Mercredi 3 JUIN 2020 – point sur le Coronavirus le 2 Juin au soir :
L'épidémie de coronavirus a causé 84 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux français et 23 dans les établissements sociaux et médico-sociaux au cours des derniers jours, portant le total des nouveaux décès à 107, selon le bilan communiqué mardi par la Direction générale de la santé. Le bilan total s'élève à 28.940 morts, dont 18.590 à l'hôpital et 10.350 dans les établissements sociaux et médico-sociaux, alors que le nombre de patients en réanimation continue de baisser.
Lundi, de hauts lieux touristiques en Europe ont recommencé à accueillir le public, même si précautions sanitaires et restrictions imposées aux voyages empêchent encore la venue des grandes foules.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Macron salue la réouverture des cafés et restaurants, "retour des jours heureux" :
Emmanuel Macron a salué mardi la réouverture des cafés et restaurants qui "signe le retour des jours heureux" lors de la phase II du déconfinement, synonyme d'un quasi retour à la normale en France.
"La réouverture des cafés, hôtels et restaurants signe le retour des jours heureux!", a souligné le chef de l'Etat sur Twitter. "Nul doute que les Français seront là pour retrouver cette part de l'esprit français, de notre culture et de notre art de vivre. En ces temps difficiles, l'État continuera à soutenir ce secteur", a-t-il ajouté.
Apprécier un café en terrasse ou sauter dans un train direction la plage: les Français ont regagné mardi une partie de leur liberté, même si la prudence reste de mise face au coronavirus qui a fait près de 30.000 morts en France et entraîné une profonde récession. Laissés de côté lors de la première phase du déconfinement le 11 mai, les cafés, bars et restaurants, sinistrés par plus de deux mois de fermeture, ont pu rouvrir avec cependant certaines conditions à respecter. En zone orange (Ile-de-France, Guyane, Mayotte), les régions davantage sous pression face au virus, seules les terrasses peuvent accueillir des clients. En zone verte, c'est également possible à l'intérieur, mais pas plus de dix clients par table et avec un mètre minimum entre chaque groupe.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Quand le chef de la police de Houston demande à Donald Trump de "fermer sa bouche" :
L'intervention a dû faire grincer quelques dents dans le bureau ovale. Lundi, sur l'antenne de CNN, le chef de la police de Houston Art Acevedo a fustigé les propos incendiaires de Donald Trump alors que de nombreuses villes sont secoués par de violentes manifestations après la mort George Floyd, un homme noir de 46 ans non armé, arrêté dans le Minnesota et devenu le symbole des brutalités policières. «Permettez-moi de dire ceci au président des États-Unis, au nom des chefs de police de ce pays: s'il vous plaît, si vous n'avez rien de constructif à dire, gardez la bouche fermée.»
Il conteste plus spécifiquement les propos de Donald Trump tenus aux gouverneurs des Etats fédérés, lors d'un appel téléphonique dont un enregistrement de près de 40 minutes a été publié par le «Washington Post». Durant cet échange à la tonalité surréaliste, l'actuel président des Etats-Unis donnait sa vision du maintien de l'ordre. «Il faut être bien plus durs», intimait-t-il aux gouverneurs. «Vous devez dominer, si vous ne dominez pas vous perdez votre temps, ils vont vous marcher dessus, vous allez passer pour des cons», poursuivait-il. Il répétait à de nombreuses reprises qu'il est nécessaire de «dominer» les manifestants. Pour le policier, «Ce n'est pas une question de domination mais au contraire de gagner le coeur et les esprits (des manifestants) mais si nous ne voulons pas que les gens confondent dialogue et faiblesse». Sur la page de son compte Twitter, Art Acevedo, premier hispanique à n'avoir jamais occupé le poste de chef de la police de Houston, a mis le portrait de George Floyd, demandant la justice.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Aux excès verbaux de Trump, Biden choisit le dialogue :
Pendant que Donald Trump organisait une opération de communication devant une église de Washington, Joe Biden s'est entretenu avec des membres de la communauté noire à Wilmington.
Après avoir participé à une marche en mémoire de George Floyd, Joe Biden est à l'écoute. L'ancien vice-président américain s'est rendu dans une église de Wilmington, dans le Delaware, où il a entamé le dialogue avec des membres de la communauté afro-américaine issus des milieux politique, religieux de l'éducation, certains présents et d'autres via visioconférence, contraints par les restrictions de voyage en raison de la crise sanitaire -toutes les personnes présentes à l'église lundi portaient un masque et semblaient respecter les mesures de distanciation physique. Après avoir écouté ses interlocuteurs pendant une heure, le candidat démocrate putatif a pris la parole : «Je pense que les gens en arrivent à un point où ce n'était jamais allé. Ça va prendre un travail sacrément important. Mais j'ai confiance, ça peut être fait», a-t-il déclaré, promettant s'il était élu la mise en place d'une institution de contrôle des forces de l'ordre.
«Je veux éclaircir un point : je ne prends rien pour acquis de la part de la communauté noire. Je dois le mériter, à chaque fois», a-t-il poursuivi, écoutant les critiques formulées par ses interlocuteurs. Certains lui ont rappelé que les deux mandats de l'administration Obama n'avaient pas permis aux minorités ethniques de bénéficier d'un essor économique. «La réponse finale pour tout le monde est la possibilité de bénéficier d'une opportunité économique. C'est quoi le futur ? C'est être capable de sortir de son lit en se disant : "Je peux le faire, je peux faire quelque chose. Les dés ne sont pas complètement pipés."»
Mercredi 3 JUIN 2020 – La course de pigeons, premier sport à reprendre en Angleterre :
Et le premier sport à reprendre la compétition en Angleterre est... la course de pigeons ! Les volatiles ont battu d'une courte tête le billard et les courses de chevaux lundi. A 10 heures, plus de 4.000 pigeons ont été lâchés à Kettering, dans le nord de l'Angleterre, par des membres de la Barnsley Federation of Racing Pigeons pour une course d'environ 140 kilomètres.
Les compétitions en Grande-Bretagne peuvent reprendre depuis lundi, à huis clos. En attendant le retour des sports majeurs -la Premier League de football ne reprendra que le 17 juin- des compétitions moins populaires ont ainsi l'occasion d'attirer l'attention des médias...comme cette course de pigeons. «La course, c'est une raison pour les gens de se lever le matin», a déclaré à des médias un des participants, M. Greenshield, ancien mineur de 72 ans. «Les gens ont vraiment hâte», a-t-il déclaré, estimant que la reprise permettrait de «redonner de l'oxygène à la région».
Mercredi 3 JUIN 2020 – Ruées sur l'alcool et le tabac à l'ouverture des frontières d'Andorre :
Alcool et cigarettes détaxés, essence ou même lessive... Des milliers de Français se sont rués dès l'aube vers la principauté pyrénéenne d'Andorre, qui ouvrait lundi ses frontières et ses commerces, asphyxiés par plus de deux mois de confinement. "A quatre heures du matin on avait déjà du monde. Les gens sont prêts à tout pour des clopes!", s'amuse au poste-frontière un policier andorran, en vérifiant les pièces d'identité de quatre jeunes gens d'une vingtaine d'années.
En milieu de matinée, la route sinueuse de montagne conduisant au Pas-de-la-Case, première localité andorrane après la frontière, avait des airs de départ de vacances, noircie par des centaines de voitures sur une dizaine de kilomètres.
Les autorités du petit État dans le massif des Pyrénées ont évalué l'arrivée d'environ 6000 véhicules des environs proches, la limite des 100 kilomètres pour les déplacements n'ayant pas encore été levée en France ce lundi.
Des "touristes express" faisant l'aller-retour en quelques heures et se pliant dans la bonne humeur à toutes les mesures de sécurité sanitaire mises en place. Port du masque et gel hydroalcoolique obligatoires à l'entrée des magasins, sens de circulation unique sur les trottoirs, bonshommes peints au sol pour faire respecter l'espace d'1,50 m entre les personnes...
Les vendeurs du Pas-de-la-Case, pour lesquels les touristes français représentent plus de 95% des acheteurs durant la période estivale, sont aussi de bonne humeur derrière leur masque. "Enfin on travaille, on n'en pouvait plus de rester à la maison, c'était soit on ouvrait soit on sautait par les balcons", affirme Arnaud Monségu, vendeur de spiritueux.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Sondage Ifop : le "petit état de grâce" d'Edouard Philippe :
Le déconfinement profite à l’exécutif. En forte baisse le mois dernier, Emmanuel Macron se stabilise en juin autour de 40%, un socle appréciable trois ans après son élection. Edouard Philippe poursuit son ascension (53%, +7) et creuse un peu plus l’écart avec le chef de l’Etat selon les résultats du tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio.
La stabilisation de la cote présidentielle nuance la crise de confiance entre le chef de l’Etat et les Français, qui s’est accrue au fil de la gestion du Covid-19. Emmanuel Macron voit encore s’éroder les soutiens sur son flanc droit. Il recule de 12 points chez les personnes âgées (36%), de 6 chez les diplômés (49%), de 8 (50%) dans l’électorat de François Fillon. Mais il reprend des couleurs à gauche (35%, +8) et auprès des sympathisants écologistes (39%, +7). Plus inquiétant, sa parole semble de moins en moins «imprimer» dans l’opinion. Passe encore que sa conversation avec Jean-Marie Bigard n’ait retenu l’attention «que» de 23 % des Français et sa décision personnelle de rouvrir le parc du Puy-du-Fou à la demande de Philippe de Villiers de seulement 22 %. Il est préoccupant de voir que seulement un tiers des Français ont relevé l’annonce du plan de relance européen en compagnie d’Angela Merkel.
Inversement, Edouard Philippe connaît un vrai «petit état de grâce», selon la formule de Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop : il a gagné 10 points d’approbation en deux mois et redevient majoritaire (53%) dans l’opinion. Cela n’était plus arrivé depuis le mois de janvier 2018 ! Le Premier ministre progresse dans toutes les catégories : +11 chez les retraités (60%); autant chez les professions libérales et les diplômés (68%) et même proportion auprès de la France rurale (50%). Bref, voilà l’ancien maire du Havre incontournable, bénéficiant à la fois de la bienveillance de la gauche (46%, +13), de celle des écologistes (50%, +15) et jouissant d’un exceptionnel soutien à droite (72%, +18). Un niveau de soutien à faire pâlir la plupart des leaders Républicains.
Mercredi 3 JUIN 2020 – A Paris, Bordeaux, Lyon... les Français retrouvent les terrasses :
Ce mardi marque le début de la deuxième phrase du déconfinement. Restaurants, cafés et bars ont pu rouvrir leurs portes, mais seulement en terrasse pour les zones oranges.
Apprécier un café en terrasse ou en bord de plage: les Français renouent mardi avec leurs habitudes, même si la prudence reste de mise face à un virus qui a fait près de 30 000 morts et entraîné une profonde récession. "La réouverture des cafés, hôtels et restaurants signe le retour des jours heureux !", a salué Emmanuel Macron sur Twitter.
Grâce à la poursuite du ralentissement de l'épidémie depuis le début du déconfinement le 11 mai, le gouvernement a décidé le passage en phase 2, synonyme d'un quasi retour à la normale. Laissés de côté lors de la première phase du déconfinement, les cafés, bars et restaurants sinistrés par plus de deux mois de fermeture se sont préparés activement depuis plusieurs jours à accueillir du public.
Et partout, on s'est pressé pour prendre un café en terrasse, face à la mer. "Quel bonheur, j'attends ce moment depuis un mois", confie Fabienne venue déguster un café dans une paillotte d'Ajaccio sur la plage d'Albert 1er.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Coronavirus :L’Amérique du Sud en danger :
Avec le cap des 30.000 morts franchi au Brésil, le coronavirus continue sa progression fulgurante en Amérique latine alors que l'Italie, l'un des pays européens les plus touchés mais où l'épidémie marque le pas, rouvre ses frontières mercredi. Le géant latinoaméricain de 212 millions d'habitants a enregistré mardi un record journalier de décès dus au virus, portant à 31.199 le nombre de morts, pour 555.383 malades confirmés du Covid-19, selon le ministère de la Santé. Ces chiffres, que la communauté scientifique juge grossièrement sous-évalués, situent le Brésil à la 4e place mondiale pour les morts, derrière les Etats-Unis - qui restent de loin le pays le plus durement frappé avec 106.180 morts - le Royaume-Uni (39.369) et l'Italie (33.530).
Le Brésil, dont le président Jair Bolsonaro appelle régulièrement à la levée des restrictions pour préserver l'économie et l'emploi, représente plus de la moitié des cas de contamination et des morts du Covid-19 en Amérique latine. Le virus continue de s'y propager à grande vitesse : la Colombie, frontalière du Brésil, a dépassé les 1.000 morts moins de trois mois après la détection du premier cas de contagion; le Mexique, qui amorce aussi la reprise de son activité économique, en compte plus de 10.000 et le Pérou en déplore plus de 4.600.
En Bolivie, plus de 10.500 cas de Covid-19 et plus de 300 décès ont été enregistrés, des chiffres en nette croissance. Dans ce pays, les autorités des villes de La Paz et d'El Alto vont marquer avec des écriteaux les maisons des malades qui refusent de se confiner, face aux nombreuses violations des mesures sanitaires par des personnes contaminées.
Au Venezuela, le Covid-19 a déclenché un rapprochement inespéré entre deux ennemis jurés: le président socialiste Nicolas Maduro et l'opposant Juan Guaido, qui ont conclu un accord pour rechercher ensemble des fonds contre la maladie.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Violences policières : à Paris, des milliers de manifestants réclament "Justice pour Adama" :
Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi en fin de journée à Paris afin de protester contre les violences policières et de demander, une nouvelle fois, justice pour Adama Traoré, qui a perdu la vie en 2016 lors d’une interpellation.
«Aujourd'hui, ce n'est plus que le combat de la famille Traoré, c'est votre combat à vous tous (...). Aujourd'hui, quand on se bat pour Georges Floyd, on se bat pour Adama Traoré». Mardi, des milliers de manifestants se sont rassemblés en fin de journée afin de réclamer justice pour Adama Traoré et dénoncer le racisme et les violences policières. Lancée à l’initiative de la sœur du jeune homme, Assa Traoré, l’évènement qui avait été interdit par la préfecture en raison des mesures prises contre le covid-19, s’est d’abord déroulé dans le calme. Face à la jeune femme, porte-parole du Collectif Adama, des manifestants, jeunes et de toutes origines, scandaient «Révolte» ou «Tout le monde déteste la police». Dans la foule étaient brandies des pancartes affichant «Black Lives Matter» («la vie des noirs compte»), «Silence = asphyxie» ou encore «Décolonisons la police». La préfecture de police a chiffré la foule à 20.000 personnes. Le rassemblement avait lieu dans le contexte des manifestations organisées aux Etats-Unis et dans d'autres pays, après la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc aux Etats-Unis la semaine passée.
Des incidents ont toutefois fini par éclater avec jets de projectiles, tirs de gaz lacrymogènes, manifestants sur le périphérique, barricades... «La violence n'a pas sa place en démocratie. Rien ne justifie les débordements survenus ce soir à Paris, alors que les rassemblements de voie publique sont interdits pour protéger la santé de tous», a tweeté le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. D'autres manifestations ont eu lieu ailleurs en France contre les violences policières, rassemblant 2.500 personnes à Lille, 1.800 à Marseille, 1.200 à Lyon ou 400 à Lyon.
Ces manifestations ont eu lieu le jour où était dévoilée une nouvelle expertise, réalisée à la demande de la famille d'Adama Traoré, mettant en cause les gendarmes dans la mort du jeune homme. Le 19 juillet 2016, le jeune homme estdécédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite et après avoir échappé à une première interpellation un jour de canicule.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Tourisme et restauration : la machine se remet en route :
Alors que les bars, cafés et restaurants rouvrent cette semaine, le secrétaire d’Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, tente de rassurer des professionnels inquiets.
Farid a tout surmonté. La bande de «Charlie Hebdo» comptait parmi ses clients, des rescapés du Bataclan se sont abrités chez lui. Puis il y a eu la crise des gilets jaunes et les grèves de l’hiver dernier. «Avec le coronavirus, en trois mois, j’ai perdu un quart de mon chiffre d’affaires, soit 350 000 euros, mais on va reprendre et y arriver», assure Farid Saïdi, le dynamique patron parisien des Petites Canailles. Cette semaine, il rouvre avec 20 couverts (contre 90 en temps normal) en terrasse uniquement et 4 salariés sur 12. Sur les 20 0000 établissements franciliens, seuls un tiers disposent d’espaces extérieurs. «On est dans une phase temporaire et transitoire, on réamorce la pompe», constate le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, qui évoque à demi-mot la possibilité que les bars et les restaurants franciliens puissent être autorisés à rouvrir totalement avant le 22 juin, date prévue pour la troisième phase du déconfinement.
Pour aider le secteur, le gouvernement a annoncé la poursuite de l’activité partielle, jusqu’à la fin de l’année. Mais Lemoyne ferme la porte à la proposition de Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée, de baisser la TVA sur la restauration à 5,5% pour compenser les pertes. «L'Allemagne a utilisé cet outil en passant de 19% à 7% de TVA, nous en avons choisi d’autres, comme l’exonération totale de charges de mars à juin ou le fonds de solidarité pour les petites entreprises du secteur, expose-t-il. Les professionnels reconnaissent que l’Etat a fait le job. Aux assureurs de jouer le jeu !» Pour lui, la crise et les contraintes sanitaires vont changer les comportements des Français.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Facebook bloque un groupe prévoyant d'apporter des armes aux manifestations antiracistes :
Facebook a annoncé mardi avoir fermé des pages et des comptes associés à un groupe haineux, dont les membres discutaient d'apporter des armes aux manifestations antiracistes qui se déroulent à travers le pays depuis la mort de George Floyd. Selon CNN, le géant américain a observé des personnes associées au groupe American Guard discuter d'une action violente.
Sur son site internet, le groupe American Guard qualifie son action comme du nationalisme constitutionnel américain, mais la Ligue anti-diffamation (ADL) écrit que des suprémacistes blancs se cachent derrière cette idéologie. Le groupe «a des antécédents liés à l'extrémisme anti-immigration, à la haine et à la violence» : «Avant de devenir l'American Guard, c'était une branche du groupe d’origine finlandaise "Soldiers of Odin", se revendiquant d’extrême droite et anti-immigration», peut-on lire.
Facebook a déclaré à CNN prendre des mesures contre les personnes utilisant la plate-forme pour répandre la violence, quelle que soit leur appartenance politique.
Facebook a fait l'objet de vives critiques cette semaine pour avoir laissé sur Facebook et Instagram les messages du président Donald Trump censurés par Twitter, les qualifiant d'apologie de la violence.
Mercredi 3 JUIN 2020 – L'Assemblée vote le "don de congés" aux soignants, en "chèques vacances" :
L'Assemblée nationale a voté mardi soir une proposition de loi LREM permettant aux salariés de "donner" des congés sous forme de chèques vacances aux soignants, un texte jugé "hors sujet" voire "un peu obscène" par l'opposition de gauche, au vu des difficultés de l'hôpital.
Cette mesure, adoptée en première lecture avant son examen au Sénat, permettrait à la "solidarité des Français de s'exprimer", après la crise du coronavirus. Elle "monétise des jours de repos des salariés sous forme de chèques vacances pour les soignants", a expliqué le rapporteur LREM Christophe Blanchet. Mais ce dispositif, qui devra être précisé par décret, ne "se substitue pas aux mesures de grande ampleur nécessaires pour donner davantage de moyens" à l'hôpital, a souligné cet élu du Calvados.
Pour la ministre du Travail Muriel Pénicaud, "cet acte de générosité permettra dans le même temps de contribuer à la relance du secteur du tourisme très fortement affecté" par l'épidémie.
Mercredi 3 JUIN 2020 – Boris Johnson a jugé mercredi "scandaleux", "inexcusable" le décès de George Floyd, Afro-américain tué par un policier blanc aux Etats-Unis. :
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a jugé mercredi "scandaleux", "inexcusable" le décès de George Floyd, Afro-américain tué par un policier blanc aux Etats-Unis, tout en demandant aux manifestants de protester "de manière légale et raisonnable" avant plusieurs actions prévues à Londres. "Je pense que ce qui s'est produit aux Etats-Unis était scandaleux, c'était inexcusable", a déclaré le chef du gouvernement conservateur lors de de la séance hebdomadaire de questions des députés à la Chambre des communes, sa première déclaration sur le sujet. "Nous l'avons tous vu sur nos écrans et je comprends parfaitement que les gens aient exercé leur droit de manifester", a-t-il ajouté. "Evidemment, je crois aussi que les manifestations doivent se dérouler de manière légale et raisonnable".
Des responsables de la police britannique ont affirmé mercredi se tenir aux côtés de "ceux qui sont scandalisés" par la mort de George Floyd, tout en rappelant les restrictions de rassemblements à cause du coronavirus. "Nous sommes aussi scandalisés de voir les violences et les dégâts survenus depuis dans beaucoup de villes américaines", ajoutent-ils dans cette déclaration publiée sur le site du Conseil national des chefs de la police. "Nous savons que les gens veulent faire entendre leur voix" et "le droit de manifester légalement reste un élément clé de toute démocratie", poursuivent-ils, rappelant que les rassemblements de plus de six personnes restent proscrits pour lutter contre le coronavirus. "Si les gens veulent se rassembler pour quelque raison que ce soit, nous leur demandons de continuer à coopérer" avec la police. Soulignant la tradition de la police britannique de travailler en harmonie avec la population, les responsables policiers mettent en avant leurs efforts pour lutter contre le racisme et les discriminations. Pour autant, en octobre 2015, un rapport d'un cercle de réflexion indépendant, Runnymede, estimait que "racisme systémique et institutionnel" persistait en Grande-Bretagne.