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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 11:00

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Le "G8 du Vatican", huit cardinaux chargés par le pape de réfléchir à la "gouvernance de l'Église", se réunit cette semaine à Rome. Un exercice inédit après quarante ans d'inertie.

Rome retient son souffle. Autour de la place Saint-Pierre, vaticanistes, prélats, laïcs tremblent. Le suspense est à son comble et rappelle l'atmosphère d'attente qui régnait il y a sept mois lors du conclave. D'élection d'un nouveau pape, il n'en est plus question, mais tout le monde est suspendu à l'issue de ce que l'on appelle ici le "G8 du Vatican". De mardi 1er octobre à jeudi 3 octobre se réunit le groupe des huit cardinaux nommés par le pape François un mois après son élection pour mener à la fois les réformes de la curie romaine, de la gouvernance de l'Église et de certaines questions d'éthique. « "Ce n'est pas une lubie de François », précise Alberto Melloni, historien spécialiste du concile Vatican II, « la désignation de cette commission consultative répond à une demande de certains cardinaux lors du préconclave. » Pour mener cette réflexion, le pape a choisi des hommes qu'il prend très au sérieux.

"On peut s'attendre à une annonce vendredi 4 octobre"

Coordonné par le cardinal hondurien Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, proche de François, ce groupe comprend les cardinaux Giuseppe Bertello (Italie), président du gouvernorat de l'État de la cité du Vatican, Francisco Javier Errázuriz Ossa, ancien archevêque de Santiago (Chili), Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde), Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising (Allemagne), Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), Sean Patrick O'Malley, archevêque de Boston (États-Unis), et George Pell, archevêque de Sydney (Australie).

Si, selon la théologienne Marinella Perroni, "aucun n'est vraiment progressiste puisqu'ils sont tous issus de l'Église de Jean-Paul II et de Benoît XVI", le pape devra faire le grand écart entre les aspirations d'un O'Malley, connu pour sa tolérance zéro face aux scandales de pédophilie et pour avoir été l'une des voix les plus fortes pour appeler à une "réforme du gouvernement central de l'Église", celles d'un Errázuriz Ossa, qui a clamé à plusieurs reprises "quarante évêques européens pour le gouvernement de l'Église, c'est trop!" ou encore d'un Pell ou d'un Monsengwo, rigoristes très critiqués par les catholiques contestataires pour leurs déclarations anti-avortement.

"Le pape est révolutionnaire"

Les huit conseillers du pape, qui ont bûché tout l'été et consulté les évêques de leurs continents, devraient remettre cette semaine au Saint-Père leurs premières orientations. Mais il ne faut pas s'attendre à ce qu'une nouvelle organisation sorte de ces trois jours de conciliabules. "C'est une première réunion, il y en aura d'autres", affirme le père Lombardi, porte-parole du Vatican. "Mais le pape se rend à Assise vendredi. On peut s'attendre à une annonce", avance Romilda Ferrauto, rédactrice en chef de la rédaction française de Radio Vatican.

Ce "G8" est "quelque chose d'inédit dans l'Église et une chance pour le Saint-Père d'avoir un apport plus large de l'Église tout entière. Ce pape est décidément très surprenant, je dirais presque révolutionnaire", ose le cardinal français Roger Etchegaray depuis son appartement face à la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere.

Pour Mgr Etchegaray, "le pape est révolutionnaire car il est le premier depuis quarante ans à s'attaquer de front à la lourdeur de la curie romaine", objet de tous les fantasmes et encore marquée par les stigmates du VatiLeaks. "La dernière réforme de fond date de Paul VI en 1967, rappelle Romilda Ferrauto. Elle a abouti à l'organisation actuelle, avec la secrétairie d'État qui coordonne des dicastères [ministères] organisés en neuf congrégations et onze conseils pontificaux. Jean-Paul II en 1988 a légèrement modifié la Constitution apostolique." "Aucun gouvernement démocratique au monde ne peut survivre à quarante ans d'inertie", assène le vaticaniste Marco Tosatti.

La curie pourrait suivre un régime de minceur

Si personne ne peut dessiner le visage de la curie de demain, certains osent une esquisse. "Le pape veut plus de collégialité, il souhaite transformer les dicastères en organes de consultation et qu'ils ne soient plus des centres de pouvoir", souligne Romilda Ferrauto. La curie pourrait suivre un régime minceur. "Il y a trop de dicastères qui travaillent chacun dans leur coin, parfois sur les mêmes sujets. La communication n'est pas fluide", note Antoine-­Marie Izoard, rédacteur en chef de l'agence de presse I.Media. Ainsi, certaines congrégations pourraient absorber des conseils pontificaux.

Dans la ligne de mire également : la secrétairie d'État, qui, sous le pontificat de Benoît XVI, avait pris un poids démesuré. "Ratzinger avait fait de son secrétaire d'État, Tarcisio Bertone, un vice-pape, affirme Marco Tosatti. Il s'est même épuisé à le soutenir alors que c'est Bertone qui aurait dû soutenir Ratzinger." Le pape François a tardé à se séparer de Bertone. Son successeur, le diplomate Pietro Parolin, entrera en fonction le 15 octobre. "On s'est demandé s'il n'allait pas se passer d'un secrétaire d'État", murmurent plusieurs spécialistes. Tous s'attendent à ce que Parolin joue un rôle de médiateur entre François et les dicastères, et qu'il n'ait pas de réel pouvoir de décision. "Ce pape a derrière la tête l'idée de détruire l'État du Vatican et d'en faire une paroisse dont le pape serait un curé", tonne le professeur Alberto Melloni.

 

Source : leJDD.fr 01-10-2013

 

 

 

 

 

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