Dimanche 12 juillet – point sur le Coronavirus le 11 juillet au soir :
Les sports de combat, notamment le judo, la boxe et le karaté, sont désormais autorisés en France comme avant le covid-19, dans les «territoires sortis de l'urgence sanitaire», édicte samedi un décret publié au Journal Officiel. Seuls Mayotte et la Guyane, toujours en état d'urgence sanitaire, restent donc privés de sports de combat.
Malgré le déconfinement progressif, les sports de combat restaient plongés dans une grande incertitude depuis le 11 mai et s'estimaient soumis à une double peine avec l'arrêt des compétitions et l'interdiction des contacts à l'entraînement.
Des clubs de football touchés
Le club de Parme a annoncé samedi qu'un membre de son staff avait été testé positif au coronavirus et placé à l'isolement. «Cette personne, complètement asymptomatique, a été rapidement isolée conformément aux directives fédérales et ministérielles», explique le club de Serie A dans un communiqué. «Le club précise que tous les autres membres du groupe-équipe ont été testés négatifs et ont commencé l'isolement au Centre Sportif. Ils pourront poursuivre normalement leur activité et seront suivis en permanence, conformément au protocole en vigueur», ajoute le club.
Six joueurs de l'Etoile rouge de Belgrade ont été testés positifs au coronavirus, a quant à eux annoncé le champion en titre de Serbie, pays en proie à une recrudescence de la pandémie. «Ces joueurs ne participeront pas à la première phase du stage de préparation et seront en isolement au cours des deux semaines à venir», a indiqué le club de foot dans un communiqué. «L'Etoile rouge entreprend toutes les mesures nécessaires de protection», a-t-on ajouté de même source.
Dimanche 12 juillet – Marche blanche en l'honneur de Mélanie Lemée, gendarme tuée lors d'un contrôle routier :
Une marche blanche a rassemblé samedi dans le Lot-et-Garonne quelque 2.000 personnes, selon la gendarmerie, pour rendre hommage à la gendarme de 25 ans qui a été fauchée le week-end dernier par un chauffard voulant échapper à un contrôle routier.
La marche s'est tenue à Aiguillon, une petite ville de plus de 4.000 habitants où Mélanie Lemée travaillait au sein d'une brigade de proximité, dépendant de la gendarmerie voisine de Port-Sainte-Marie, là où la jeune Normande a trouvé la mort samedi dernier, dans la soirée.
Au son d'une sirène à 15H00, la marche s'est ébranlée, avec en tête de cortège une grande banderole au nom de Mélanie portée par des membres du club de handball local où jouait cette sportive accomplie, a constaté un correspondant de l’AFP. «C'était une force de la nature. Elle était joyeuse. Elle nous donnait tout le temps le moral», a dit l'une d'entre elle, Emmeline.
Parti de la mairie, le cortège, qui rassemblait plusieurs élus locaux, s'est arrêté devant la gendarmerie où la foule a applaudi plusieurs fois, beaucoup déposant des fleurs, avant d'entonner la Marseillaise. «C'était très émouvant de voir autant de monde. Cela prouve que nous sommes tous très affectés par cette disparition», a dit le maire Christian Girardi, ajoutant qu'il allait proposer au prochain conseil municipal de «donner son nom à une rue».
Dimanche 12 juillet – Agglomération de Perpignan : revers pour Louis Aliot :
Elu le 28 juin maire de Perpignan contre le sortant LR Jean-Marc Pujol, le RN Louis Aliot n'est pas parvenu, samedi, à faire basculer dans son camp l'agglomération de Perpignan, restée aux mains des Républicains. Elu député des Pyrénées-Orientales en 2017, maire cette année, les deux fois malgré un «front républicain» contre lui, Louis Aliot n'a totalisé que 33 voix samedi, permettant au maire LR de Saint-Estève Robert Vila (49 voix) de remporter la présidence de Perpignan Méditerranée Métropole, au deuxième tour du scrutin.
Robert Vila était arrivé en tête du premier tour, avec 38 voix, devant Louis Aliot (30) et Alain Ferrand (18), maire DVD du Barcarès, qui s'est finalement désisté. Un désistement qui a valu à Alain Ferrand d'être élu premier vice-président de l'agglomération.
A Perpignan en voulant incarner un changement, Louis Aliot a regretté «la mise à l'écart des électeurs» de la ville de Perpignan lors du scrutin de samedi et l'élection d'un représentant de «l'ancien système», en vertu d'un «accord entre les LR, le maire PC de Cabestany et les quelques socialistes qui restent».
Malgré ses 31 élus sur 88, environ un tiers des conseillers communautaires, Louis Aliot a dû batailler pour arracher une des 15 vice-présidences de Perpignan Méditerranée Métropole. Battu pour les 1ère, 2e, 3e, 4e vice-présidence, le maire de Perpignan a finalement été élu 5e vice-président de Perpignan Méditerranée Métropole. Aux élections cantonales de 2021, a-t-il averti, «Je vais investir des binômes en tenant compte de l'opposition que j'ai eue à l'agglo».
Dimanche 12 juillet – Coronavirus : les pharmacies autorisées à réaliser des tests sérologiques rapides :
Les pharmacies sont autorisées depuis samedi à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) qui permettent de savoir, en quelques minutes, si l'on a fabriqué des anticorps contre le nouveau coronavirus, selon un arrêté publié au Journal officiel.
«A titre exceptionnel (...) les pharmaciens d'officine (...) peuvent réaliser les tests rapides d'orientation diagnostique sur sang capillaire de détection des anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2», indique le texte de l'arrêté, qui est «applicable jusqu'au 30 octobre».
Les tests sérologiques TROD consistent à prélever une goutte de sang en piquant la peau, généralement au bout du doigt, puis à la mettre en contact avec un réactif. Le résultat apparaît en quelques minutes. Ils ne pouvaient jusqu'à présent être réalisés que par un laboratoire d'analyses médicales, en ville ou à l'hôpital. Un test TROD positif signifie que l'on a été exposé au virus et que l'on a développé (ou que l'on est en train de développer) une réponse immunitaire. Une liste des 51 tests de ce type autorisés a été publiée par le ministère de la Santé.
Certains ne détectent que les anticorps IgG (pour immunoglobulines G), qui se forment minimum 14 jours après avoir été en contact avec le virus, tandis que d'autres indiquent aussi la présence d'IgM (immunoglobulines M), produites plus tôt, qui peuvent être détectées une semaine environ après l'infection.
Les pharmaciens réclamaient depuis de longues semaines de pouvoir commercialiser ces tests TROD, alors que les syndicats de médecins biologistes étaient fermement opposés à cette possibilité.
Dimanche 12 juillet – Manifestations dans le sud de la Tunisie après la mort d'un jeune :
Des centaines de personnes ont manifesté samedi dans le sud de la Tunisie contre le chômage et pour exprimer leur colère après la mort d'un jeune homme, tué selon elles par des militaires, réclamant une visite du président Kais Saied dans leur région. «Ou bien nous aurons une vie meilleure, ou nous mourrons tous!», ont notamment crié les protestataires à Remada, selon des témoins et des vidéos relayées sur les réseaux sociaux.
De nombreuses femmes, pour la plupart âgées, étaient aux premiers rangs de cette manifestation pour dénoncer la marginalisation de leur région et le chômage des jeunes. Depuis trois jours, la ville de Remada est le théâtre de tensions entraînées par la mort mardi soir d'un jeune, soupçonné d'être contrebandier.
Une enquête a été ouverte jeudi pour déterminer s'il a été tué par des tirs militaires contre quatre voitures de contrebande arrivant de Libye dans une zone militaire tunisienne fermée, selon le ministère de la Défense. «Kais (Saied), on vous donne jusqu'à 20H00 pour venir et nous parler», a menacé une manifestante.
«Nous voulons voir le président Kais Saied ! Nous lui avons donné nos voix, il doit venir ici à Remada pour nous écouter et voir comment nos enfants sont tués!», a crié une protestataire dans une vidéo publiée sur la page officielle de la coordination de la protestation d'El-Kamour, à Tataouine, une autre ville du sud en proie à des mouvements sociaux depuis des semaines. Le sud de la Tunisie, qui vit entre autres de la contrebande, fait partie des régions marginalisées où le chômage est nettement plus élevé que la moyenne nationale et les infrastructures publiques défaillantes.
A Tataouine, à 80km de Remada, des protestataires réclament depuis des semaines l'application d'un accord conclu après des heurts en 2017, prévoyant d'embaucher des milliers de chômeurs de cette région et de créer un fonds d'investissement dédié.
Dimanche 12 juillet – Darmanin visé par une enquête pour viol :
Marlène Schiappa défend sa nomination à l'Intérieur : La nomination de Gérald Darmanin à l'Intérieur a provoqué l'ire d'associations féministes, qui ont organisé des manifestations pour exprimer leur mécontentement. Alors que le Premier ministre Jean Castex a exprimé à plusieurs reprises son soutien à l'égard de son ministre, visé par une enquête pour viol, Marlène Schiappa a également pris sa défense dans une interview au «JDD». L'ancienne secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes devenue ministre déléguée chargée de la Citoyenneté «comprend les questions» suscitées par l'arrivée de Gérald Darmanin place Beauvau, mais rappelle que le successeur de Christophe Castaner a bénéficié de «trois non-lieux en justice» dans cette affaire.
«Je suis féministe depuis toujours, jamais je n'aurais pu travailler avec un homme reconnu coupable de viol. Mais je vois aussi les tentatives de récupération politique de ceux qui sont uniquement dans l'opposition du gouvernement», a-t-elle fait valoir, avant de rappeler les actions de Gérald Darmanin pour les femmes. «Regardons les actes : le ministère de l'Intérieur met 230 millions pour concrétiser le Grenelle contre les violences conjugales côté police. Mercredi, le ministre a demandé aux directeurs d'administration de construire un objectif de 50% de femmes aux plus hauts postes. Quand il était à l'Action et aux Comptes publics, il a accompagné la hausse des crédits de mon ministère». Affirmant que le ministre a la «confiance» du président de la République, elle conclut : «Ce gouvernement agit pour l'égalité femmes-hommes, j'en suis garante».
Dimanche 12 juillet – Coronavirus : polémique après un concert qui a rassemblé des milliers de personnes à Nice :
Un concert gratuit de The Avener a attiré la foule sur la promenade des Anglais. Alors que les autorités craignent une reprise de l'épidémie du nouveau coronavirus dans le pays et rappellent aux Français de respecter les gestes barrières pour se protéger, des images tournées à Nice samedi soir ont indigné les internautes. Elles montrent une foule compacte danser le long de la baie des Anges au son du DJ qui se produisait du haut de la Tour Bellanda.
Sur Twitter, Patrick Allemand, candidat PS à la mairie de Nice, a par exemple estimé que la tenue de cet événement public était «une faute». «Espérons que tout se passe bien mais dans le cas contraire, il y aura des comptes à rendre», a-t-il ajouté.
Face à la polémique, la mairie de Nice, contactée par France Info, a fait savoir dimanche que le rassemblement était limité à 5 000 personnes, chiffre défini par la préfecture. Cette foule se trouvait dans un «espace délimité» où peuvent d'habitude entrer 36 000 personnes, souligne-t-on encore du côté de la mairie. «Toutes les conditions ont été respectées. On a l'impression sur les images mais sur place les gens ne sont pas si serrés. Des panneaux et des messages audio rappelaient les gestes barrières à respecter», a-t-il été ajouté.
Dimanche 12 juillet – Conversion de Sainte-Sophie en mosquée : le pape François se dit "très affligé" :
Le pape François s'est dit «très affligé» dimanche par la conversion décidée par la Turquie de l'ex-basilique Sainte-Sophie en mosquée, à l'issue de la prière de l'Angélus. «Ma pensée va à Istanbul, je pense à Sainte-Sophie. Je suis très affligé», a dit brièvement le pape argentin, sortant du discours prévu. Les paroles du pape représentent le premier commentaire du Vatican à la décision turque.
L'Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, avait rapporté la veille de manière factuelle les événements, citant les principales réactions internationales, mais sans commenter. Œuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l'Unesco, et l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul avec quelque 3,8 millions de visiteurs en 2019.
Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de «l'offrir à l'humanité».
Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient notamment mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure pour laquelle le président turc Recep Tayyip Erdogan, issu d'un parti islamo-conservateur, milite depuis des années.
Dimanche 12 juillet – Une chanson nazie devient virale sur TikTok :
Une chanson sur les nazis est devenue virale sur l’application TikTok, accumulant plus de 6,5 millions de vues avant d’être retirée. La musique, désormais interdite, a été diffusée par un adolescent au Royaume-Uni. L'origine précise de la chanson n'est pas claire.
«Nous allons en voyage dans un endroit appelé Auschwitz, c'est l'heure de la douche», pouvait-on entendre, selon la BBC. Ces mots font référence au camp d’extermination nazi où plus d’un million de juifs ont été massacrés dans les chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale.
La chanson était en fond sonore de plus de 100 vidéos, la première étant un scorpion géant à croix gammée attaquant et tuant des gens. «C'était incroyablement pénible de regarder cette vidéo TikTok destinée aux enfants», a déclaré à la BBC Stephen Silverman, directeur des enquêtes pour l'association Campagne Contre l’Antisémitisme.
Les clips ont collectivement collecté des millions de vues en moins de trois jours avant d'être retirés de la plate-forme - un processus qui a pris huit heures. «La sécurité de nos utilisateurs est une priorité absolue. […] Nous ne tolérons aucun contenu haineux. Le son en question, ainsi que toutes les vidéos associées, ont été supprimés», a déclaré un représentant de TikTok, selon la chaîne britannique.
Dimanche 12 juillet – Trump porte un masque :
Le président américain Donald trump est apparu pour la première fois publiquement samedi avec un masque, devenu aux Etats-Unis un objet de débat politique passionné autant qu'un rempart face à la flambée de Covid-19.
Le masque qu'arborait Donald Trump était bleu nuit et portait, gravé sur l'un de ses coins, le blason doré de la présidence américaine.
Dimanche 12 juillet – Une partie de la Catalogne reconfinée :
Les autorités de la région de Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne, ont ordonné dimanche le reconfinement à leur domicile des habitants de la zone située autour de la ville de Lérida, en raison d'une forte hausse du nombre des cas de Covid-19. «La population devra rester chez elle», a annoncé la responsable régionale de la Santé Alba Verges au cours d'une conférence de presse. La zone concernée, comptant plus de 200.000 habitants, avait déjà été isolée du reste de la Catalogne samedi dernier. C'est la première fois depuis la fin du confinement le 21 juin qu'une telle décision est prise en Espagne.
Comme lors du confinement extrêmement strict imposé mi-mars, les personnes vivant dans cette zone auront le droit de sortir de chez elles notamment pour aller travailler, se faire soigner ou acheter à manger. Sont par ailleurs interdites les réunions de plus de dix personnes.
Dimanche 12 juillet – Jean Castex et Olivier Véran en Guyane face à l'épidémie de coronavirus :
Le Premier ministre Jean Castex a assuré dimanche depuis Cayenne que «la République n'a pas ménagé ses moyens» pour la Guyane, confrontée à l'épidémie de coronavirus, se félicitant que «la situation épidémiologique semble s'améliorer» mais appelant à la «vigilance».
«Je constate avec satisfaction que sous l'autorité de mon prédécesseur Edouard Philippe, la République comme il se devait n'a pas ménagé ses moyens pour faire face au terrible épisode que vous traversez», a déclaré le chef du gouvernement dans une allocution, après sa visite du centre interministériel de crise. «Tous les matériels et renforts humains continuent d’être acheminés pour enrayer l’épidémie», a tweeté le ministre de la Santé Olivier Véran qui participe à ce déplacement. «Je comprends que la situation épidémiologique semble s'améliorer, et c'est heureux», a salué Jean Castex, relevant que «la mobilisation de l'Etat et de l'ensemble des services publics n'est pas étrangère à cette situation», même si «sans doute tout n'a pas été parfait».
La Guyane, toujours placée sous état d'urgence sanitaire comme Mayotte, comptait dimanche 6 102 cas de coronavirus confirmés et 26 décès au total. «La lutte contre l'épidémie suppose que le comportement de nos concitoyens (...) soit exemplaire pour éviter au virus de se propager» et «je peux comprendre l'impatience de la population guyanaise» a poursuivi Jean Castex, alors qu'un couvre-feu est en vigueur et que certains quartiers ou certaines communes ont été reconfinés.
Dimanche 12 juillet – "Ils m'ont abandonné" : Carlos Ghosn règle ses comptes avec la France :
L'ancien patron de l'Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a accusé les autorités françaises de l'avoir «abandonné» peu après son arrestation au Japon fin 2018, affirmant avoir été traité comme n'importe quel «citoyen français moyen», dans une interview sur la chaîne Al-Arabiya. Accusé de malversations financières, Carlos Ghosn avait été arrêté au Japon en novembre 2018. Et fin 2019, il avait rejoint le Liban via la Turquie lors d'une opération d'exfiltration.
«Ils (l'Etat français) m'ont soutenu pendant les deux, trois premières semaines, voire le premier mois», après l'arrestation, a affirmé l'ex-magnat de l'automobile à la chaîne de télévision saoudienne. «Ils m'ont (ensuite) abandonné», a poursuivi l'ex homme d'affaires, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne. «Ils m'ont apporté le genre de soutien qu'ils apporteraient au citoyen français moyen, et encore moins», a-t-il ajouté.
«Une personnalité politique française m'a dit : "si j'avais été président, je vous aurais fait sortir en 24 heures". Et l'ambassadeur américain au Japon a affirmé à l'ambassadeur de France que si j'avais été dirigeant d'une entreprise américaine, j'aurais été libéré en 24 heures», a confié Carlos Ghosn, qui vit à Beyrouth depuis sa fuite du Japon.
Par ailleurs, il s'est insurgé contre le retard pris par Tokyo dans l'envoi de son dossier judiciaire aux autorités libanaises. En janvier, Beyrouth avait réclamé le transfert de ce dossier en vue d'un procès au Liban, opposant ainsi une fin de non-recevoir à son extradition réclamée par Tokyo. «Cela fait six mois et ils n'ont toujours pas envoyé le dossier. Pourquoi ne l'ont-ils toujours pas fait ?», s'est interrogé Carlos Ghosn.
Au sujet de sa fuite, Carlos Ghosn, âgé de 66 ans, a indiqué avoir lui-même «élaboré» son plan d'évasion grâce à un «système» de communication qu'il avait établi avec le monde extérieur, sans donner plus de détails. L'ex magnat de l’automobile était en liberté sous caution, avec interdiction de quitter le Japon, quand il a été exfiltré de l'archipel. Vendredi, un tribunal d'Istanbul a commencé à juger sept ressortissants turcs accusés d'avoir aidé Carlos Ghosn dans sa fuite. Selon l'acte d'accusation, Carlos Ghosn était dissimulé pendant le trajet dans un volumineux caisson pour instrument de musique dans lequel des trous avaient été percés afin de permettre au fugitif de respirer. «Toutes les accusations à mon égard sont "fausses", et je le montrerai dans mon livre qui sera publié avant la fin de l'année. Je répondrai à toutes les accusations avec des documents et des témoins» à l'appui, a-t-il conclu.