Invitée de l'émission «A vous de juger». sur France 2, la Première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, a appelé jeudi 14 octobre au soir le président de la République, à «remettre tout à plat» et à « suspendre les débats au Sénat ». Le chef de l'Etat avait fermé mercredi la porte à toute concession sur la réforme des retraites.
La maire de Lille a prôné les vertus du dialogue sur la réforme engagée par le gouvernement. «Je demande (à Nicolas Sarkozy) de suspendre ces discussions au Sénat, mais aussi de mettre aussitôt les syndicats autour de la table».
La patronne du PS a même pris un engagement : «Si nous gagnons en 2012, nous allons lancer une grande négociation avec les organisations syndicales» pour rediscuter des retraites. «Cette réforme devrait être passée au Parlement en 2013, ce sera une réforme concertée et portée par le peuple français, et non pas contre lui», a-t-elle encore promis.
Le contre-projet du PS à nouveau expliqué
Rappelant que le PS était «un parti de gouvernement», la Première secrétaire a expliqué : «Nous voulons une bonne fois pour toute régler ce problème des retraites». Elle a ensuite détaillé le contre-projet socialiste. «Nous reviendrons aux 60 ans pour ceux qui ont travaillé tôt et qui ont fait des travaux pénibles», a-t-elle déclaré en précisant que le PS souhaitait «la liberté individuelle». Ainsi, ceux voulant «travailler plus longtemps» bénéficieront alors de surcotes».
Et de poursuivre : «Nous acceptons parfaitement l'augmentation de la durée de cotisation», prévue dans la réforme Fillon de 2003 que les socialistes avaient combattue à l'époque. «Il y aura demain 41,5 ans (de cotisation), il faut prendre en compte la démographie», a-t-elle justifié.
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