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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 12:31

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Jean-François Copé a revendiqué la victoire du scrutin interne à l'UMP dimanche. Suivi quelques minutes plus tard par François Fillon. Une situation ubuesque avec deux camps sûrs de leur fait. Une cacophonie dans les bureaux de vote, des échanges d’accusations, beaucoup de suspicion de part et d’autre. Bref ! Ce qui s’était annoncé comme une grande démonstration de démocratie se termine en fiasco !…

Une issue digne du congrès socialiste de Reims ou de la présidentielle ivoirienne en 2010. Le 18 novembre, l'UMP s'est offert deux présidents, des accusations de fraudes et un imbroglio total. A 23h30, alors que son équipe égrainait depuis plusieurs minutes une évolution des résultats qui lui était favorable et que les soupçons d'irrégularités se multipliaient, Jean-François Copé est arrivé avec ses soutiens en salle de presse du siège du parti. Dans la rue, on entendait alors des militants crier "Copé président".

Le secrétaire général n'y est pas allé par quatre chemins : "Les militants et les militants de l'UMP viennent aujourd'hui de m'accorder la majorité de leurs suffrages et ainsi de m'élire comme président de l'UMP", a-t-il lancé. Par combien de voix d'écart? Le député-maire de Meaux ne l'a pas mentionné. Son ami Christian Jacob a annoncé devant quelques journalistes qu'il fallait compter 1.058 voix d'avance et seulement 508 en comptant un bureau de vote à Nice soupçonné de fraude par le camp Copé. Ce dernier s'est même offert un bain de foule et une belle bousculade en compagnie de sa femme et de ses alliés. Marseillaise improvisée dans la rue de Vaugirard à Paris et chant des militants "Hollande, gare à toi, c'est Copé à l'UMP". "Coup de force", "putsch médiatique", ont répliqué ses adversaires.

"On ne lâche pas sur les résultats"

Car dix minutes après cette déclaration, François Fillon est intervenu depuis son QG, situé à environ un kilomètre du siège de l'UMP : il a également revendiqué une "courte victoire" avec seulement 204 voix d'avance sur environ 170.000 électeurs… "Je ne laisserai pas voler la victoire aux militants", a-t-il ajouté et a assuré qu'il attendait avec sérénité la confirmation de la commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe). Car, avec ses deux présidents autoproclamés, l'UMP doit désormais se remettre à cette commission interne. Qui avance très lentement. Elle doit rappeler chaque président de bureau de vote où il y a un litige. Et passé minuit, les téléphones ne répondent plus forcément. Les représentants des deux camps ne sont pas présents en même temps devant les "sages". A 4h du matin, elle a donc décidé de suspendre ses travaux jusqu'à 10h.

L’impasse

Au moment de l'interruption de leurs travaux, les membres de la Cocoe avaient validé les scrutins dans la moitié des départements. Coté Fillon, c'est le second de la campagne, Laurent Wauquiez, qui a été envoyé au charbon. Dans la soirée, il a obtenu les renforts de Jean-François Lamour, Jérôme Chartier, puis de Valérie Pécresse et Christian Estrosi, vers 1h20. Coté Copé, ce sont Nadine Morano, Roger Karoutchi et le bras-droit du secrétaire général Jérôme Lavrilleux qui campent. "Nous avons recompté nos résultats deux fois et on arrive toujours au résultat de François Fillon vainqueur avec 200 voix", a assuré Jérôme Chartier en descendant de la Cocoe, située dans les étages du siège de l'UMP. Les fillonistes restent sûrs de leur fait : "On rappelle tous nos référents départementaux et on a mis plus de monde à la Cocoe. En clair, on ne lâche pas sur les résultats", a résumé un membre de l'équipe Fillon. "Ils font durer le truc", confiait un proche de Copé, toujours sûr lui aussi de la victoire de son champion : "Un, il y a une participation inattendue. Deux, le résultat est serré. Trois, Copé a gagné". L'impasse.

Le destin de l'UMP dans les mains de la Cocoe

Donné largement vainqueur par des résultats qui concernaient les "sympathisants de l'UMP", un public plus large que celui appelé à voter, François Fillon se retrouverait, selon ses estimations, avec 200 voix d'avance. Un cheveu. Une défaite malgré tout? "Non, pas quand nous sommes face à un secrétaire général de parti qui tient toutes les instances", a glissé l'ami parisien de François Fillon, Jean-François Lamour. Côté Copé, on voit dans l'estimation des 1.000 voix une "belle remontée" selon Christian Jacob. "On y a cru quand on a vu dimanche matin les résultats de la Nouvelle-Calédonie où on a fait 46% sans faire campagne", a glissé un proche de Copé.

Des irrégularités dénoncées par les deux camps

La bataille se joue désormais sur les irrégularités. Côté Copé, on montre du doigt Nice, fief des fillonistes Christian Estrosi et Eric Ciotti. Il y aurait selon eux plus de bulletins de vote que de signatures dans la liste d'émergement. Faux, a rétorqué Eric Ciotti, qui assure que l'écart n'est que d'une voix et a été validé par l'huissier présent. "Nous formulerons un certain nombre de contestations, bien supérieures à celles de Jean-François Copé", a rétorqué de son côté le député Bernard Debré, proche de François Fillon, laissant augurer une bataille difficile. Le parlementaire a notamment évoqué des procurations suspectes et parlé d'"anomalies très flagrantes". Et de contester les résultats dans les Bouches-du-Rhône, la Seine-et-Marne (le département de Copé et Jacob), la Haute-Garonne, le Gers et le Gard. Comme au congrès du PS à Reims. Ou lors des élections américaines de 2000, avec l'imbroglio floridien… La Cocoe devrait donner ses résultats peut-être lundi matin, ou mardi. Certains tablaient même sur plusieurs jours d'attente.

Et les motions? C'était l'autre scrutin à l'UMP, censé définir les lignes à l'intérieur de l'UMP. La Cocoe commencera à valider cet autre vote une fois les résultats de la présidence du parti validés.

Juppé appelle au calme

Alain Juppé a lancé un "cri d'alarme" lundi 19 au matin, estimant que "l'existence même de l'UMP" était en cause en raison de l'opposition entre les deux camps au lendemain du scrutin. "Nous avons, je le répète, plus que jamais besoin d'une grande formation de la droite et du centre et c'est ça qui est en jeu", a déclaré le fondateur de l'UMP. Le maire de Bordeaux a indiqué i-Télé que Jean-François Copé et François Fillon lui avaient déclaré être prêts à accepter la décision de la commission de contrôle des opérations électorales du parti concernant le scrutin qui les oppose pour la présidence de l'UMP.  "Je leur ai parlé", a indiqué Alain Juppé, après avoir appelé sur son blog les deux candidats à cesser les invectives et à se rencontrer.

 

 

Source : leJDD.fr 19-11-2012

 

 

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