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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 11:00

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Depuis le début du mois d’août, le travail au-delà de 35 heures est de nouveau soumis à l’impôt : 8,6 millions de salariés perdront en moyenne 432 euros par an. Didier Ridoret (photo), Président de la fédération française du Bâtiment annonce un regain du travail au noir…

C’est la fin d’un symbole, celui des heures supplémentaires défiscalisées et du "travailler plus pour gagner plus" cher à Nicolas Sarkozy. Depuis le début du mois, toute heure travaillée au-delà de 35 heures est de nouveau soumise à l’impôt. À partir du 1er septembre, les charges salariales, ainsi que les charges patronales pour les entreprises de plus de 20 salariés, seront aussi rétablies. L’objectif du gouvernement : faire rentrer entre 4 et 5 milliards d’euros dans les caisses de l’État en année pleine. Et favoriser la création d’emplois, chiffrée à 18.000 par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Le tertiaire, le secteur le plus touché

Pour les 8,6 millions de salariés concernés, l’avantage fiscal et social représentait un gain moyen de 432 euros par an et par ménage, selon la direction du Trésor. L’inquiétude commence à monter, au risque de transformer la suppression de cette mesure en épine dans le pied du gouvernement. À la tête d’une entreprise de nettoyage basée à Nancy (Meurthe-et-Moselle), William Carulla emploie une soixantaine de personnes. Il prévient : "Ceux qui voudront effectuer des heures supplémentaires ne le pourront plus, car cela nous reviendra trop cher. Nos marges dans le nettoyage, assez faibles, ne le permettent pas. Nos salariés gagneront moins." Il redoute aussi que la baisse du pouvoir d’achat n’ait des retombées négatives sur ses affaires. "Un ménage parmi nos clients a chiffré sa perte de salaire à 140 euros par mois. C’est ça en moins pour la consommation!"

Le secteur des services est parmi le plus concerné avec ceux de la construction, du transport, du commerce, de l’hébergement et de la restauration. À eux seuls, ils cumulaient au premier trimestre 116 millions d’heures supplémentaires sur 177 millions au total, selon l’Acoss, la caisse nationale des Urssaf. À Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), le transporteur Heppner a sorti la calculette : un document interne estime que la fin des heures sup défiscalisées représentera pour l’entreprise un surcoût de 25 à 27 euros par mois pour un salaire de 1.582 euros. "Ce qui n’est pas négligeable."

Le travail au noir favorisé?

Dans le secteur du bâtiment, on s’interroge sur la "remise en cause d’un dispositif qui fonctionnait". "C’est une mauvaise surprise pour les salariés, cela représente pour eux 5 à 10% en moins chaque mois", souligne Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment. "Il n’y a, en contrepartie, aucune confirmation sur des créations d’emplois. Nous craignons même que cela ne favorise le travail au noir…" Les effets de la mesure divisent même parmi les syndicalistes. Alors que toutes les centrales soutenaient la suppression, la base est moins unanime. Le secrétaire général adjoint FO du Gard, Pierre Carbonell, regrette qu’un "avantage" donné aux salariés disparaisse. "Les heures supplémentaires ne sont pas responsables de la hausse drastique du chômage. Ce n’est pas parce qu’un employé fait quelques heures en moins chaque mois que cela va donner du travail à un autre…"

 

 

 

Source : leJDD.fr  19-08-2012

 

 

 

 

 

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