Des pilotes allemands dénoncent des pressions exercées par Ryanair pour leur faire réaliser des économies de carburants. Le syndicat allemand des pilotes « Cockpit » a pointé du doigt jeudi 18 août dernier les méthodes de la compagnie aérienne. Jörg Handwerg, porte-parole du syndicat, assure que Ryanair dresse des listes des pilotes en fonction de leur consommation de kérosène. Par ailleurs, plusieurs atterrissages « d’urgence » se sont produit la semaine dernière pour des raisons de manque de carburant ce qui a entrainé une réaction des associations de consommateurs en Espagne.
La quantité de kérosène emmenée par avion est en partie fixée par des règlements. Mais au delà du minimum légal il revient au pilote de décider les réserves dont il a besoin «pour plus de sécurité». D'après la presse irlandaise, la compagnie irlandaise obligerait les pilotes à procéder à un ravitaillement minimum - le plan de vol plus 300 kilos - et à justifier par écrit tout excédent. De son coté, la compagnie assure : «tous les vols de Ryanair opèrent avec les niveaux de kérosène requis» précisant «cela comprend le carburant nécessaire pour rouler sur la piste, le vol, les déroutages et le combustible en cas d'imprévu».
Trois atterrissages prioritaires faute de kérosène
Pourtant, l'Espagne a ouvert mardi 15 août dernier une enquête sur la compagnie «low cost» suite à trois atterrissages d'urgence, faute de kérosène. En raison du mauvais temps à l'aéroport de Madrid, les appareils avaient été déroutés sur Valence où ils ont du attendre l'autorisation d'atterrir, pendant «50, 68 et 69 minutes» affirme la compagnie, qui fait valoir : «S'ils ont demandé à passer en priorité c'est parce qu'ils étaient un peu juste au point de vue carburant même s'il leur en restait pour plus de 30 minutes dans chaque avion».
La politique de Ryanair en matière de carburant provoque «une situation de risque grave pour la sécurité des passagers» estime une association de consommateurs espagnole, qui a présenté mardi, une plainte devant la direction générale de l'aviation civile. Alors que le kérosène s'achète à plus de mille euros la tonne, beaucoup de compagnies aériennes donnent des consignes à leurs équipages sur la quantité de carburant embarqué. Toute surcharge se traduit en effet pour une consommation supplémentaire.
Source : LeParisien.fr 19-08-2012
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