Dans le cadre de la réforme territoriale, François Hollande a finalement tranché lundi 2 juin au soir : la carte de la France de demain devrait compter 14 régions, contre 22 actuellement. Si la nouvelle carte sera soumise au "débat parlementaire", le président de la République appelle à "ne pas tergiverser". Les élections régionales sont décalées à l'automne 2015. Le Président semble faire de cette réforme son cheval de bataille et pourtant dès l’annonce de ces fusions de régions, qui n’est pas encore officielle, des voix s’élèvent à droite comme à gauche pour dire que, engagée comme cela, sans aucune concertation, la réforme semble être mal partie…

Le chiffre d'une douzaine de régions était évoqué, il y en aura finalement 14. Après une dernière réunion à l'Elysée pour "finaliser le projet", François Hollande a tranché lundi 2 juin au soir. "Pour renforcer (les régions), je propose donc de ramener leur nombre de 22 à 14", écrit le chef de l'Etat dans une tribune qui sera publiée mardi 3 juin dans les quotidiens régionaux et mise en ligne sur le site de la présidence lundi soir. "Une carte a été définie (...) Elle sera soumise au débat parlementaire. Mais il faut aller vite car il ne nous est pas permis de tergiverser sur un sujet aussi important pour l’avenir du pays", ajoute François Hollande, qui précisé également que "dans ce nouveau contexte, le conseil général devra à terme disparaître". Et ce, à l'horizon 2020.

Qui fusionne avec qui?

La carte était très attendue par bon nombre de collectivités. Et ces dernières semaines, les rumeurs et tractations n'ont pas manqué. Contrairement à ce que le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, et le quotidien « Ouest-France » avaient laissé entendre lundi après-midi, la région Pays de la Loire ne sera pas rattachée au Poitou-Charentes. Ni d'ailleurs à la Bretagne. Le Poitou-Charentes sera rattaché au Centre et au Limousin.

Picardie et Champagne-Ardenne vont fusionner, comme Auvergne et Rhône-Alpes, mais aussi Bourgogne et Franche-Comté ou Midi-Pyrénées et Languedoc. Bretagne, Pays-de-la-Loire, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais, Corse, Ile-de-France et Paca seront inchangées.

Les élections régionales à l'automne 2015

Les 14 grandes régions annoncées auront "davantage de responsabilités", souligne-t-il dans la tribune. Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d'emploi, intervenir sur les transports, "des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports", ou encore gérer les lycées et les collèges. Et pour y parvenir, ajoute le président de la République, elles disposeront "de moyens financiers propres et dynamiques" et "seront gérées par des assemblées de taille raisonnable", "ce qui veut dire moins d'élus".

Le président de la République annonce également dans cette tribune le report des élections - un report attendu - pour ces futures grandes régions et pour les conseils départementaux de mars "à l'automne 2015", le même jour, avec le nouveau mode de scrutin voté en mai 2013 (scrutin binominal paritaire).

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