C'est une ambiance euphorique et exubérante qui s'est emparée mardi 23 mars de l'«East Room», une salle d'apparat de la Maison-Blanche, où Barack Obama a promulgué la réforme historique du système de santé américain.
Lors de la signature du texte, le président des Etats-Unis, très souriant, était entouré de parlementaires démocrates et de membres de son administration ayant oeuvré à la loi dont le Congrès a accouché dimanche.
Le président évoque le combat de sa mère décédée
«Alors qu'arrive le printemps, nous saluons l'avènement d'une nouvelle ère aux Etats-Unis», a-t-il lancé lors d'un nouveau discours passionné en faveur de cette réforme qui étend la couverture de l'Assurance maladie à 32 millions d'Américains qui en sont dépourvus.
Après avoir fait référence à ses prédécesseurs ayant tenté en vain de faire adopter cette loi depuis un siècle, de Theodore Roosevelt à Bill Clinton, il a affirmé, ému, qu'il pensait à sa mère décédée, «qui se disputait avec les compagnies d'assurance alors qu'elle était en train de mourir du cancer». Barack Obama a également cité nommément plusieurs victimes d'abus des assureurs, déjà visés dans de précédents discours.
Les républicains fourbissent leurs armes
L'intervention du président a aussi pris un ton de campagne lorsqu'il a évoqué les dispositions du texte entrant en vigueur dès ce mardi, alors que se profilent de cruciales élections législatives.
Adoptée après des mois d'âpres négociations au Congrès, la loi est déjà contestée sur le terrain juridique aussi bien que politique. Elle est jugée trop coûteuse par les républicains qui l'assimilent à une prise de contrôle du système de santé par l'Etat fédéral.
Ces derniers entendent en faire l'enjeu de la campagne des élections de novembre, qui renouvelleront l'ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat, tous deux contrôlés par les démocrates. De politique, la bataille va aussi devenir judiciaire après l'annonce qu'une dizaine d'Etats américains sur 50 prévoient de contester la réforme dès sa promulgation, car ils la jugent anticonstitutionnelle.
La Maison-Blanche s'est dite sereine à ce sujet, estimant que ces recours n'aboutiraient pas.
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