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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 12:00

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Lundi 12 décembre dernier le Canada a décidé de se retirer du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un très mauvais exemple donné au monde entier de la part d’un pays « riche ». Le ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent (photo), a justifié cette décision par le fait que son pays risquait de devoir verser des pénalités de l'ordre de 14 milliards de dollars dans le cadre de cet accord contraignant. Une décision critiquée, notamment par la France et la Chine.

Dans la foulée de la conférence de Durban sur le climat, qui s'est achevée dimanche à l'aube et marquée par l'absence d'engagements chiffrés des Etats, le Canada a annoncé lundi 12 décembre dernier son retrait du Protocole de Kyoto. "Comme je l'ai déjà dit, Kyoto appartient pour le Canada au passé (...) Nous invoquons nos droits juridiques à nous retirer officiellement de Kyoto", a ainsi déclaré lundi le ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent. Signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, ce dernier est le seul outil juridique contraignant limitant les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le ministre canadien a justifié la décision de son pays par le risque de devoir payer près de 14 milliards de dollars de pénalités s'il restait signataire du Protocole de Kyoto. Aux termes de cet accord, le Canada s'engageait en effet à réduire en 2012 ses émissions de GES de 6% par rapport au niveau de 1990. Problème, celles-ci ont fortement augmenté. Ainsi, en 2009, ces émissions étaient de 17% supérieures au niveau de 1990. Arrivé au pouvoir en 2006, le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait d'ailleurs ouvertement rejeté les obligations liées à Kyoto, dénonçant "l'erreur" du gouvernement précédent qui l'avait signé. Il s'était tout de même engagé à réduire les émissions de 17% à l'horizon 2020 par rapport à 2005. Mais selon les écologistes, cela représentait un effort nettement plus réduit et insuffisant.

Tenir les objectifs de Kyoto ou avoir une voiture

Peter Kent a tenu un discours très alarmiste pour justifier cette décision : selon lui, le Canada aurait dû, pour atteindre ces objectifs de réduction de GES, bannir les véhicules à moteur, "fermer" son secteur agricole ou encore "couper le chauffage dans toutes les habitations, bureaux, hôpitaux et usines". Selon lui, le Canada risquait "la perte de milliers d'emplois ou le transfert de quatorze milliards de dollars des contribuables canadiens à d'autres pays, soit 1.600 dollars par famille, sans le moindre impact sur les émissions ou l'environnement".

Dans son argumentaire, Peter Kent a également expliqué ce retrait de Kyoto en en soulignant les limites, dont la principale, l'absence d'adhésion des Etats-Unis et de la Chine à ces objectifs contraignants. Il a ainsi rappelé que cet accord "ne couvre pas les deux plus grands pays émetteurs, les Etats-Unis et la Chine, et donc ne peut pas fonctionner". Le Protocole "n'est pas une voie vers une solution globale au changement climatique, c'est plutôt un obstacle", a-t-il encore affirmé.

Une argumentation qui semble tout à fait discutable. En effet le fait de dire : « le voisin ne fait pas donc je ne fais pas non plus » est une position assez stupide pour un grand pays comme le Canada. Quant aux chiffrages évoqués par le Ministre canadien ils ne sont évidemment pas valables ou alors tous les pays industrialisés qui ont signé l’accord de Kyoto vont voir leur économie sombrer. Non, la raison profonde du revirement canadien est l’égoïsme des pays riches et le manque de vision à long terme des hommes politiques qui les dirigent.

 

Le Canada assure toutefois soutenir Durban

Il a toutefois assuré que son pays était engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et défendu l'idée "d'un nouvel accord avec des contraintes juridiques pour tous les grands émetteurs" - Chine, Inde, Etats-Unis en tête - qui permette "de créer des emplois et d'avoir une croissance économique". A ce titre, il a d'ailleurs jugé que la "plateforme" décidée lors de la conférence de Durban - une feuille de route vers un accord en 2015 englobant tous les pays pour lutter contre le réchauffement, sans caractère juridique contraignant - représentait davantage "un chemin permettant d'avancer". Et d'affirmer que cette position du Canada recevait un soutien croissant, de l'Union européenne aux Etats-Unis, à l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Russie, ainsi qu'aux pays moins développés et au groupe de 43 petits pays insulaires.

La décision canadienne est critiquée

Pourtant, la décision d'Ottawa a été critiquée, notamment par la France et la Chine. Le ministère français des Affaires étrangères a ainsi estimé que son retrait de Kyoto était "une mauvaise nouvelle pour la lutte contre le changement climatique". Pékin a de son côté qualifié de "regrettable" la décision du Canada. Ce retrait va "à l'encontre des efforts de la communauté internationale", a estimé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Si la Chine n'est pas signataire du Protocole de Kyoto, elle s'est toutefois engagée dans le "Durban package". Une première.

 

 Source : leJDD.fr  13-12-2011

 

 

 

 

 

 

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