Pris au cœur d’une procédure de rachat depuis près d’un an, le groupe équipementier automobile Heuliez voit enfin le bout du tunnel. Trois offres ont été déposées, témoignant de l’attractivité de cette société qui prépare sa voiture 100% électrique (photo).

Le sort d’Heuliez pourrait bien se décanter dans les prochaines semaines. Trois offres de reprise pour l’équipementier automobile sont arrivées lundi 7 juin sur le bureau du tribunal de Commerce de Niort. Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, a indiqué qu’il ne restait plus qu’à décider qui garantira le mieux l’avenir du site industriel et de ses 600 emplois.

Parmi les trois offres figure toujours Bernard Krief Consulting (BKC). Par le biais de Charles Mircher, son nouvel actionnaire majoritaire, le plan de continuation établi il y a près d’un an pourrait voir le jour. D’après Gilles Bineau, délégué CFDT, "ce plan prévoit de garder le maximum de salariés, sans plus de précision", tout en rappelant "qu’il doit lui aussi satisfaire l’obligation faite aux repreneurs d’injecter au moins 20 millions d’euros". L’Etat a déjà annoncé vouloir injecter 10 millions d’euros, tandis que la région Poitou-Charentes s’est engagée à hauteur de 5 millions.

Une offre franco-allemande à fort potentiel

La deuxième offre émane d’une autre société française, Baelen de Gaillard Industries (BGI), qui propose une candidature conjointe avec l’allemand ConEnergy. BGI reprendrait alors l’activité embouteillage d’Heuliez, ConEnergy la partie concernant les véhicules électriques. D’après l’administrateur judiciaire du dossier, les deux entreprises proposent d’apporter 10 millions d’euros chacune, et de conserver respectivement 310 et 100 salariés.

La dernière offre provient d’une destination plus lointaine. Le fonds d’origine malaysienne Delamor and Owl indiquerait en effet vouloir reprendre l’activité actuelle d’Heuliez. Une offre de reprise estimée à 25 millions d’euros, qui aurait la préférence des dirigeants, a d’ores et déjà été transmise. D’après le dossier, 70% des salariés seraient intégrés au programme.

Malgré tout, l’avenir d’Heuliez dépend en grande partie du développement de son véhicule électrique Mia. Présenté au dernier salon de Genève, ce projet à fort potentiel pourrait se voir ouvrir de nouvelles perspectives avec l’offre franco-allemande, grâce notamment au maintien et au développement de l’activité d’embouteillage.

Pour ce qui est du calendrier, l’administrateur judiciaire doit déposer son rapport au tribunal de commerce le 22 juin prochain, pour une audience le 23 et une décision rendue le 30. Il faut maintenant aller vite, pour éviter une sortie de route.

Informations  MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)