Un mois jour pour jour après l'enlèvement par Boko Haram de quelque 200 lycéennes au Nigeria, le gouvernement du pays s'est dit prêt finalement à négocier avec le groupe extrémiste.
Alors qu'il avait initialement refusé d'envisager tout échange entre des détenus islamistes et les 223 lycéennes otages - ce que demandait le chef de Boko Haram Abubakar Shekau dans la vidéo montrant les jeunes filles diffusée lundi 12 mai dernier- le gouvernement nigérian s'est dit mardi soir "ouvert au dialogue".
"Le Nigeria a toujours été ouvert au dialogue avec les insurgés", a déclaré à l'AFP le ministre des Affaires spéciales Taminu Turaki, qui a dirigé l'année dernière un comité chargé de réfléchir à un programme d'amnistie avec Boko Haram. "Nous sommes prêts à discuter de tous les problèmes, et les lycéennes enlevées à Chibok en font partie".
Echange des lycéennes contre des prisonniers de Boko Haram?
La position de Boko Haram semble elle aussi avoir évolué. Dans une première vidéo diffusée le 5 mai, Abubakar Shekau promettait de réduire les jeunes filles en esclavage, de les "vendre sur le marché" et de les "marier" de force. Dans la deuxième vidéo lundi 12 mai, il disait avoir converti à l'islam une partie des jeunes filles, les appelant désormais ses "soeurs", et évoquait l'échange des lycéennes contre des prisonniers de Boko Haram détenus par le pouvoir.
Le 14 avril, Boko Haram enlevait 276 jeunes filles dans leur école de Chibok, situé dans l'Etat de Borno, un des fiefs du mouvement. Plusieurs dizaines d'entre elles sont parvenues à s'enfuir, mais 223 lycéennes restent aux mains du groupe radical.
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