-t-il indiqué.
Vendredi 2 octobre 2020 – Trump positif au Covid : Poutine et Johnson lui souhaitent un prompt rétablissement :
Solidarité entre dirigeants contaminés. Vendredi, Boris Johnson a souhaité à Donald et Melania Trump «un rétablissement rapide» après l'annonce de leur contamination au Covid-19. Le Premier ministre britannique avait contracté le virus en avril dernier, développant une forme sévère nécessitant son hospitalisation. Vladimir Poutine a lui aussi envoyé un message à Donald Trump : «Je suis convaincu que votre vitalité naturelle, votre vigueur d'âme et votre optimisme vous aideront à vaincre ce dangereux virus», lui a-t-il écrit dans un télégramme. «J'espère qu'ils récupèreront bien de leur infection au coronavirus et qu'ils seront bientôt complètement rétablis», a de son côté déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. «Je souhaite à mon ami @POTUS @realDonaldTrump et à @FLOTUS un rétablissement rapide et une bonne santé», a tweeté le Premier ministre indien Narendra Modi.
Donald Trump, qui quelques heures encore avant l'annonce de sa contamination assurait que la fin de la pandémie était «visible», n'a pas précisé si lui et son épouse avaient développé des symptômes. Tous deux ont été testés après que Hope Hicks, une de ses plus proches conseillères, est tombée malade et a été diagnostiquée positive. Dès l'annonce du diagnostic de l'ancienne directrice de la communication de la Maison-Blanche, le président américain et son épouse ont annoncé s'être placés en quarantaine. «Nous allons bien et nous avons décalé tous nos événements prévus. Assurez-vous d'être en sécurité et nous nous en sortirons tous ensemble», a ainsi écrit la First Lady sur Twitter.
Mardi, lors du premier débat présidentiel l'opposant à Joe Biden, Donald Trump s'était moqué du démocrate, qui porte un masque lors de toutes ses sorties publiques ces derniers mois : «Je porte un masque quand j'en ai besoin», avait-il déclaré, sortant de sa poche un masque, avant de se tourner vers son adversaire. «Je ne porte pas de masque comme lui. À chaque fois que vous le voyez, il a un masque. Il pourrait prendre la parole à 60 mètres de distance qu'il porterait le plus grand masque de l'histoire.»
Vendredi 2 octobre 2020 – Dupond-Moretti à propos de Zemmour : "C'est un multirécidiviste de la haine et du racisme" :
La dernière sortie d’Eric Zemmour sur les mineurs migrants a entraîné une cascade de réactions. Parmi elles, celle du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. «Chroniquer à la télé c’est informer, participer au débat démocratique, ça n’est pas répandre la haine et le racisme. Tous les chroniqueurs ne se comportent pas de cette façon comme tous les mineurs étrangers ne sont pas des voleurs!», a-t-il réagi sur son compte Twitter jeudi.
Sur le plateau de «C à vous» dans la soirée, il a qualifié le polémiste de «multirécidiviste de la haine et du racisme». «Lui qui parle souvent de récidive, le message judiciaire il ne l’a pas entendu».
«Je suis indigné que l’on puisse exprimer cela (...) C’est un déversoir de haine», a-t-il ajouté se souvenant d'avoir «été confronté à lui sur un plateau» : «Je suis parti d’ailleurs. Son idée c’était que l’immigration avait coûté cher à la France. Je suis parti je lui ai dit : "Mon taxi arabe m’attend"». «Je préfère qu’on ne parle plus de lui, la justice est saisie et elle dira ce qu’elle a à dire», a-t-il conclu.
Mercredi, dans un débat animé par la journaliste Christine Kelly et dédié à la question des mineurs isolés après l'attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, Eric Zemmour, employé par CNews comme chroniqueur quotidien depuis octobre 2019, a déclaré: «Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent.»
Vendredi 2 octobre 2020 – Macron consacre son discours sur les "séparatismes" à l'"islamisme radical" :
Son discours était attendu. Emmanuel Macron a finalement pris la parole vendredi 2 octobre depuis les Mureaux (Yvelines) pour évoquer le futur projet de loi concernant «le séparatisme islamiste» qui sera présenté le 9 décembre prochain en Conseil des ministres. Si certains, dans la majorité ou même au sein du gouvernement, assuraient que le texte ne concernerait «pas que l'islamisme» , le chef de l'État a tout de suite voulu mettre les choses au clair : «Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste. C'est le cœur du sujet». Et de rappeler que «le but final» de cette «idéologie» était de «prendre le contrôle complet» de la société.
Obligation de neutralité étendue aux salariés des entreprises délégataires de service public
«Au sein de nombreux services publics exercés par des entreprises, en particulier les transports en commun, nous avons vu ces dernières années se multiplier les dérives», a déclaré le chef de l'État. Et souvent, elles sont constatées avec une forme d'impuissance parce qu'il y a un contournement de la loi. Ce texte de loi permettra de faire que l'obligation de neutralité sera applicable aux agents publics mais, surtout, elle sera étendue aux salariés des entreprises délégataires. Ce qui n'était pas clairement le cas jusqu'alors», a annoncé Emmanuel Macron.
La loi va étendre les motifs de dissolution des associations
Les associations suspectées d'entrisme islamique sont également dans le viseur d'Emmanuel Macron. «Il sera permis de dissoudre les associations et assumer que, en vertu de nos principes républicains et sans attendre le pire, on puisse dissoudre des associations dont il est établi qu'elles portent des messages qui contreviennent à nos lois et nos principes, a affirmé le chef de l'État. Les associations doivent tenir la Nation et pas la fracturer, et nous ne céderons rien sur ce principe».
Concernant le financement des associations, le président a indiqué que «toute association sollicitant une subvention auprès de l'État ou d'une collectivité territoriale devra signer un contrat de respect des valeurs de la République et des exigences minimales de la vie en société, pour reprendre la formule du Conseil constitutionnel». «Si le contrat est rompu, ses responsables devront rembourser, car il est nécessaire que l'argent public ne serve pas à financer les séparatistes», a prévenu le chef de l'État.
L'instruction scolaire à domicile sera «strictement limitée»
C'est une petite révolution concernant l'enseignement scolaire. Emmanuel Macron a certifié que «l'instruction à domicile» serait désormais «strictement limitée, notamment aux impératifs de santé». «C'est une nécessité», a annoncé le chef de l'État. Il s'oppose par là aux élèves déscolarisés et parfois intégrés dans «des structures qui ne sont nullement déclarées» où des prières peuvent avoir lieu à la place des cours. «Les écoles hors contrat, qui sont davantage contrôlées grâce à la grande avancée que constitue la loi dite Gatel, feront l'objet d'un encadrement encore renforcé», a par ailleurs ajouté Emmanuel Macron.
Macron veut «libérer l'islam en France des influences étrangères»
Emmanuel Macron souhaite en finir avec les imams formés à l'étranger. «Nous avons décidé de mettre fin à ce système de manière totalement apaisée avec les pays d'origine», a-t-il promis, annonçant une «transition» sur «quatre ans en moyenne». Le chef de l'État a également assuré que la France allait désormais former ses imams pour tourner la page de cet «islam consulaire» qui «nourrit des rivalités, des dysfonctionnements».«Il ne permet pas à la structuration de cette religion dans notre pays d'avancer comme il faut», a-t-il assuré.
Macron plaide pour «une meilleure compréhension de l'islam» et l'enseignement de l'arabe
Emmanuel Macron veut également «enseigner davantage la langue arabe à l'école ou dans un périscolaire que nous maîtrisons». Le chef de l'État veut ainsi en finir avec les jeunes qui «vont l'apprendre dans des associations qui leur proposent le pire et qui sont manipulées». «L'arabe, mais aussi beaucoup d'autres langues, sont la richesse même de nos enfants, de leurs familles, a-t-il souligné. Nous devons savoir, dans notre République, les reconnaître, les exalter, les faire vivre, dans le cadre républicain de manière extraordinairement décomplexée».
Le président souhaite également développer «des études islamiques de haut niveau à l'université». «J'ai décidé que nous allons créer un institut scientifique d'islamologie. Nous créerons des postes supplémentaires dans l'enseignement supérieur pour continuer le travail en matière de recherche sur la civilisation musulmane, mais aussi sur le bassin méditerranéen et l'Afrique», a-t-il promis.
Vendredi 2 octobre 2020 – A l'appel de Philippe Etchebest, les restaurateurs ont fait du bruit :
Lancés dans une course contre la montre pour renforcer encore leur protocole sanitaire dans l'espoir de rester ouverts dans les zones en "alerte maximale", les restaurateurs se sont rassemblés partout en France vendredi pour "faire du bruit".
Le premier rendez-vous était fixé à 11H45, avec comme mot d'ordre pour les patrons de restaurants, hôtels, cafés, brasseries, traiteurs, bars et discothèques de "faire du bruit" devant la porte de leurs établissements, un brassard noir au bras.
Répondant au mot d'ordre du médiatique bordelais Philippe Etchebest, relayé par la principale organisation patronale du secteur, l'Umih, ils disent ne pas vouloir "mourir en silence", après avoir vu leur activité laminée par trois mois de fermeture et les nouvelles restrictions imposées depuis la semaine dernière par le gouvernement.
Le personnel du "4e Mur", le restaurant à Bordeaux du chef étoilé, a donné l'exemple vendredi midi: des louches sur des casseroles, des couvercles utilisés en cymbales, des spatules sur des passoires ou des bouteilles… Une grosse trentaine de personnes, en tenue de salle ou de cuisine avec brassards -et masques- noirs, ont assuré une minute de tintamarre remarqué sur les marches de l’Opéra de la ville. En face à l’Intercontinental, qui abrite le Pressoir d’Argent du chef britannique Gordon Ramsay, mais aussi à droite, à gauche, à distance sur la place Tourny au cœur de Bordeaux, des casseroles de restaurants voisins renvoyaient l'écho de la mobilisation, encouragée par les coups de klaxon des taxis.
Vendredi 2 octobre 2020 – Un artiste italien met en ligne des photos de policiers français, Darmanin demande le retrait :
Gérald Darmanin a demandé jeudi à l'artiste italien Paolo Cirio, qui a mis en ligne une base de données de 4.000 visages de policiers français, de retirer les photos de son site sous peine de poursuites. "Je demande (...) le retrait des photos de son site sous peine de saisir les juridictions compétentes", a tweeté le ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin a également demandé "la déprogrammation de 'l'exposition'" puisque l'artiste a aussi imprimé certains de ces visages sur des affiches placardées sur les murs de plusieurs rues de Paris. C'est une "insupportable mise au pilori de femmes et d’hommes qui risquent leur vie pour nous protéger", a estimé le ministre.
Paulo Cirio, militant de la protection des données personnelles sur internet, explique sur son site avoir construit son projet, baptisé "Capture", comme une performance collaborative pour dénoncer les dangers de la reconnaissance faciale.
Sur le site internet du projet, tout internaute peut donner le nom des policiers dont la photo est affichée s'il le reconnaît dans la base de données. Celle-ci a été construite à partir de 1.000 photos publiques - récupérées sur Internet ou auprès de journalistes - prises lors de manifestations en France entre 2014 et 2020 et traitées "avec un logiciel de reconnaissance faciale", affirme l'artiste sur son site. "L'identification des agents sera rendue publique une fois qu'elle aura été vérifiée", prévient-il. "L'absence de réglementation sur la protection de la vie privée de ces technologies", telle que la reconnaissance faciale, "se retourne finalement contre les mêmes autorités qui en préconisent l'utilisation", explique l'artiste, assumant une "provocation artistique".