Mercredi 10 Juin 2020 – point sur le Coronavirus le 9 Juin au soir :
La France a enregistré 87 décès supplémentaires liés au Covid-19, dont 53 dans les hôpitaux, portant à 29 296 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie, selon un bilan communiqué mardi par la Direction générale de la Santé (DGS). Dans le même temps, le nombre de cas graves du Covid-19 nécessitant une hospitalisation en réanimation continue sa décrue et est repassé sous la barre des 1000, avec 955 malades, soit 69 de moins que la veille.
Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 74% des patients hospitalisés en réanimation, précise la DGS. Le pic en réanimation avait été atteint début avril avec plus de 7000 patients en état grave (pour une capacité en soins intensifs de 5000 lits avant la crise).
En ce qui concerne les établissements sociaux et médico-sociaux (dont les Ehpad), le bilan s'est alourdi avec 34 nouveaux décès depuis les derniers chiffres en date du 2 juin, soit un total de 10 384 morts. Actuellement, 11 961 personnes sont hospitalisées en France pour une infection Covid-19 (elles étaient plus de 14 000 il y a une semaine) et on compte 169 nouvelles admissions enregistrées dans les dernières 24 heures, un chiffre lui aussi en baisse.
Mercredi 10 Juin 2020 – A Paris aussi, l'hommage à George Floyd :
Quelques milliers de personnes, dont des leaders politiques de gauche, se sont rassemblées mardi soir à Paris pour saluer la mémoire de Georges Floyd dont les funérailles étaient organisées au même moment à Houston (Texas), ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cet hommage à cet Afro-américain de 46 ans, tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc, a rassemblé 2400 personnes sur la place de la République, selon la préfecture de police.
La foule réunie à l'appel de SOS Racisme a observé, genou à terre, huit minutes et 46 secondes de silence, la durée pendant laquelle Derek Chauvin, inculpé de meurtre, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd, plaqué au sol et se plaignant de ne plus pouvoir respirer. Plusieurs leaders de la gauche et des Verts -Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Faure (PS), Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF)- étaient présents. «Il y a un mouvement qui se dessine de prise de conscience dans le pays contre l'horrible contamination du racisme, là ou on voudrait pas le voir, dans un corps important, la police», a déclaré le chef de file de la France Insoumise.
Mercredi 10 Juin 2020 – Au Texas, les funérailles de George Floyd entre colère et émotion :
Pour l'ultime adieu à George Floyd, mardi à Houston, au Texas, anonymes, politiques et stars ont répondu présent. Sur les visages, la douleur et l'émotion s'associaient à la colère des slogans issus des manifestations dénonçant les violences policières, visibles sur les masques et même sur une couronne mortuaire. Depuis sa mort le 25 mai lors d'une intervention de la police de Minneapolis, George Floyd a rejoint la liste des martyrs du mouvement «Black Lives Matter».
Plusieurs personnalités étaient présentes, mardi, pour la cérémonie organisée dans l'église Fountain of Praise de Houston, dont le révérend Al Sharpton ou les comédiens Channing Tatum et Jamie Foxx. L'ancien vice-président Joe Biden, candidat à l'élection présidentielle, a aussi rendu hommage à George Floyd dans une vidéo. «L'heure de la justice raciale» est venue aux Etats-Unis, a dit Joe Biden. «Nous ne pouvons plus nous détourner du racisme qui blesse notre âme», a-t-il ajouté.
Mercredi 10 Juin 2020 – Bruno Le Maire assure qu'il n'est "pas intéressé" par Matignon :
Bruno Le Maire a assuré mardi soir qu'il n'était «pas intéressé» par Matignon, alors que les rumeurs de remaniement se multiplient depuis plusieurs semaines.
«Je ne suis pas intéressé par Matignon», a martelé mardi sur RTL le ministre de l'Economie Bruno Le Maire après la fuite d'une «note» sur un remaniement ministériel dans laquelle le nom de «BLM» était suggéré pour remplacer Edouard Philippe comme Premier ministre. «Non, je ne suis pas intéressé par Matignon, définitivement non», a déclaré Bruno Le Maire. «Je veux rester là où je suis pour aller au bout de la mission qui m'a été confiée : transformer l'économie française.»
«Nous y étions presque arrivés, le pays avait retrouvé son attractivité et sa puissance économique. Ce pays est confronté à la pire crise économique de son histoire contemporaine. Je n'ai qu'une chose à faire, lui permettre de se redresser, sortir de cette crise, qu'il retrouve la voie de la croissance», a-t-il ajouté. «Je veux rester là ou je suis, je souhaite rester ministre de l'Economie et des finances. Je ne suis pas intéressé par Matignon et ma réponse est définitive», a répété Bruno Le Maire.
Mercredi 10 Juin 2020 – Si elle votait à Paris, Le Pen choisirait Dati contre Hidalgo, "pire maire qui puisse exister" :
Marine Le Pen a affirmé mercredi que si elle était électrice à Paris, elle voterait aux municipales pour la candidate LR Rachida Dati contre la maire sortante socialiste Anne Hidalgo, qui est "le pire maire qui puisse exister".
"Si effectivement le choix est entre Mme Hidalgo et Mme Dati, moi à titre personnel, si j'étais électeur à Paris, je voterai largement Dati plutôt qu'Hidalgo", a affirmé sur France Inter la présidente du Rassemblement national.
Marine Le Pen a aussi redit son "soutien" à la candidature de son ancien compagnon et député Louis Aliot à Perpignan (122.000 habitants), ville sur laquelle le RN fonde beaucoup d'espoirs et qui serait, en cas de victoire le 28 juin, la plus grosse municipalité remportée par le parti depuis Toulon entre 1995 et 2001. "Je soutiens la candidature de Louis, je pense qu'il sera élu, je m'en réjouis", a dit Marine Le Pen, qui ne se déplacera cependant pas à Perpignan en raison de la crise sanitaire "qui interdit de pouvoir se réunir à plus de 10".
Gagner "une ville de 100.000 habitants va pouvoir permettre de démontrer ce qu'on peut faire pour arracher une ville à la difficulté, à la souffrance, au chômage, à l'insécurité", a-t-elle fait valoir.
Mercredi 10 Juin 2020 – Un ours abattu par balles retrouvé en Ariège :
Élisabeth Borne a annoncé la mort d'un ours dans les Pyrénées. L'animal, retrouvé mardi dans une zone de haute montagne, sur la commune d'Aulus-les-Bains, en Ariège, a été «abattu par balles», a précisé la ministre de la Transition écologique. «L’ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s’est rendue sur place. L’Etat va porter plainte», a-t-elle ajouté. Selon la préfecture, une enquête a été ouverte par le procureur de Foix.
L’association Pays de l’Ours-Adet a également fait part sur les réseaux sociaux de son intention de porter plainte. Son président, Alain Reynes, cité par France 3 Occitanie, a quant à lui réclamé à Elisabeth Borne «d’annoncer immédiatement que cet ours sera remplacé». «Ne pas le faire serait donner raison aux braconniers. On ne peut pas laisser des gens imposer leur point de vue par la violence. Il faut qu’ils comprennent qu’il n’y a pas d’issue dans cette façon d’agir, violente et illégale. Il ne faut pas simplement déposer plainte. Ces individus n’ont pas le droit de vie et de mort sur l’ours», a-t-il ajouté.
Mercredi 10 Juin 2020 – En pleine manifestation, des hommes se moquent de la mort de George Floyd :
Lors d’une manifestation antiraciste qui s'est déroulée lundi à Franklinville (New Jersey), un groupe d’hommes blancs s’est moqué du meurtre de George Floyd. Tandis que plusieurs dizaines de personnes se sont réunies pour agiter leurs pancartes et scander leurs slogans en soutien au mouvement Black Lives Matter, un homme s’est agenouillé sur le cou d’un autre, faisant allusion au meurtre de l’Afro-Américain de 46 ans à Minneapolis.
Dans une vidéo publiée par un manifestant sur les réseaux sociaux, l’homme est filmé pendant de longues secondes en train maintenir la position du policier Derek Chauvin. Derrière eux, plusieurs pick-up drapés de drapeaux américains et d’inscriptions pro-Trump. «Black Live Matter to no one» [la vie des noirs ne comptent pour personne] ont scandé ces hommes, selon le «New York Times».
En voyant cela, Daryan Fennal, 21 ans s’est «immédiatement mise à pleurer», a-t-elle confié au journal international. La jeune femme, dont la mère est blanche et dont le père, maintenant décédé, était noir, a expliqué que cette haine n’avait pas diminué son envie, ni celle des autres manifestants, de continuer ce combat contre l'injustice.
Mercredi 10 Juin 2020 – Le (timide) rejet de Donald Trump par certains républicains :
Quelques voix républicaines se prononcent ouvertement contre Donald Trump. Assez pour empêcher sa réélection?
Durant la campagne 2016, de nombreuses voix se sont fait entendre au sein du parti républicain contre la candidature de Donald Trump. Mais la victoire du milliardaire les a fait taire, certains devenant même ses proches alliés. À l'approche de la prochaine élection, après plus de trois ans et demi d'un mandat marqué par la désignation d'un procureur spécial, un acquittement à l'issue d'un procès en destitution, plus de 110 000 morts d'une pandémie qui a considérablement affaibli l'économie et, désormais, de larges manifestations contre le racisme et les violences policières, la plupart des personnalités du parti gardent le silence. Mais le contrôle du président sur les républicains n'est pas encore absolu, certains ayant ces dernières semaines osé s'élever contre Donald Trump.
La famille Bush se souvient très bien de la campagne 2016 : Jeb, fils du 41e et frère du 43e président républicain, a été une des cibles favorites de Donald Trump lors de la primaire républicaine. Le milliardaire tenait avec le gouverneur de Floride le représentant de ce qu'il dénonçait au sein du parti républicain, un «héritier» devenu politicien professionnel qui serait déconnecté de la population, se posant face à lui en renouveau des conservateurs, champion des radicaux. George H. W. et George W. Bush ont tous deux déclaré ne pas avoir voté pour lui en 2016.
Lundi, le porte-parole de George W. Bush a nié une information du «New York Times» selon laquelle l'ancien président n'allait pas soutenir la candidature du président sortant. Mais la dénégation n'est pas une preuve d'adhésion : «Il a pris sa retraite de la politique présidentielle et n'a pas fait part de son prochain vote», a expliqué Freddy Ford au «Texas Tribune». Retraité, certes, mais George W. Bush s'est récemment exprimé à deux reprises, appelant à l'unité nationale, face à la crise sanitaire et contre le racisme aux États-Unis. Deux sorties publiques qui lui ont valu, à chaque fois, les railleries de Donald Trump.
L'ancien secrétaire d'État de George W. Bush, Colin Powell, est allé plus loin en affirmant qu'il allait voter pour Joe Biden en novembre prochain : «Je ne pouvais voter pour lui (en 2016) et je ne peux certainement pas soutenir le président Trump cette année. Nous avons une constitution, devons respecter la constitution. Et le président s'en est éloigné. Je n'aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j'ai travaillé: il ment. Il ment tout le temps.»
Mercredi 10 Juin 2020 – Un avion à hydrogène d'ici 15 ans ? "Faisable", selon la filière :
Alors que le gouvernement encourage l'industrie aéronautique à miser sur l'avion «vert», le défi d'un avion fonctionnant à l'hydrogène est «faisable», selon plusieurs sources interrogées par l'AFP.
Le développement pour 2035 d'un «avion neutre en carbone» fonctionnant à l'hydrogène, annoncé mardi par le gouvernement français, est un objectif «ambitieux» mais «faisable» s'accordent les industriels, même si de nombreuses barrières technologiques restent à lever pour arriver au "zéro émission".
Alors que la pression sur le coût écologique du transport aérien -qui représente entre 2 et 3% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) selon l'Organisation de l'aviation civile internationale- ne cesse de monter dans l'opinion, cet objectif est avancé de 10 ans par rapport aux projets initiaux de la filière. Le développement de cet «avion vert» devrait coûter des dizaines de milliards. D'ici 2022, il recevra 1,5 milliard d'euros de financements publics.
Chaque nouvelle génération d'avion permet de réduire l'empreinte carbone d'environ 15%, relevait il y a quelques mois Philippe Petitcolin, directeur général du motoriste et équipementier Safran, dont les moteurs équipent 70% des avions moyen-courriers dans le monde.
Mercredi 10 Juin 2020 – La justice suédoise clôt 34 ans d'enquête sur l'assassinat d'Olof Palme :
Plus de trente ans après l'assassinat du Premier ministre Olof Palme, la justice suédoise a annoncé mercredi clore l'enquête, le principal suspect étant décédé. Ce suspect, identifié mercredi comme Stig Engström, "est décédé, je ne peux donc pas engager des poursuites ni même l'interroger, c'est pourquoi j'ai décidé de clore cette enquête", a déclaré le procureur en charge de l'affaire Krister Petersson, lors d'une conférence de presse en visioconférence. Dirigeant social-démocrate charismatique, Olof Palme a été froidement abattu sur un trottoir gelé du centre de Stockholm le 28 février 1986, à l'âge de 59 ans, alors qu'il rentrait à pied du cinéma avec sa femme, sans gardes du corps.
Le nom de Stig Engström, également connu comme "l'homme de Skandia", du nom de l'entreprise pour laquelle il travaillait à l'époque, est régulièrement apparu dans les médias en tant que suspect. C'était un opposant aux idées de gauche d'Olof Palme. Arrivé parmi les premiers sur les lieux du crime, les autorités l'ont interrogé en tant que témoin mais l'ont jugé peu fiable car changeant régulièrement de version. Il est mort en 2000. Le meurtrier du Premier ministre de l'époque avait réussi à prendre la fuite, emportant avec lui l'arme du crime. Des milliers de personnes ont été entendues, des dizaines d'autres ont revendiqué l'acte et le dossier occupe 250 mètres d'étagères.
Christer Pettersson, un petit délinquant toxicomane, a été inculpé pour cet assassinat en juillet 1989 après avoir été identifié par l'épouse d'Olof Palme, Lisbet lors d'une présentation de suspects très critiquée. Son témoignage avait été fragilisé par les conditions, entachées d'irrégularités, dans lesquelles il avait été recueilli. Après avoir avoué le meurtre, ce marginal s'était rétracté. Il est mort en 2004 et Lisbet en 2018. Au fil des années, ont été également soupçonnés, entre autres, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes turcs), l'armée et la police suédoises ou les services secrets sud-africains - Olof Palme était très critique à l'égard de la politique d'apartheid du pays. L'enquête pourrait toutefois être rouverte si de nouveaux éléments apparaissaient à l'avenir.
Mercredi 10 Juin 2020 – Une étude révèle que le coronavirus pourrait être apparu dès l'été 2019 en Chine :
Un bond dans les recherches internet des symptômes du Covid-19 et dans l'affluence dans les hôpitaux de la ville chinoise de Wuhan laissent penser que la maladie a pu apparaître sur place dès août 2019, selon les résultats d'une étude préliminaire américaine.
Le coronavirus, qui vient d'un virus pouvant se transmettre de l'animal à l'homme, a été identifié pour la première fois dans le marché Huanan de Wuhan en Chine, où des animaux exotiques étaient vendus vivants, en décembre 2019. Des experts ont ensuite déterminé qu'une version génétique antérieure du virus avait émergé à la mi-novembre 2019. Un article du quotidien hongkongais South China Morning Post, a rapporté qu'un "patient zéro" avait été trouvé le 17 novembre citant des données gouvernementales. La nouvelle étude qui n'est pas encore apparue dans une publication de la communauté scientifique a été réalisée sous le prisme d'une discipline encore récente, "l'épidémiologie digitale".
Une équipe menée par Elaine Nsoesie de l'université de Boston, a analysé 111 images satellites de Wuhan sur une période allant de janvier 2018 à avril 2020. "Une forte d'augmentation de l'affluence dès août 2019" a été détectée sur les parkings des hôpitaux de Wuhan, "culminant avec un pic en décembre 2019", ont noté les auteurs de la recherche. Les scientifiques ont aussi surveillé les symptômes les plus tapés sur le moteur de recherche chinois Baidu.
Mercredi 10 Juin 2020 – Des statues de Christophe Colomb attaquées à Boston et en Virginie :
Une statue de Christophe Colomb a été décapitée mardi soir à Boston et une autre traînée dans un lac en Virginie, dans la foulée du mouvement antiraciste relancé aux Etats-Unis par la mort de George Floyd. A Boston, une enquête est en cours mais aucune arrestation n'a été faite à ce stade, a précisé un porte-parole de la police locale à l'AFP.
Le navigateur génois, longtemps présenté comme le «découvreur de l'Amérique», est désormais souvent considéré comme une des figures du génocide des Amérindiens et des indigènes en général. Et dénoncé au même titre que les esclavagistes ou les généraux confédérés pendant la guerre de Sécession.
Des dizaines de villes américaines ont remplacé la célébration en octobre de «Columbus Day» - devenu jour férié fédéral en 1937 - par une journée d'hommage aux «peuples indigènes». Mais pas Boston ni New York, aux fortes communautés d'origine italienne auxquelles cette journée rend hommage. «Je trouve que c'est bien de capitaliser» sur la vague de manifestations contre le racisme qui secouent actuellement le pays, a indiqué mercredi à l'AFP une joggeuse qui passait devant le monument abîmé à Boston. «Tous comme les Noirs de ce pays, les indigènes ont été maltraités. Ce mouvement est puissant et (la décapitation) est très symbolique». Une autre statue de l'explorateur a été enlevée mardi soir à Richmond, en Virginie, et trainée jusqu'à un lac.
Mercredi 10 Juin 2020 – Emmanuel Macron s'adressera aux Français dimanche à 20 heures :
A l'approche d'une nouvelle étape du déconfinement prévue pour le 22 juin, Emmanuel Macron s'adressera aux Français dimanche à 20 heures, a annoncé l'Elysée.
Il pourrait notamment évoquer le plan de relance économique qui doit être lancé à la rentrée, selon un cadre de la majorité. Cette allocution interviendra deux jours après la tenue vendredi à l'Elysée d'une réunion du conseil scientifique puis d'un conseil de défense sur les questions sanitaires, qui permettront de décider de la suite du déconfinement.
Le chef de l'Etat s'est mis en retrait ces dernières semaines, laissant le Premier ministre Edouard Philippe en première ligne, notamment pour annoncer aux Français les mesures du déconfinement. Il n'a pas pris la parole en public depuis le 26 mai, jour où il a présenté le plan automobile. Et il ne s'est plus adressé aux Français à la télévision depuis son allocution du 13 avril, quand il a annoncé le début du déconfinement pour le 11 mai.
En promettant en mars de "se réinventer" et en annonçant la suspension de toutes les réformes, dont celle des retraites, le chef de l'Etat a suscité une attente sur les choix qu'il prendra pour les deux dernières années de son quinquennat. "Aujourd'hui on est dans une sorte de faux plat. La crise sanitaire s'éloigne pour les Français. Or c'est l'élan de la crise qui va donner de la radicalité au projet du président. Ça le pousse donc à accélérer son timing et à s'exprimer en deux temps. D'abord sur la relance économique puis, après les municipales, sur le volet social et écolologique", a indiqué un responsable de la majorité.