Lorsque Dieu créa le monde, il décida, dans sa grande sagesse, de concéder DEUX VERTUS à chacun des hommes qu’il venait de façonner afin qu’ils puissent prospérer dans l’harmonie et le bonheur. C’est ainsi qu’il distribua ces vertus :
Il rendit les Suisses ordonnés et respectueux de la loi,
Il fit les Anglais opiniâtres et flegmatiques,
Il accorda au Japonais d’être travailleurs et patients,
Il fit les italiens joyeux et romantiques,
Et quand vint le tour des Français, il dit : ceux là seront intelligents, honnêtes et socialistes.
Quand le monde fut achevé, l’ange Gabriel, que Dieu avait chargé de la distribution des vertus, lui demanda :
« Seigneur, j’ai fait comme tu m’as dit et j’ai octroyé à chaque peuple deux vertus que tu as choisi pour eux, mais j’observe que les Français en ont eu trois. Est-ce parce que tu as pour eux une préférence secrète ou pour qu’ils soient placés au dessus des autres ? »
« En vérité, je te le dis, Gabriel, je leur ai accordé trois vertus parce qu’effectivement ils se croient au dessus des autres peuples, mais sois rassuré, dans mon esprit de justice, chaque peuple a bien deux vertus et deux seulement, y compris les Français car chacun d’entre eux ne pourra en posséder que deux à la fois. Ainsi :
Si un Français est socialiste et honnête, il ne sera pas intelligent,
S’il est intelligent et honnête, il ne sera pas socialiste
S’il est socialiste et intelligent, il ne sera pas honnête