Dimanche 16 août – point sur le Coronavirus le 15 août au soir :
Port du masque étendu aux Champs-Elysées, appel de médecins à l'imposer en entreprise, pèlerinage à Lourdes sous surveillance: les initiatives se multiplient pour éviter une deuxième vague du Covid-19 en France. "En tant que médecin, je pense que la situation est très préoccupante, en tant que citoyen, j'ai peur, je ne suis pas certain qu'on retrouve le monde d'avant", a lâché samedi sur BFMTV le professeur Xavier Lescure, spécialiste en maladies infectieuses à l'hôpital Bichat (Paris).
Le médecin craint une "deuxième vague beaucoup plus longue, avec plus d'impact sur le plan économique, culturel, global", alors que le Royaume-Uni vient d'ordonner 14 jours d'isolement aux voyageurs arrivant de France.
Un indicateur inquiète particulièrement. Le nombre de cas de coronavirus est reparti à la hausse: 3.310 en 24 heures, selon les chiffres mis en ligne samedi soir par Santé Publique France. Ce record depuis mai, mois du déconfinement, est en partie un effet du dépistage massif en cours, mais pas seulement puisque le taux de positivité dans la population augmente régulièrement.
Cette tendance conduit à une multiplication des mesures préventives prises par les autorités. Même si pour le moment le nombre des décès quotidiens est bien loin des heures sombres (moins de 30 par jour depuis mi-juillet, plus de 30.400 au total depuis le début de l'épidémie) et que la situation en réanimation reste stable (376 malades selon Santé Publique France).
Dimanche 16 août – Quand Dupond-Moretti fustigeait les "ayatollahs" anti-chasse :
Des propos qui risquent de faire polémique, même si le texte a été écrit avant sa prise de fonction en tant que garde des Sceaux. Eric Dupond-Moretti signe la préface du nouveau livre du président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, qui sortira le 18 août aux éditions du Gerfaut. Jusque-là, rien d'étonnant. On connait la passion de l'ex-avocat pour la chasse et même pour la fauconnerie.
Mais ce sont les propos révélés par «Le Journal du dimanche» sous la fine plume de Marianne Enault, qui risquent de faire couler beaucoup d'encre. Le nouveau ministre de la Justice, qui est aussi un fervent adepte de la corrida, qualifie les défenseurs de la cause animale «d'illuminés» et d' «intégristes». Plus loin encore il explique que «ce livre, les ayatollahs de l'écologie s'en serviront pour allumer le barbecue où ils cuiront leurs steaks de soja». Dupond-Moretti, qui n'a pas tenté de faire disparaître ou d'amender cette préface, nous révèle également le JDD, n'éprouve en aucun cas de «honte d'être chasseur». «Quand sur un arrêt de mon setter irlandais je tue un perdreau, je n'ai pas honte ; et quand je me délecte de la chair de l'oiseau accompagnée de choux, je n'ai pas honte», assume-t-il. «Nous sommes aussi notre passion».
Dimanche 16 août – A Palavas-les-Flots, un été brûlant entre violence et gaz hilarant :
A Palavas-les-Flots et dans tout l'Hérault, la situation est explosive. Avec un nouveau fléau, la consommation du protoxyde d’azote, le fameux gaz hilarant.
« On n’en peut plus. Palavas, c’est devenu la jungle. On est en danger. » Les 6000 habitants de Palavas-les-Flots craquent. Depuis la fin du confinement, les incivilités se multiplient dans la ville. Vendredi dernier, le collectif « Tout n’est pas permis à Palavas ! », qui se veut détaché de toute appartenance politique, a organisé une marche pacifique contre « la délinquance, la racaille et l’insécurité ». Pendant que les touristes prennent l’apéro dans les bars ou sortent de la plage, plusieurs centaines de personnes se sont réunis à 19h devant la Police municipale. Coco et Jules, 23 ans et 17 ans, fils de pêcheur, expliquent « On ne reconnait plus notre village.
Rodéos de voitures et de moto, rassemblements sur la plage en pleine nuit, consommation de protoxyde d’azote, déchets jetés n’importe où… Les forces de l’ordre enchaînent les interventions. « C’est la première fois que ça se passe comme ça. On n’arrivait pas à tout contrôler. On attendait l’arrivée des gendarmes mobiles avec impatience », avoue un policier. Du 18 juillet à fin août, un détachement de surveillance et d’intervention (DSI) de 44 gendarmes mobiles est accueilli afin de renforcer la sécurité dans les communes de Palavas-les-Flots, Carnon et la Grande-Motte.
Chaque jour, des patrouilles pédestres sillonnent les rues et sur les plages. Le long de la plage, de grands panneaux jaunes listent les interdictions : pas de chien, pas de nuisances sonores, narguilé interdit, tenue correcte et pas de jeux de ballon aux pieds. Mais rares sont ceux qui reçoivent l’amende de 66 euros. « On est là pour se montrer et faire de la prévention. S’il y a un problème, on leur demande d’arrêter. On n’a pas envie de se faire détester encore plus. » explique un des gendarmes mobiles.
Dimanche 16 août – Sondage : les Français plus inquiets par la crise sanitaire que par la crise économique :
Interrogés sur "ce qui les inquiète le plus", les Français placent en tête de leurs inquiétudes "le risque sanitaire sur (leur) santé et celle de (leurs) proches" (53%), devant "le risque économique et notamment les conséquences sur l'emploi" pour eux et leurs proches (29%
Les Français se montrent bien plus inquiets du risque sanitaire lié au coronavirus que du risque économique engendré par la propagation de la maladie, selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche.
Ils sont par ailleurs toujours 52% à faire confiance au gouvernement pour "aider les entreprises en difficulté en raison du coronavirus" (48% ne lui font pas confiance pour ça), et 41% à lui faire confiance pour "faire face efficacement" au virus (59% ne lui font pas confiance), selon ce sondage réalisé du 13 au 14 août.
Dimanche 16 août – Robert Trump, le frère cadet de Donald Trump, est mort :
Le président des Etats-Unis en deuil. Son frère cadet Robert (photo à droite) est mort samedi à New York, à l'âge de 72 ans.
Robert Trump, frère cadet du président des Etats-Unis Donald Trump, est décédé samedi à New York, a annoncé le président dans un communiqué. "C'est avec le coeur lourd que j'annonce que mon merveilleux frère, Robert, est mort paisiblement cette nuit", déclare M. Trump dans ce communiqué publié par la Maison Blanche. "Il n'était pas seulement mon frère, il était mon meilleur ami", écrit le président. "Son souvenir vivra toujours dans mon coeur. Robert, je t'aime. Repose en paix".
Robert Trump avait été admis dans un hôpital new-yorkais, et des médias américains avaient rapporté qu'il était gravement malade, sans qu'on dispose de précisions sur la nature de sa maladie. Le président avait rendu visite à son frère à l'hôpital vendredi pendant 45 minutes environ. Il avait seulement déclaré à la presse que son frère vivait "un moment difficile".
Bien que beaucoup moins célèbre que son frère, Robert Trump, né en 1948, a longtemps été partie intégrante de l'empire immobilier familial et il était d'une loyauté absolue envers le président. Il avait tenté en vain de faire interdire par la justice la publication d'un livre de sa nièce Mary Trump décrivant Donald Trump comme le produit d'une famille "toxique". Robert Trump estimait que ce livre à charge était "une honte" et avait obtenu un blocage temporaire de sa publication, mais un juge avait levé ce blocage en juillet. Donald Trump avait souvent qualifié son frère de "merveilleux", déclarant qu'ils avaient "une relation formidable depuis le premier jour".
Dimanche 16 août – Les Algériens retrouvent le chemin des mosquées, des plages et des cafés :
Les Algériens ont retrouvé samedi les plaisirs de la plage et du café, et les fidèles leurs mosquées, après cinq mois de confinement à cause du nouveau coronavirus.
"L'atmosphère à la maison devenait insupportable avec les enfants qui s'ennuyaient, j'en pouvais plus", a raconté à l'AFP Soraya, sortie samedi matin très tôt avec sa voisine Fatima et les enfants pour passer la journée à la plage. Parasol sous le bras, Fatima a préparé les sandwichs pour tout le monde. "J'ai tout fait chez moi pour pouvoir passer la journée au bord de l'eau". Surexcité à l'idée de pouvoir aller enfin se baigner, l'un des enfants tire sur la main de sa maman pour écourter la conversation. Certains avaient devancé ces derniers jours la réouverture officielle pour aller à la plage.
Les services de sécurité sont chargés de veiller au respect du port du masque, obligatoire en public depuis le 24 mai, et des consignes de distanciation entre les baigneurs. En short et chaussures de sport les policiers arpentent les plages à pied ou en quad. La police montée sillonnera également les plages cet été.
Par ailleurs, les plus grandes mosquées d'Algérie accueillent à nouveau les fidèles. Toutefois, la grande prière du vendredi demeurera interdite tant que la situation sanitaire ne sera pas totalement maitrisée. La réouverture des lieux de culte sera limitée, dans une première phase, aux seules mosquées pouvant accueillir plus de 1.000 croyants. Ces derniers sont tenus de porter le masque.
Dimanche 16 août – De nouvelles règles sanitaires en France fin août :
Le gouvernement veut modifier "d'ici à la fin août" les règles sanitaires pour endiguer le coronavirus en entreprise, notamment via le "port obligatoire du masque" dans certaines situations, indique la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dans un entretien au Journal du dimanche.
A deux semaines de la rentrée et en pleine reprise épidémique, "nous présenterons mardi aux partenaires sociaux les premières évolutions que nous proposons d'introduire", annonce Mme Borne, ajoutant que ces décisions devront être prises "dans les jours qui viennent, pour que les nouvelles règles puissent s'appliquer d'ici à la fin août".
Parmi ces mesures, "le port obligatoire du masque" sera préconisé "dans les salles de réunion où il n'y a pas d'aération naturelle (et) les espaces de circulation", mais pas forcément dans les bureaux individuels où "il n'est sans doute pas nécessaire", précise-t-elle.
La ministre entend saisir le Haut conseil de santé publique sur le cas des "open spaces" et l'efficacité des vitres de plexiglas pour protéger les salariés. Elle ne voit en revanche "pas de raison pour remettre en cause la règle actuelle de distanciation" imposant un mètre carré par poste de travail. Les employeurs doivent pour leur part se montrer "plus vigilants" quand "des travailleurs sont accueillis dans un hébergement collectif, comme c'est le cas pour les saisonniers", mais aussi "dans les milieux froids et humides" comme les abattoirs, estime Mme Borne.
Quant au télétravail, il "reste recommandé" et "il faut le mettre en place chaque fois que c'est possible dans les zones de circulation active du virus", affirme-t-elle. Par ailleurs, la ministre du Travail reconnaît que la crise économique provoquée par le coronavirus "se traduit par plus de plans sociaux", avec "275 plans de sauvegarde de l'emploi enclenchés depuis début mars".
Dimanche 16 août – Marée noire à l'île Maurice : le bateau s'est brisé en deux :
Le vraquier MV Wakashio échoué sur un récif de l'île Maurice et qui a déversé 1.000 tonnes de fioul sur les côtes s'est cassé en deux, a annoncé dimanche son armateur, la compagnie Mitsui OSK Lines. "Il a été confirmé le 15 août que le navire s'était cassé en deux", a annoncé Mitsui OSK Lines dans un communiqué, précisant que l'information émanait du propriétaire, Nagashiki Shipping.
Cette cassure du vraquier, qui s'est échoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d'Esny, au sud-est de l'île Maurice, avec 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord, paraissait inéluctable depuis plusieurs jours. Entre 800 et 1.000 tonnes de fioul se sont échappées de ses flans éventrés et ont souillé les côtes, notamment des espaces protégés avec des forêts de mangrove et des espèces menacées. Les équipes d'intervention ont mené une course contre la montre pour pomper le reste du carburant, alors que le bateau menaçait de se briser à tout moment. "Il est estimé qu'une quantité non récupérée de carburant s'est échappée du navire", a indiqué dimanche Mitsui OSK Lines. Selon les autorités, il restait environ 90 tonnes de carburant à bord au moment où le bateau s'est cassé en deux.
L'équipe de secours prévoit de remorquer les deux tiers avant de l'épave et les couler au large pour éviter des dégâts supplémentaires, a expliqué à l'AFP une source policière à Port Louis sous le couvert de l'anonymat. La partie restante du bateau est encore coincée dans le récif, selon la même source.
Le gouvernement mauricien a été accusé de négligence, la population de cette île touristique se demandant pourquoi si peu avait été fait entre le moment où le MV Wakashio s'est échoué et l'apparition de la fuite.
Dimanche 16 août – Bélarus : Loukachenko appelle ses soutiens à se battre pour l'indépendance :
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, confronté à la plus grande vague de contestation depuis son arrivée au pouvoir en 1994, a appelé dimanche à défendre l'indépendance du pays devant une foule de soutiens à Minsk. "Chers amis, je vous ai appelés ici non pas pour que vous me défendiez mais parce que, pour la première fois en un quart de siècle, vous pouvez défendre votre pays et son indépendance", a-t-il lancé, sous les ovations, depuis la place de l'Indépendance où étaient réunies plusieurs milliers de personnes, selon un journaliste de l'AFP.
Le président bélarusse, 65 ans, a réagi à la volonté de l'opposition d'organiser une nouvelle élection présidentielle, après celle du 9 août qui l'a donné vainqueur mais a suscité des accusations de fraudes massives. "Si nous faisons ça, nous partirons en vrille et nous n'en reviendrons jamais", a-t-il prédit, face à la foule agitant le drapeau rouge et vert hérité de la période soviétique. "Les élections ont eu lieu, un score falsifié ne peut être de plus de 80%", a-t-il affirmé, en référence aux résultats officiels qui l'ont crédité de plus de 80% des voix. S'exprimant depuis une tribune, entouré de gardes du corps, Alexandre Loukachenko a dénoncé la volonté, selon lui, d'imposer au pays "un gouvernement depuis l'étrange
Près de lui se tenait son fils cadet, Nikolaï Loukachenko, parfois présenté comme son successeur potentiel. "Nous n'avons pas d'amis, tous veulent que nous nous mettions à genoux. Le Bélarus ne sera pas divisé comme en 1939. Nous n'oublierons pas", a affirmé M. Loukachenko.
Dimanche 16 août – "Aucune communauté sur le sol de la République ne fait sa loi", rappelle Gérald Darmanin :
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé qu'"aucune communauté" ne ferait sa loi en France lors d'un déplacement dimanche à Saint-Dizier (Haute-Marne) où une opération de police a été menée pour empêcher un projet de vengeance lié à l'agression d'un ressortissant tchétchène.
Trois hommes, d'origine tchétchène, interpellés vendredi à Saint-Dizier (Haute-Marne), armés de couteaux, bâtons de bois et un sabre, et soupçonnés de s'être organisés pour se venger d'une agression, doivent être présentés dimanche à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, selon le parquet de Chaumont.
Une information judiciaire pour transport illégal d'armes de catégorie D et association de malfaiteurs doit être ouverte pour poursuivre les investigations, notamment pour déterminer "l'ampleur" de l'appel à se venger qui a circulé entre eux, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Chaumont, Frédéric Nahon.
Originaire d'un département limitrophe de la Haute-Marne, ils sont soupçonnés d'avoir voulu se rendre à Saint-Dizier pour se battre, après qu'un homme de la communauté tchétchène âgé d'une trentaine d'années a été légèrement blessé dans une rixe dans le quartier du Vert-bois jeudi soir.
Dimanche 16 août – Prometteur pour le Tour de France, deux Français sur le podium du Dauphiné :
Daniel Martinez (Education First), un jeune Colombien de 24 ans, a remporté la 72e édition du Critérium du Dauphiné devant les Français Thibaut Pinot et Guillaume Martin, dimanche à Megève.
La cinquième et dernière étape est revenue à l'Américain Sepp Kuss, de l'équipe Jumbo privée le dernier jour de son chef de file, le Slovène Primoz Roglic, qui n'a pas pris le départ suite à sa chute de samedi alors qu'il était en tête du classement.
Martinez, cinquième du classement au départ, a renversé la situation dans une étape haletante. Au classement final, il a devancé Pinot de 29 secondes et Martin de 41 secondes. Thibaut Pinot, en tête du classement après l'abandon de Roglic, n'a pu suivre ses rivaux directs dans la côte de Domancy, avant les 20 derniers kilomètres. Il est apparu dépassé avant de se reprendre et d'entamer une course-poursuite dans la montée d'arrivée.