Le vote au Parti Socialiste montre des clivages importants au sein du parti majoritaire même si ses leaders tentent de le nier. Si la motion d’Harlem Désir est arrivée largement en tête du vote des militants pour le congrès du PS,  le score obtenu (68,22%) se situe en deçà des attentes, pour un texte signé par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la première secrétaire sortante, Martine Aubry. "Qu'est-ce qu'on aurait dit s'il y avait eu un score de 90%? On aurait dit, ‘c'est un parti (nord) coréen ou à la soviétique’", a préféré relativiser le futur chef des socialistes. Il a en partie raison, mais tout de même : entre l’Europe, le vote des étrangers, le mariage gay, et la politique économique du gouvernement il y a vraiment beaucoup de tensions au PS.    

Un succès en demi-teinte pour Harlem Desir

C’est un succès en demi-teinte pour le futur premier secrétaire du PS. La motion d'orientation politique d'Harlem Désir pour le congrès du PS est certes arrivée en tête du vote des militants socialistes. Mais avec un résultat (68,22%) en deçà des espérances de ses partisans, pour un texte à vocation hyper majoritaire, puisque signé par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la première secrétaire sortante, Martine Aubry.

"La logique voudrait que la motion majoritaire obtienne 90 % des voix" expliquait  mercredi 10 octobre dernier un dirigeant du parti au Figaro. "Si elle fait moins de 80 %, on va dire: il y a un problème Harlem…", ajoutait même ce dernier. Toujours dans Le Figaro, Guillaume Bachelay, numéro 2 du PS, voyait lui dans le score obtenu par la motion Désir un indicateur du soutien au président de la République chez les militants. "Nous devons être les plus nombreux possibles à voter pour la motion 1. Tout le monde voudra constater ce que pèse le président de la République dans son propre parti!", expliquait-il alors.

« Cela prouve qu’il y a un vote dans le PS » !..

Certains soutiens d’Harlem Désir avaient néanmoins tenté de déminer le terrain, en relativisant l’importance du score qu’obtiendrait le futur premier secrétaire. "La mobilisation n'est pas toujours liée à des enjeux de désignation de chef ", a ainsi souligné David Assouline lors de son point presse de lundi. "Le PS a une longue tradition de débat sur les orientations, le projet, le fond et là, le vrai enjeu (...) est d'installer le rôle du PS dans cette période", avait ajouté le sénateur de Paris.

Du côté d’Harlem Désir, pas question pourtant d’afficher la moindre déception. "Cela prouve d'abord que, contrairement à ce qui a été dit, quand il y a un vote dans le PS, les choses ne sont pas jouées d'avance", a expliqué l'eurodéputé sur France Info. Avant de conclure : "Qu'est-ce qu'on aurait dit s'il y avait eu un score de 90%? On aurait dit, ‘c'est un parti (nord) coréen ou à la soviétique’".

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