François Hollande ne se rendra pas au 96ème Congrès des maires de France prévu le 18 novembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Le chef de l'Etat sera en effet au Proche-Orient, du 17 au 19 novembre, pour une visite prévue depuis plusieurs mois. «Le président de la République n'a pas vocation à s'y rendre chaque année», précise l'Elysée. Alors que plusieurs médias évoquaient mercredi 6 novembre dernier une crainte de se faire huer devant les élus. Car les sujets de mécontentements des Maires sont nombreux : écotaxe, rythmes scolaires, dotations en baisse, …

Selon Europe 1, qui ne précise pas ses sources, «l’affaire Leonarda, la fronde bretonne et la réforme des rythmes scolaires et les reculs de son gouvernement en matière de fiscalité ont suffisamment affaibli François Hollande pour ne pas prendre le risque de se faire humilier publiquement».

C'est donc Jean-Marc Ayrault qui se rendra à ce rendez-vous annuel. Le président de l'Association des maires de France, Jacques Pélissard, s'est dit confiant dans «l'accueil» qui sera réservé au Premier ministre lors de sa venue. «Il y aura sans doute quelques manifestations d'humeur mais les choses devraient se passer de manière républicaine. Les maires sont des hommes et des femmes responsables qui respectent la règle de l'accueil républicain», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

D'autres ministres se succéderont Porte de Versailles, comme Michel Sapin (Travail), Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat), Bernard Cazeneuve (Budget), Cécile Duflot (Territoires) ou encore Vincent Peillon (Education). Quelques uns de ceux là risquent fort d’être un peu chahutés !...

La solution d'un geste sur les rythmes scolaires

Selon les deux médias, le chef du gouvernement n'ira pas les mains vides pour tenter de calmer les élus. «Je suis convaincu que Jean-Marc Ayrault s'apprête à faire un geste sur les rythmes scolaires. Il pourrait proposer de laisser un peu plus de temps aux maires pour mettre en œuvre cette réforme», assure l'association auprès du Figaro. Et les deux médias de rappeler qu'en 2009, son prédécesseur François Fillon avait été accueilli par des participants très en colère. A l'époque, c'est la réforme de la taxe professionnelle qui faisait débat.

En 2009, le président Nicolas Sarkozy avait décliné l'invitation des maires, craignant, selon une source gouvernementale de l'époque, un mouvement d'humeur. L'ex-président avait alors préféré réunir, au lendemain du congrès, 700 maires à l'Elysée, toutes étiquettes confondues, pour débattre avec eux des réformes.

L'an passé, François Hollande s'était rendu au 95e Congrès et avait marqué les esprits en leur promettant une «liberté de conscience» face à l'application du mariage pour tous. Une disposition qui n'avait finalement pas été intégrée à la loi. Interrogé sur l'absence de François Hollande cette année, les responsables de l'AMF n'y ont rien trouvé à redire. «Les présidents de la République ne sont jamais venus à tous les congrès. Ni Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy», a répondu Jacques Pélissard.

Informations  MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)