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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 07:00

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Dans l’entourage du Président de la république beaucoup redoutait ce retour à Florange mais François Hollande y tenait beaucoup. Un peu tendue, la rencontre entre le Président et les syndicats s’est finalement assez bien passée. Mais François Hollande n’était pas venu les mains vides : il a annoncé jeudi 26 septembre l'ouverture d'un centre de recherche publique à Florange. Les blessures des ouvriers, qui ont vu leurs hauts-fourneaux fermés en avril, seront néanmoins longues à panser.

On l'avait laissé debout sur le camion des syndicats, devant des pneus en feu, poussé par des ouvriers habillés en rouge, rouges en colère de voir leurs haut fourneaux mourir doucement. C'était le 24 février 2012. C'était une visite porteuse d'espoir. On le retrouve 19 mois plus tard, dans le hall des bâtiments administratifs de l'usine de Florange, devant des salariés - en majorité des cadres - vêtus de gilets gris et orange ArcelorMittal. Entre temps, François Hollande a été élu Président, les hauts-fourneaux ont été fermés. Le projet d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, de les nationaliser n'a pas vu le jour. Et l'espoir s'est amenuisé, aussi doucement que les hauts-fourneaux se sont éteints.

Une discussion « les yeux dans les yeux »

Le chef de l’État revenait jeudi sur un des lieux symboliques de sa campagne, pour "avoir une discussion les yeux dans les yeux" avec les représentants des salariés. Pour "justifier des choix" qu'il a fait, selon ses propres mots. Et avec une annonce dans sa besace : la création d'un centre de recherche et de développement public pour la sidérurgie, basé dans la ville, avec un investissement de 20 à 50 millions d'euros. "Je reviendrai chaque année à Florange, pour veiller au respect des engagements qui ont été pris (...) Il ne peut y avoir d'écart entre ce qui est dit dans la campagne et ce qui est fait", a-t-il assuré après avoir rencontré la demi-douzaine de syndicalistes présents. Sans Arnaud Montebourg, qui aurait aimé être du voyage, ni Jean-Marc Ayrault, mais avec Aurélie Filippetti, élue locale.

"Si on veut garder nos emplois, c'est par la recherche publique que ça passe"

Un pôle de recherche pour laver l'affront de la fermeture des hauts-fourneaux? "Je suis mitigé, on a l'impression que son projet concerne plus le territoire que notre situation à Florange", rapporte Lionel Burriello, délégué CGT. Son collègue de la CFDT, Édouard Martin, ragaillardi après des mois de lutte, les traits apaisés, paraît satisfait. « On s'est dit les choses fermement, mais avec du respect » rapporte-t-il. « Il fallait ce moment de vérité, il fallait crever l'abcès. On ne va pas passer notre vie à ruminer! Si on veut garder nos emplois, c'est par la recherche publique que ça passe, par les brevets. On sort enfin, un petit peu, des griffes de Mittal... Et on se tourne vers l'avenir."

Dehors, c'est  une autre ambiance. Une centaine de personnes étaient massées dès 8h30 devant l'usine, derrière des barrières. Des ouvriers, des élus communistes et dupont-aignantistes, au milieu de drapeaux rouges et oranges estampillés CGT, CFDT ou Front de Gauche...  Quelques sifflets ont retenti à l'arrivée de la voiture présidentielle. "Je suis venu à l'appel de la CGT, mais si ça n'avait été que moi, je lui aurais tourné les dos, rapporte Paul-Jean Poignand, 60 ans, électricien sur le train chaud. On aurait aimé qu'en arrivant, il s'arrête pour nous dire 'bonjour'. Sa politique, c'est la continuité de celle de Sarkozy, que des promesses mais rien de concret... On nous en a déjà tellement dit, on ne croit plus à rien. Son pacte Lorraine (300 millions d'euros d'investissement, Ndlr), c'est de la poudre aux yeux!"

Les blessures seront longues à panser. « Après Gandrange, Sarkozy ne pouvait pas revenir », souligne Thierry Colin, 49 ans, ancien coursier à l'usine, aujourd'hui au chômage. « Hollande revient, mais en voiture blindée. » Le chef de l'Etat a poursuivi sa journée avec une visite du site de Sainte-Agathe dédié à l'automobile, puis avec une table ronde à Metz en compagnie de chefs d'entreprises. Devant la préfecture, quelques syndicalistes de la CGT équipés de drapeaux, venus rappeler leur "besoin de travailler". A coté d'eux, quelque dizaines de manifestants de la Manif pour tous. "Nous, on veut du boulot, scandent-ils. Pas du mariage homo."

 

 

 

 

 

 

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