Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Retraites : Éric Ciotti propose un «choix» entre l'âge de départ et la durée de cotisation

Éric Ciotti, candidat à la présidence de LR, a prôné ce samedi une réforme des retraites à deux curseurs, laissant le choix entre un départ à 65 ans ou l'allongement de la durée de cotisation. «Je propose un système intermédiaire qui fait jouer les deux curseurs et je laisse la liberté au futur retraité de choisir le système qui lui est le plus favorable», a avancé dans un entretien au Parisien  le député des Alpes-Maritimes, qui s'est jusqu'ici prononcé en faveur d'un report de l'âge légal à 65 ans.

Il propose, afin de «sauver notre système par répartition», de fixer deux curseurs : l'âge de départ à 65 ans et l'allongement de la durée de cotisation de 43 à 45 ans. «Pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt, le curseur de la durée de cotisation sera le plus favorable. Mais quelqu'un qui a commencé tard a intérêt de jouer sur le curseur de l'âge légal à 65 ans», a-t-il défendu, plaidant pour la suppression des régimes spéciaux pour les entrants et pour des «mesures compensatrices pour les métiers les plus durs».

«La contrepartie, c'est que personne ne touchera des retraites en dessous du Smic», a affirmé le député, se disant également favorable «pour les Français qui le souhaitent à une dose de capitalisation ».

Une réforme des retraites, à laquelle le gouvernement devrait consacrer un projet de loi début 2023, est une demande régulière de la droite mais son périmètre divise les candidats à la présidence du parti.

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau est favorable à un report de l'âge légal au moins à 64 ans, la fin des régimes spéciaux et de «nouveaux droits» pour prendre en compte la pénibilité, les carrières longues et revaloriser les petites retraites. Le secrétaire général du parti, Aurélien Pradié, prône pour sa part une réforme prévoyant le calcul des retraites «en fonction du nombre d'années travaillées» sans reculer l'âge de départ.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Soudan: des milliers d'islamistes manifestent contre l'ONU

Plusieurs milliers d'islamistes ont manifesté samedi devant la délégation de l'ONU à Khartoum, dénonçant comme une «ingérence» les médiations internationales qui tentent de réconcilier civils et militaires pour relancer la transition démocratique. Des tribuns islamistes haranguaient la foule via des haut-parleurs, alors que des policiers se tenaient à proximité.

Reprenant les slogans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir, déposé en 2019, et réclamant «un pouvoir islamique» les manifestants ont brandi des pancartes proclamant: «Non aux ingérences étrangères» et «Non à l'ONU».

Les manifestants continuent de prendre la rue contre le pouvoir militaire, malgré la répression qui a fait 119 morts selon des médecins

Certains ont brûlé des portraits de Volker Perthes, l'émissaire de l'ONU à Khartoum, en criant «Volker, collabo, c'est nous qui avons décapité Gordon», en référence au général britannique Charles Gordon tué en 1885 lors d'une révolte soudanaise. «Pourquoi l'armée ne se rallie pas au peuple en dégageant Volker aujourd'hui même?», a lancé un manifestant à l'AFP.

Jeudi, la police avait tiré des grenades lacrymogènes sur les milliers de manifestants contre le pouvoir militaire qui continuent de prendre la rue malgré la répression qui a fait 119 morts selon des médecins.

Les pro-démocratie redoutent un retour à l'ancien régime du dictateur Omar el-Béchir depuis le coup d'État mené il y a un an par le général Abdel Fattah al-Burhane. Ils en veulent pour preuve le fait que de nombreux islamistes ont retrouvé les postes qu'ils occupaient au sein du pouvoir islamo-militaire qui régna sur le Soudan de 1989 à 2019.

 

Table des négociations

Les médiations internationales lancées depuis un an échoppent notamment sur ce point: les civils limogés lors du putsch affirment qu'ils ne reviendront à la table des négociations que si l'armée accepte l'idée de se retirer du pouvoir selon un calendrier précis et si les responsables de l'ancien régime sont définitivement écartés et jugés.

Si Omar el-Béchir comparaît devant un tribunal et est incarcéré, nombre des responsables de son régime ont été libérés depuis leur arrestation quand le dictateur a été forcé au départ en 2019.

Depuis le coup d'État du chef de l'armée, toujours seul aux commandes du pays depuis qu'il a évincé les civils du pouvoir, le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans la crise politique et économique.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  «Roi des mensonges» , «bandit», «déséquilibré»... Au Brésil, un débat à couteaux tirés entre Lula et Bolsonaro

Exorcisme, viagra et noms d'oiseaux se sont invités dans ce que les chroniqueurs ont qualifié «d'anti-débat» entre les deux candidats vendredi, à deux jours du second tour de la présidentielle au Brésil.

«Roi des mensonges», «bandit», «déséquilibré»... Lula et Jair Bolsonaro se sont rendus coup pour coup vendredi, lors d'un débat télévisé électrique, à deux jours du second tour de la présidentielle brésilienne. Lors de ce débat de plus de deux heures sur TV Globo, la chaîne la plus regardée du pays, les deux candidats se sont accusés sans arrêt de mentir, au détriment des expositions de projets concrets pour les quatre années de mandat en jeu au scrutin de dimanche.

«Lula, arrête de mentir, rentre chez toi!», a lancé le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, 67 ans, qui a été jusqu'à déclarer que son adversaire devrait «se faire exorciser pour arrêter de mentir». L'ancien chef de l'État de gauche, qui a fêté ses 77 ans jeudi, n'était pas en reste: «ce type est le plus grand menteur de l'histoire du Brésil», a-t-il rétorqué, traitant par la suite son adversaire de «déséquilibré».

Les problèmes d'érection se sont même invités dans le débat. «Tu prends du Viagra?», a demandé Bolsonaro à Lula, qui lui avait demandé des comptes sur l'achat controversé de 35.000 pilules de ce médicament pour l'armée.

Le débat de vendredi a eu lieu lors de la dernière ligne droite d'une campagne souvent ordurière, pleine de coups bas et de désinformation massive sur les réseaux sociaux. «C'était un anti-débat, sans la moindre nouveauté qui puisse changer la donne», a déploré le chroniqueur politique Otavio Guedes sur la chaîne Globonews, à l'issue de cet ultime débat télévisé avant le second tour dimanche.

Lula a légèrement augmenté (de quatre à six points) son avance dans le dernier sondage de l'institut de référence Datafolha, publié jeudi, avec 53% des intentions de vote exprimées, contre 47% pour le président d'extrême droite.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  La Pologne choisit un groupe américain au détriment d'EDF pour construire sa première centrale nucléaire

La Pologne a choisi le groupe américain Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire, face aux offres concurrentes du français EDF et du sud-coréen KHNP, a annoncé vendredi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. «Nous confirmons que notre projet d'énergie nucléaire utilisera la technologie fiable et sûre de @WECNuclear» (Westinghouse, ndlr), a-t-il écrit sur Twitter.

Mateusz Morawiecki a précisé que la décision serait officiellement entérinée au cours d'un conseil des ministres à Varsovie mercredi. «C'est un pas énorme dans le renforcement de nos relations avec la Pologne pour les générations à venir», s'est quant à elle félicitée la secrétaire américaine à l'Energie, Jennifer Granholm. Elle a souligné que la Pologne choisissait Westinghouse «pour la première partie de son projet nucléaire de 40 milliards de dollars», sans préciser le montant de cet investissement.

 

Une «sécurité interdépendante pour les décennies à venir»

Un haut responsable du gouvernement américain s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a toutefois révélé que l'accord se chiffrait en «milliards» de dollars et créerait «des milliers d'emplois bien rémunérés». «Il ne s'agit pas seulement d'un projet énergétique commercial, il s'agit de la façon dont nous définirons ce que j'appellerais une sécurité interdépendante pour les décennies à venir», a encore déclaré ce responsable.

La Pologne prévoyait depuis des années de se doter de la capacité de produire de l'énergie nucléaire à des fins civiles et la question de la sécurité énergétique est devenue plus urgente en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La décision polonaise «envoie un message sans équivoque au (président russe Vladimir) Poutine sur la force (...) de l'alliance américano-polonaise», a poursuivi le responsable. Le gouvernement polonais a fait savoir qu'il souhaitait que cette première centrale nucléaire entre en service en 2033.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Rénovation énergétique des bâtiments : la Cour des comptes étrille le gouvernement

La première ministre Élisabeth Borne a promis en réponse de se conformer à la sévère note de référé de la Cour.

Insuffisante, imprécise, difficilement compréhensible, voire incohérente : la Cour des comptes a publié vendredi une sévère note de référé, datée du 28 juillet, étrillant la politique du gouvernement en matière de rénovation énergétique des bâtiments, à laquelle la première ministre a promis en réponse de se conformer. «La Cour constate une cohérence insuffisante dans l'articulation» des politiques publiques de rénovation énergétique des bâtiments, souligne-t-elle dans ce texte dont l'AFP a reçu copie.

La notion même de rénovation reste «imprécise» et les «réformes fréquentes» du secteur ont nui «à la lisibilité» des dispositifs mis en place, ajoute la Cour des comptes. Elle pointe notamment des «incohérences» entre administrations, comme «les règles d'urbanisme» qui conduisent les services déconcentrés du ministère de la Culture ou certaines collectivités territoriales à «interdire les travaux de rénovation énergétique dans les centres-villes ou aux abords des monuments historiques». «Il manque à la politique de rénovation énergétique des bâtiments un pilotage fort et efficace et un service public de l'accompagnement efficient sur l'ensemble du territoire national», déplore la Cour.

Dans sa réponse écrite, mise en ligne par la Cour, la première ministre Élisabeth Borne fait valoir le resserrement du pilotage effectué depuis janvier avec le lancement d'un service public de la rénovation de l'habitat France Renov', qui offre selon elle «une information, un conseil et un accompagnement neutres et indépendants». «1800 conseillers France Renov', répartis dans plus de 500 Espaces conseil, accueillent nos concitoyens partout sur le territoire national pour répondre à leurs questions et les aider dans leurs projets», affirme Élisabeth Borne.

 

Un «parcours simplifié» pour fin 2022, promet Borne

La Cour des comptes estime pour sa part que cette nouvelle entité «n'a pas encore permis de clarifier les rôles et les missions des différentes structures». «Des efforts doivent encore être réalisés afin de poursuivre la simplification du cumul des aides entre elles, et consolider la cohérence du système dans son ensemble autour des aides à l'investissement axées vers les travaux les plus efficaces et privilégiant les ménages les plus modestes», admet d'ailleurs la première ministre dans sa réponse.

Elle promet le déploiement d'un «parcours simplifié» pour fin 2022, permettant de «coupler le bénéfice de MaPrimeRénov' et l'éco-prêt à taux zéro» et assure que son gouvernement compte «aboutir en 2024 sur un système encore plus simple, plus lisible, et qui incite davantage à la réalisation de rénovations énergétiques performantes et globales».

Cet échange intervient après la dénonciation par la Défenseure des Droits le 17 octobre de «graves dysfonctionnements sur le mécanisme public d'aide» à la rénovation énergétique MaPrimeRénov', mis en place en 2020 et piloté par l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Ce dispositif vise à aider les Français modestes à rénover leur logement pour réduire leur consommation d'énergie et leurs émissions de CO2, mais les démarches en ligne sont émaillées de nombreux dysfonctionnements dénoncés par la Défenseure des Droits.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Guerre en Ukraine : le Parlement russe autorise la mobilisation des ex-détenus condamnés pour crimes graves

Les députés russes ont approuvé jeudi 27 octobre les amendements à la loi autorisant la mobilisation des anciens détenus qui ont été condamnés pour des crimes graves, qui pourront désormais être envoyés combattre en Ukraine.

Il s'agit notamment des personnes qui sont sorties de prison il y a moins de huit ans (pour «crimes graves») ou il y a moins de dix ans (pour les «crimes particulièrement graves»). Jusqu'ici, la loi sur la mobilisation décrétée en septembre par le président Vladimir Poutine interdisait de recruter ce type d'ex-détenus.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  François Bayrou : «Tout peut arriver, tout»

François Bayrou sait tout, sur tout, toujours. Mairie de Pau, fin de matinée ; palanquée d’ingénieurs autour d’un carré de tables, « slides » en quatre couleurs sur les écrans. Ça parle calcaires du dano-paléocène, aquifères profonds. Lui, 71 ans, guilleret comme un gardon s’ébrouant dans le gave, coupe ces messieurs pour préciser le nombre de kilowattheures produits par la géothermie (7 pour chauffer, 10 pour refroidir), puis déplore qu’en Alsace – les pauvres ! – la géothermie c’est compliqué, trop de sel, et, professoral, poursuit pendant une heure et demie à propos des forages en doublet et des méfaits de la fracturation hydraulique. D’autres questions ?

 

Il relit Nietzsche, déteste Annie Ernaux

Dans quelques instants, devant une dizaine de journalistes locaux, il vantera avec la même docte faconde le concours complet d’équitation – fin novembre, saut d’obstacles, marathon et cross, les meilleurs cavaliers de la planète, sept rendez-vous dans le monde, dont ici à Pau, unique en France – et, plus tard encore, l’œil humide, les délices des palombes fumées au miel, puis Henri IV, son Henri IV, l’enfant du pays, né en 1553 – père cavaleur catholique, mère jalouse protestante, la France déchirée, guerre civile, comment réconcilier un pays et ses parents ? –, étourdissant, savant, truculent.

Il relit Nietzsche, déteste Annie Ernaux, dont il connaît peu l’œuvre, et disserte sur les erreurs de «Lise Trousse», comme il prononce le nom de la Première ministre britannique démissionnée. Son téléphone vibre. Jean-Paul Mattei, le patron du groupe des 51 députés MoDem, l’avertit que l’amendement, le fameux, reviendra au Sénat. L’œil du patron frise. Toupet que cet amendement réclamant de taxer davantage les actionnaires lorsqu’ils touchent des dividendes, adopté le 12 octobre contre l’avis du gouvernement furibard.

 

Absent au Carrousel du Louvre le 17 septembre, jour du lancement de Renaissance, le Palois met en scène sa fâcherie

En affrontant la doxa de Bercy, le partenaire de la majorité s’est affranchi, même si, depuis, le 49.3 a tout gommé. Bayrou bisque; le grand argentier Bruno Le Maire lui a téléphoné, réclamant un déjeuner de toute urgence. OK, mais chez lui, pas au ministère. Il glousse. Chez ses députés, l’estoc parlementaire galvanise. «Les élus Renaissance, ces startuppers en cravate bleue, ne nous aiment pas, rigole Richard Ramos, député MoDem. Nous, on aime bien qu’ils nous prennent pour des cons. On sait être taquins.» Taquins ou frondeurs ? «Nous rendons service au gouvernement avec un tel amendement de justice sociale. Au fond, on les force à faire bien », s’amuse Erwan Balanant, député breton MoDem.

L’épisode a donné des frissons au vulnérable équilibre d’Élisabeth Borne, tant, depuis la rentrée, le MoDem joue de la cithare avec ses nerfs. Mi-septembre, gros coup de Calgon. La réforme des retraites et le report de l’âge légal à 65 ans pourraient prendre la forme d’un ajout dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, histoire de montrer que ce second mandat demeure réformiste. Aussitôt, Bayrou gronde. «Un passage en force», s’indigne-t-il.

Dans la foulée, le Palois met en scène sa fâcherie. Absent au Carrousel du Louvre le 17 septembre, jour du lancement de Renaissance, le nouveau parti présidentiel. Chaise vide : match de rugby Pau contre le Stade toulousain. Pas de sa faute, feint-il, en réalité mécontent que ne lui ait pas été accordée une prise de parole.

 

Une « relation spéciale » faite de hauts et de bas. Le 30 septembre, Emmanuel Macron inaugure le centre culturel du Foirail, à Pau.

Onze jours plus tard, dîner à l’Élysée. Au menu, toujours les retraites. Les trois ministres concernés, les chefs de groupe parlementaire de la majorité et ceux des partis alliés. Chaise vide de nouveau. Le patron du MoDem est appelé par le secrétaire général Alexis Kohler et plaide, bonhomme, l’erreur d’agenda: il avait noté 20h30 et non 20 heures ; il est en route, il arrive. Un mois plus tard, il raconte la séquence glacée, les « kalachnikovs » posées sur les serviettes, tous, veut-il croire, textotant sous la table aux journalistes son isolement. Tandis que lui, impérial: « J’ai toujours pensé que je serais écouté. Quand je suis certain du fond, je sais, je n’ai aucun doute. »

 

Je me bagarre contre ces structures de l’État qui considèrent que le peuple les gêne dans la gestion du pays

Emmanuel Macron lui donnera raison – en partie. Exit l’ajout dans le vote du budget de la Sécu; on vise le projet de loi, un temps de concertation avec les syndicats, l’apaisement. Bayrou se rengorge. Il dit avoir fait son job: «Discerner de loin le petit nuage frangé de rouge», embryon d’une sale tempête, telle serait sa mission auprès du chef de l’État. Or une réforme des retraites imposée durement forme, à ses yeux, un très gros nuage frangé de bordeaux foncé. « Je me bagarre contre ces structures de l’État qui considèrent que le peuple les gêne dans la gestion du pays », ajoute-t-il. À qui pense-t-il? Il se tait puis raconte goulûment que, voici peu, Alexis Kohler, partisan de la retraite à 65 ans, lui a offert «une bougie anti-connards». On se dit que Bayrou doit l’allumer souvent.

 

Recoudre la fracture entre les citoyens et les pouvoirs, réinventer le modèle français, construire une société mois conflictuelle.

Assis dans son bureau dont la haute fenêtre aspire la chaîne des Pyrénées, et dans lequel il travaille du jeudi au lundi soir au rythme de quinze cafés quotidiens, il se définit: «Un sage pas très sage, animé d’un réservoir inépuisable de joie de vivre. » Il frotte ses mains, dont la gauche cassée en 2013, quatorze fractures; il avait tenté d’escalader une grille, en retard pour un match de rugby. Décidément... «Ce jour-là, j’avais 16 ans dans ma tête », se souvient le patriarche, marié à 20 ans et aujourd’hui grand-père et père d’une tribu de 40, qu’il savoure de pouvoir asseoir à une seule, immense et bruyante table. Plus tard, avalant ses frites à la graisse de canard attrapées avec les doigts, il résume, en trois points, comment guérir la France: «Recoudre la fracture entre les citoyens et les pouvoirs, réinventer le modèle français, construire une société mois conflictuelle.»

Le haut-commissaire au plan depuis septembre 2020, nommé cette année secrétaire général du Conseil national de la refondation, président du MoDem, trois fois candidat à la présidentielle (18,57% au premier tour de 2007), ancien député, ex-président du conseil général, quatre fois ministre, autrefois député européen et maire de Pau depuis 2014 pratique volontiers le diagnostic, science ébouriffante chez lui. Si ses contemporains maîtrisaient le calcul mental, eh bien! la dette publique n’aurait pas ainsi enflé pendant trente ans. Seulement, «quand on ne sait plus depuis longtemps combien de zéros il faut aligner pour écrire le milliard», on les laisse filer.

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Tensions dans les Deux-Sèvres autour du chantier de construction d'une réserve d'eau

Nuages de lacrymogènes dans les plaines céréalières: les milliers de manifestants venus samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, pour essayer de bloquer le chantier d'une réserve d'eau, se heurtaient samedi après-midi à un imposant dispositif de gendarmerie.

Quelque 4.000 manifestants, répartis en trois cortèges pour essayer de contourner les forces de l'ordre, ont très vite été bloqués par les 1.500 gendarmes déployés pour protéger le chantier, mais certains d'entre eux ont réussi à forcer un premier barrage, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

Des gaz lacrymogènes ont été lancés et des élus arborant leur écharpe tricolore molestés

Avec une surface à couvrir de plusieurs hectares, les forces de l'ordre avaient du mal à contenir la foule, dans laquelle des centaines de militants masqués ou cagoulés côtoyaient des familles et de nombreux retraités. Deux fourgons de gendarmerie sont entrés en collision lors d'une manoeuvre d'urgence.

Des gaz lacrymogènes ont été lancés et des élus arborant leur écharpe tricolore molestés, notamment la députée écologiste de la Vienne, Lisa Belluco, selon un photographe de l'AFP.

 

La préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée avait dit samedi matin redouter «une manifestation violente»

L'objectif des organisateurs? "Réussir à atteindre la bassine, à enlever toutes les grilles qui protègent le chantier, à reboucher le début du trou, empêcher la reprise des travaux", selon un tract diffusé sur place.

La préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée avait dit samedi matin redouter "une manifestation violente" et rappelé qu'elle était "interdite", en raison des dégradations et heurts ayant émaillé un précédent rassemblement en mars.

 

Maïs pour tous, justice nulle part

"Sainte-Soline, c'est 720.000 mètres cubes d'eau sur plus de 10 hectares, 18 kilomètres de tuyaux pour des agriculteurs, dont pas un n'a renoncé aux pesticides. On ne veut pas que ça se fasse ici, on ne veut pas que ça se fasse ailleurs", a lancé samedi matin Melissa Gingreau, porte-parole du collectif "Bassines Non Merci", qui rassemble des associations environnementales, organisations syndicales et groupes anticapitalistes.

Avant de s'élancer, les manifestants s'étaient rassemblés dans un champ prêté par un paysan, constellé de barnums et d'un chapiteau jaune portant l'inscription "Maïs pour tous, justice nulle part".

 

 260 piscines olympiques

Les réserves de substitution sont des cratères à ciel ouvert, recouverts d'une bâche en plastique et remplis grâce au pompage de l'eau des nappes phréatiques superficielles l'hiver. ElIes peuvent stocker jusqu'à 650.000 m3 (soit 260 piscines olympiques) d'eau pour irriguer l'été.

 

Yannick Jadot

La réserve de Sainte-Soline est la deuxième d'un projet de 16 élaboré par un groupement de 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l'eau, pour "baisser de 70% les prélèvements en été", dans cette région encore soumise à des restrictions d'irrigation après une sécheresse estivale hors norme.

"On est le 29 octobre, c'est sec partout, c'est aberrant d'accaparer toute l'eau disponible pour quelques cultivateurs de maïs", a dénoncé l'eurodéputé Yannick Jadot, présent sur place comme d'autres élus écologistes, dont la députée Sandrine Rousseau.

 

Une étude favorable à l'appui du projet

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a souligné sur France inter que le "projet n'avait pas de conséquences négatives pour les nappes" phréatiques, selon un rapport récent.

Selon cette étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le projet pourrait, par rapport à la période 2000-2011, augmenter "de 5% à 6%" le débit des cours d'eau l'été, contre une baisse de 1% l'hiver, sans prendre en compte l'évaporation potentielle des futures réserves, ni la menace de sécheresses récurrentes liée au réchauffement climatique.

 

Aucun des dix agriculteurs utilisant la première retenue n'a souscrit de réduction de pesticides

M. Béchu a également rappelé que le "plan signé par tout le monde il y a quatre ans" après une longue concertation entre agriculteurs, élus, autorités et associations, conditionnait l'accès à l'eau à des changements de pratiques (réduction des pesticides, plantation de haies, conversion à l'agroécologie).

Mais aucun des dix agriculteurs utilisant la première retenue "n'a souscrit de réduction de pesticides", selon Vincent Bretagnolle, membre du comité scientifique et technique de suivi (CST) du projet, et depuis la signature, plusieurs associations se sont retirées du protocole.

 

On ne lutte pas contre les agriculteurs, on lutte contre les outils de l'agro-industrie qui fait disparaître les paysans

Denis Mousseau, président de la FNSEA 79 qui défend ce projet de stockage, a rappelé jeudi à l'AFP "la forte inquiétude" des agriculteurs locaux face à ce rassemblement.

"On ne lutte pas contre les agriculteurs, on lutte contre les outils de l'agro-industrie qui fait disparaître les paysans", a déclaré Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. "En 30 ans, le nombre de paysans a été divisé par trois".

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Le collectif Dernière rénovation bloque une autoroute et interrompt un Opéra à Bastille

Une dizaine de militants du mouvement écologiste "Dernière rénovation" ont bloqué vendredi soir l'autoroute A6a près d'Arcueil au sud de Paris, provoquant de gros embouteillages, puis dans la soirée un militant du mouvement a interrompu un opéra en pleine représentation à Bastille, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le but de l'action de "désobéissance civile" sur l'autoroute, qui a duré environ une demi-heure, est de "contraindre le gouvernement à adopter un plan ambitieux de rénovation thermique des bâtiments d'ici 2040, premier pas vers une réduction significative des émissions carbone de la France", selon un communiqué transmis à l'AFP.

Vers 18h00, une dizaine de militants se sont assis par terre sur l'autoroute A6a proche de Paris, avec la banderole "Dernière rénovation", bloquant le passage des voitures et créant des moments de tension avec les automobilistes, parfois violents.

Les forces de l'ordre ont commencé à intervenir vers 18h30 et l'action s'est achevée une dizaine de minutes plus tard, a pu vérifier l'AFP.

 

Un homme interrompt une représentation de "La Flûte enchantée" à l'Opéra Bastille, à Paris

"Aujourd'hui, il nous reste seulement 880 jours si on veut maintenir un monde vivable. Alors, voilà pourquoi je suis là ! (...) Je suis désolée de bloquer ces gens, je n'ai aucun plaisir à être là", a indiqué Rachel, 20 ans, qui n'a pas voulu dévoiler son nom.

Dans la soirée, un jeune homme portant un tee-shirt blanc où l'on pouvait lire l'inscription en anglais "We have 879 days left" (il nous reste 879 jours) a interrompu une représentation de "La Flûte enchantée" à l'Opéra Bastille, à Paris, en s'attachant par le cou avec un antivol de vélo à une échelle qui constituait un des éléments du décor.

Le jeune homme, monté sur la scène durant l'acte 2 vers 21H30, a seulement eu le temps de crier "si je suis là ce soir, c'est pas par plaisir" avant que le rideau ne tombe sous les sifflets et les huées du public, dont une partie criait "dégage", a constaté l'AFP. La représentation a été interrompue une dizaine de minutes.

Le collectif Dernière Rénovation a revendiqué sur Twitter cette action de "résistance civile" attribuée à "Victor, 25 ans, citoyen engagé" qui voulait "alerter face au danger du dérèglement climatique".

Le collectif a déjà mené plusieurs actions de "désobéissance" depuis le printemps, au tournoi de tennis de Roland-Garros puis en interrompant le Tour de France cycliste et en bloquant le périphérique de Paris.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2281) : SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

Samedi 29 Octobre 2022 –  Guerre en Ukraine : la Russie affirme avoir repoussé une attaque sur sa flotte en Crimée

Les autorités prorusses de la péninsule ont annoncé samedi au petit matin que des navires de la flotte russe de la mer Noire avaient repoussé une attaque de drone dans la baie de Sébastopol et que tous les engins avaient été abattus.

L'armée russe a annoncé avoir repoussé samedi une attaque de drones massive sur sa flotte dans la baie de Sébastopol, en Crimée annexée, qu'elle a imputée à l'Ukraine et à la Grande-Bretagne et qui a endommagé un navire.

La Crimée, annexée en mars 2014 par la Russie après une intervention de ses forces spéciales et un référendum de rattachement dénoncé par Kiev et les Occidentaux, sert de quartier général à cette flotte et de base arrière logistique pour l'offensive russe en Ukraine. Des installations militaires et civiles y ont été visées à plusieurs reprises ces derniers mois.

"Aucune installation dans la ville n'a été touchée. La situation est sous contrôle", a indiqué le gouverneur prorusse de la ville, Mikhaïl Razvojaïev.

Le ministère russe de la Défense a lui rapporté des "dégâts mineurs" sur le navire dragueur de mines Ivan Goloubets, ainsi que sur le barrage de confinement de la baie.

"La préparation de cet acte terroriste et la formation du personnel militaire du 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales ont été menées par des spécialistes britanniques basés à Otchakov, dans la région de Mykolaïv en Ukraine", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.

M. Razvojaïev a évoqué "l'attaque la plus massive de drones et de véhicules de surface pilotés à distance sur les eaux de la baie de Sébastopol dans l'histoire" du conflit en Ukraine.

Selon Moscou, l'attaque a impliqué "neuf véhicules aériens sans pilote et sept drones maritimes autonomes" et a visé des navires qui participent à la sécurité des convois chargés d'exporter les céréales ukrainiennes à la faveur d'un accord conclu sous égide de l'ONU et de la Turquie.

La Russie a critiqué récemment cet accord, faisant valoir que ses propres exportations de céréales souffraient à cause des sanctions.

 

Multiples attaques

Les attaques visant la Crimée se sont multipliées ces dernières semaines, à mesure que les forces ukrainiennes progressent sur le front Sud en direction de la ville de Kherson, transformée en forteresse par les Russes en attendant l'inévitable assaut.

Jeudi, M. Razvojaïev avait annoncé que la centrale électrique thermique de Balaklava avait été visée par une attaque de drone qui n'avait pas provoqué de gros dégâts ni de victimes.

En août, il avait fait état d'une attaque au drone contre l'état-major de la flotte russe de le mer Noire à Sébastopol sans faire de victimes, après une première frappe quelques jours plus tôt qui a blessé cinq personnes.

Un aérodrome et une base militaire avaient également été victimes d'explosions en août en Crimée, des attaques pour lesquelles l'Ukraine avait fini par reconnaître une responsabilité plusieurs semaines après les faits.

Début octobre, c'était le pont de Crimée, infrastructure clé pour la péninsule qui la relie à la Russie, inauguré à grands frais par Vladimir Poutine en 2018, qui était endommagé par l'explosion d'un camion piégé.

Ailleurs sur le terrain, l'armée ukrainienne a rapporté des combats dans les régions de Lougansk et de Donetsk dans l'Est, notamment près de Bakhmout, la seule zone où les troupes russes ont progressé ces dernières semaines, et des bombardements dans plusieurs autres régions.

Les séparatistes prorusses combattant aux côtés de Moscou ont annoncé un nouvel échange de prisonniers avec Kiev concernant 50 personnes de chaque côté.

Sur le front Sud, des journalistes de l'AFP ont assisté à des combats d'artillerie dans le village de Kobzartsi, la dernière localité côté ukrainien avant la ligne de contact avec les Russes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : VICTOR ASSOCIATION
  • : Chaque jour l'actualité politique, économique et sociale de France et du monde commentée et en images. Mais aussi les voitures de légende.
  • Contact

Texte Libre

L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

Rechercher

Pages

Liens