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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 - «Tu vas la fermer!», un député perd ses nerfs, suspension de séance à l'Assemblée nationale

La fin de séance jeudi à l'Assemblée nationale, marquée par un vote sur la réintégration des soignants non vaccinés, a été surchauffée.

La fin de la journée réservée au groupe LFI à l'Assemblée a tourné au vinaigre jeudi soir, les oppositions fustigeant les "manoeuvres" du camp présidentiel pour empêcher la tenue d'un vote sensible sur la réintégration des soignants non vaccinés.

"Tu vas la fermer!", a notamment lancé dans l'hémicycle, excédé, le député de Guadeloupe Olivier Serva (groupe LIOT), à l'adresse de députés Renaissance qui l'interpellaient pendant son intervention, provoquant une suspension de séance.

 

"Vous salissez la démocratie avec vos bassesses"

L'élu ultramarin, qui dénonçait les techniques employées pour ralentir les débats, a ensuite repris la parole. "Vous utilisez des subterfuges petits, comme vos idéaux, vous salissez la démocratie avec vos bassesses, vous êtes minoritaires, acceptez-le."

Les députés ultra-marins des différents bancs de l'Assemblée, venus en nombre soutenir la proposition de loi en discussion, sont venus dire leur colère devant la presse, face au "mépris du gouvernement" à l'égard de la situation des établissements de santé dans leurs territoires. "Chez nous, ceux qui ont un schéma vaccinal complet, c'est moins de 20%", a lancé l'un d'entre eux.

 

"Vous devriez avoir honte!"

"Des gens sont en train de mourir chez nous sur des brancards, nous n'acceptons (pas) que les députés de La République en marche (précédent nom de Renaissance, ndlr) avec leurs sourires narquois ou que M. Véran avec son arrogance légendaire viennent nous mépriser", a tempêté le député de Martinique Jean-Philippe Nilor (LFI).

"Vous devriez avoir honte!", a également lâché à l'adresse des macronistes Olivier Marleix, le chef de file du groupe LR, dont des députés étaient favorables au texte de LFI, tout comme le groupe RN.

A coups de demandes de suspensions de séances, de rappels aux règlements et de dépôts d'amendements en rafale, le camp présidentiel a compromis la tenue du vote sur ce texte en discussion, que les oppositions semblaient en mesure de pouvoir faire adopter, contre l'avis du gouvernement.

 

Véran a évoqué un "niveau de tension jamais vu en douze ans au Parlement"

Lors des nombreuses suspensions de séance, des éclats de voix entre députés étaient audibles dans les couloirs de l'Assemblée. Dépêché dans l'hémicycle, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a évoqué un "niveau de tension jamais vu en douze ans au Parlement".

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a estimé que l'exécutif avait "franchi une ligne rouge", en prenant part "à l'obstruction" lors de la "niche parlementaire" des Insoumis.

Une telle journée, lors de laquelle un groupe d'opposition peut fixer l'ordre du jour, doit s'achever quoi qu'il arrive à minuit, sans possibilité de poursuivre les débats en cas d'examen inachevé d'un texte.

La proposition de loi de LFI demandait de réintégrer le personnel non-vacciné contre le Covid-19 des établissements de santé et de secours, pour y pallier les pénuries d'effectifs.

"Quel signal voulons-nous donner à ceux qui étaient là en première ligne, qui se sont vaccinés?", a dit le ministre de la Santé, François Braun. Dans les hôpitaux, les soignants vaccinés disent que "si nous réintégrons les non-vaccinés, ce sont eux qui partent". François Braun avait indiqué dimanche qu'il se prononcerait sur la réintégration ou non des soignants non vaccinés lorsqu'il aura reçu les avis de la Haute autorité de santé et du Comité consultatif national d'éthique.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 Des juges d'instruction enquêtent sur le rôle des cabinets de conseil lors des élections de 2017 et 2022

Le parquet national financier a annoncé jeudi avoir ouvert fin octobre deux informations judiciaires portant sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022, après les nombreuses accusations qui ont visé Emmanuel Macron sur ses liens avec McKinsey.

Pendant la dernière présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l'utilisation des fonds publics au profit de ces cabinets et l'opposition avait réclamé une enquête sur l'éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste.

 

Le PNF clarifie "la situation de différentes procédures pénales"

"Il appartient à la justice de conduire ces investigations en toute indépendance", a sobrement commenté l'Elysée jeudi  soir, après avoir "pris connaissance de la communication" du PNF.

Après un article du Parisien intitulé "Affaire McKinsey: Emmanuel Macron visé par une enquête pour financement illégal de campagne", le PNF jeudi a publié un communiqué pour "clarifier la situation de différentes procédures pénales" initiées après le rapport du Sénat et divers plaintes et signalements.

Le parquet y précise que "suite à plusieurs signalements et plaintes d'élus et de particuliers, une information judiciaire a été ouverte le 20 octobre 2022, notamment des chefs de tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne, portant sur les conditions d'intervention de cabinets de conseils dans les campagnes électorales de 2017 et 2022".

Le ministère public ajoute en outre que "suite à plusieurs plaintes d'élus et d'associations", une autre information "a été ouverte le 21 octobre 2022 des chefs de favoritisme et recel de favoritisme".

Publié le 16 mars, le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques, initié par le groupe CRCE à majorité communiste, assurait que les contrats passés entre l'Etat et les cabinets avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, pour un montant record de plus de 1 milliard d'euros en 2021.

 

L'opposition avait réclamé dans la foulée l'ouverture d'une enquête sur les liens entre la majorité macroniste et McKinsey.

Selon Mediapart, certains membres du cabinet auraient pu œuvrer gratuitement pendant la campagne présidentielle victorieuse d'Emmanuel Macron en 2017. Le rapport sénatorial pointait aussi un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Dans son communiqué, Jean-François Bohnert a rappelé qu'une enquête préliminaire était déjà en cours sur ces faits depuis le 31 mars pour "blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravé". Elle a donné lieu à une perquisition au siège français de McKinsey le 24 mai.

 

Emmanuel Macron est protégé par son immunité pénale

Le chef de l'Etat, dont le nom ne figure pas dans le communiqué du PNF, est protégé par son immunité pénale, prévue à l'article 67 de la Constitution.

Selon cet article de la loi suprême, le chef de l'Etat "ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l'objet d'une action, d'un acte d'information, d'instruction ou de poursuite".

Si les magistrats instructeurs devaient estimer qu'Emmanuel Macron doit s'expliquer sur ces questions, ils pourraient le convoquer à la fin de son second mandat à l'Elysée, et seulement sur les actes qui n'ont pas été commis dans l'exercice de ses fonctions de président.

Pendant la présidentielle 2022, en pleine polémique, M. Macron avait estimé que le non-paiement de l'impôt sur les sociétés par McKinsey s'expliquait par les règles fiscales en vigueur.

"S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", avait-il lancé. "McKinsey n'a aucune information sur les éléments parus par voie de presse ce jour", a réagi jeudi le groupe.

Le président de la commission d'enquête du Sénat Arnaud Bazin et la rapporteuse Eliane Assassi ont indiqué pour leur part avoir "toute confiance en la justice pour mener cette enquête". "Toute la lumière doit être faite sur cette affaire, qui revêt une importance majeure pour notre vie démocratique".

Ils ont rappelé que le Sénat avait adopté mi-octobre à l'unanimité une proposition de loi qui vise à mieux encadrer les prestations des cabinets de conseil, mais qui doit encore être inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 «Say Their Names» : la campagne pour ne pas oublier les victimes iraniennes pendant la Coupe du monde

Alors que l’Iran participe à la Coupe du monde au Qatar, une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux, appelant les supporters, joueurs et entraîneurs à soutenir les protestations et à ne pas oublier les victimes du régime. Soodi Milanlouei, co-rédactrice en chef du magazine persan en ligne «Student of the Game» et membre du groupe à l'initiative de ce projet, explique sa démarche.

Nous sommes un groupe de blogueurs et de podcasteurs indépendants et nous avons décidé d'utiliser la Coupe du monde comme une opportunité pour sensibiliser le public aux manifestations en cours en Iran et aux victimes de la brutalité du régime. Nous nous concentrons généralement sur le football d'un point de vue tactique ; cependant, cette fois, nous pensons que quelque chose de beaucoup plus important se passe en Iran et que le monde doit le savoir. C’est pour ça que nous avons lancé la campagne #SayTheirNames. Pour être la voix du courageux peuple iranien. Le premier appel a été passé avant le match opposant l’Iran à l’Angleterre. Nous avons demandé à la communauté mondiale de tweeter sur les victimes. Notre hashtag a été utilisé 398 000 fois jusqu'à présent.

Nous voulons dire au monde que, pendant que l’équipe nationale joue la Coupe du monde, des choses qui ne sont pas «normales» se passent en Iran. Le régime a tué 416 personnes, dont 51 enfants, depuis le début des manifestations qui ont commencé après le meurtre de Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans tuée par la police des mœurs. Alors, pendant que le monde s’emballe pour la Coupe du monde, notre responsabilité est de garder vivants leurs noms et leur mémoire. 

Nous nous attentions au soutien de la communauté iranienne puisqu’il s’agit d’honorer la mémoire des victimes, mais nous avons été submergés par son ampleur. Notre hashtag a été utilisé près de 400 000 fois et a attiré une attention mondiale. Nous avons le sentiment d'avoir été entendus. Mais nous croyons que les vies innocentes qui ont été emportées par le régime méritent encore beaucoup plus d'attention.

 

"Refuser de chanter l'hymne, à mon avis, était le strict minimum"

Les femmes représentent la moitié de la population iranienne mais elles sont en effet bannies des stades, et l’équipe nationale n’a jamais rien dit à ce sujet. Ce n’est que le 29 mars 2022 que les autorités ont été forcées par la Fifa à autoriser les femmes à venir voir un match de qualification entre l’Iran et le Liban. Ils ont vendu 2000 tickets mais lorsque les femmes sont arrivées devant le stade, la police a commencé à les bloquer, les empêchant d’entrer et utilisant contre elles du gaz poivré. Et nous n’avons jamais vu aucun soutien de la part de l’équipe nationale pour que cela cesse.

Beaucoup de militants et militantes critiquent justement ce silence des joueurs iraniens. Contre l’Angleterre, ils ont toutefois décidé de ne pas chanter l’hymne national. Quelle a été votre réaction en voyant ça ?

Le refus de l’équipe nationale de chanter l’hymne contre l’Angleterre a reçu une attention mondiale. Mais cela ne fait pas oublier la colère du peuple iranien, lorsque deux jours avant la Coupe du monde – le jour même où le petit Kian Pirfalak, 9 ans, a été tué par le régime -, les joueurs ont posé en train de rire et plaisanter. Et même avant cela, l’équipe n’a jamais répondu aux attentes nationales de solidarité avec les manifestants. Refuser de chanter l'hymne, à mon avis, était le strict minimum, et c’était déjà peut-être même trop tard.

 

 

 

 

 

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Vendredi 25 Novembre 2022 Dans un rare message, l'ambassade de France en Chine critique le zéro covid

L'ambassade de France en Chine a diplomatiquement critiqué la politique zéro Covid du géant asiatique sur un réseau social, un inhabituel message très commenté et salué vendredi par des Chinois excédés par cette politique sanitaire. Malgré plusieurs vaccins à disposition et à rebours du reste du monde, le pays continue d'appliquer de strictes restrictions pour éviter toute contamination et décès.

Cette politique consiste à imposer des confinements dès l'apparition de cas, à placer en quarantaine dans des centres les personnes testées positives et à exiger des tests PCR quasi-quotidiens pour l'accès aux lieux publics.

Mais cette stratégie, outre la lassitude qu'elle génère désormais chez la population, pour qui les déplacements sont devenus difficiles, pèse lourdement sur l'économie. "La politique chinoise du zéro Covid dynamique a des répercussions sur les entreprises françaises présentes en Chine", a écrit en chinois l'ambassade de France jeudi soir sur son compte officiel du réseau social Weibo.

"Afin de maintenir et de développer le commerce et les investissements bilatéraux entre la Chine et la France, un environnement commercial transparent, prévisible et équitable est indispensable", souligne-telle.

 

Un assouplissement annoncé

Le gouvernement chinois a annoncé le 11 novembre un assouplissement de la politique sanitaire, qui a notamment réduit la durée de la quarantaine à l'arrivée en Chine et est censé faciliter les déplacements. Mais l'ambassade cite dans son message un communiqué de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) France Chine, laquelle estime que ces mesures "n'ont pas répondu aux attentes" et exhorte Pékin à "éliminer les restrictions inutiles et excessives".

Le message de l'ambassade, "aimé" plus de 85.000 fois sur Weibo, a généré près de 10.000 commentaires, la grande majorité positifs. "Merci à la France de parler au nom des Chinois", écrit un utilisateur. "C'est vraiment le pays de la révolution", estime un autre, reconnaissant. "Merci, j'espère que la France gagnera la Coupe du monde de foot!", s'enthousiasme un troisième.

Des commentaires négatifs ont également été postés. "Depuis quand les entreprises françaises ont un droit de regard sur la politique sanitaire chinoise?", se demandait l'un d'eux. "Merci de défendre le capitalisme des entreprises. Nous, on défend la santé et la vie des gens", écrivait un autre.

Les ambassades occidentales en Chine adoptent généralement un ton très diplomatique. Mais certaines publient parfois des messages moins consensuels vis-à-vis des autorités, notamment en soutien à la cause des minorités sexuelles ou aux droits de l'homme.

 

 

 

 

 

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Vendredi 25 Novembre 2022 Kiev s'efforce de rétablir le courant de millions d'Ukrainiens plongés dans le noir

L'Ukraine s'attelait vendredi à réparer des infrastructures énergétiques, endommagées par des frappes russes massives, et à réapprovisionner des millions d'Ukrainiens sans chauffage et sans lumière au moment où l'hiver s'installe. Le système énergétique ukrainien est au bord de l'effondrement et des millions de personnes ont subi des coupures de courant d'urgence ces dernières semaines.

Le président Volodymyr Zelensky a estimé que la nouvelle stratégie de Moscou visant à plonger l'Ukraine dans le noir n'affaiblirait pas la détermination de son pays. "C'est une guerre de force, de résilience, il s'agit de savoir qui est le plus fort", a-t-il déclaré, dans un entretien au Financial Times publié vendredi.

Une quinzaine de régions rencontraient des problèmes avec l'approvisionnement en eau et en courant. "La situation avec l'électricité reste difficile dans presque toutes les régions. Cependant, nous nous éloignons progressivement des coupures et chaque heure, nous rebranchons l'électricité pour de nouveaux consommateurs", a aussi déclaré M. Zelensky dans son allocution jeudi soir.

A Kiev, frappée par une pluie glaciale qui tombait sur la neige et des températures proches de zéro, 60% de la population enduraient encore des pannes de courant, selon la mairie, mais voyaient peu à peu les lumières se rallumer.

Trois centrales nucléaires sous contrôle de Kiev ont pu être reconnectées jeudi. "Nous allons progressivement donner du courant pendant 2-3 heures jusqu'à ce que la quantité d'électricité entrant à Kiev soit augmentée" et stabilisée, a promis le directeur du réseau DTEK Dmytro Sakharuk.

Dans la capitale, l'approvisionnement en eau a été rétabli jeudi soir, selon la mairie. Le ministère russe de la Défense a affirmé que les bombardements russes n'avaient pas pris pour cible Kiev, accusant la défense anti-aérienne ukrainienne d'avoir été responsable des dommages dans la métropole.

 

"Restons unis"

Le reste de l'Ukraine était également largement affecté par les coupures mais la reconnexion des infrastructures critiques au réseau se poursuivait graduellement. Dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, non loin de la frontière avec la Russie, l'approvisionnement a été rétabli après un travail "très difficile", a dit son maire Igor Terekhov.

Le gouverneur Oleh Synehubov a précisé que 70% des foyers avaient recouvré le courant vendredi, alors que la veille, "toute la région était dans le noir à cause du terrorisme des occupants". Si les réseaux d'eau, de chauffage et de transport en commun ont été aussi rétablis, selon le gouverneur, 300.000 habitants de la région, dont la moitié à Kharkiv, restaient sans électricité vendredi.

L'Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre des conséquences "potentiellement mortelles" pour des millions d'Ukrainiens qui pourraient quitter leurs foyers "à la recherche de chaleur et de sécurité. "Restons unis. Peut-être sans électricité pour le moment, mais certainement sans la Russie", s'est exclamé Sergiy Gamaliy, le gouverneur de Khmelnytskyï. Cette région de l'Ukraine occidentale est la plus touchée par les coupures de courant, qui affectaient encore plus de 430.000 abonnés jeudi soir, "malgré les efforts incroyables des ouvriers du secteur de l'énergie".

"Nous continuons à travailler au rétablissement porgressif des quartiers résidentiels", a ajouté M. Gamaliy, soulignant qu'avec 35% de sa capacité, la région "a la possibilité de reconnecter toutes les infrastructures cruciales". Les bombardements russes se poursuivaient également, faisant jeudi quatre morts et dix blessés à Kherson (sud), d'où les troupes de Moscou se sont retirées il y a deux semaines, et sept morts et 30 blessés à Vychgorod, près de Kiev.

 

"Crimes de guerre"

"Ce ciblage systématique de la population à l'approche de l'hiver traduit une volonté claire de la Russie de faire souffrir le peuple ukrainien, de le priver d'eau, de chauffage et d'électricité pour saper sa résilience", a déclaré la diplomatie française. "Ces actes constituent à l'évidence des crimes de guerre". Intervenant par visioconférence devant le Conseil de sécurité de l'ONU, M. Zelensky avait dénoncé mercredi un "crime contre l'humanité".

Selon le ministère de l'Energie, ces bombardements ont laissé mercredi sans électricité "la grande majorité des consommateurs" en Ukraine qui comptait environ 40 millions d'habitants avant le début de l'invasion russe le 24 février.

La Russie a tiré mercredi environ 70 missiles de croisière sur ce pays, dont 51 ont été abattus, selon Kiev. Au total, "huit installations énergétiques" ont été touchées, a affirmé le procureur général ukrainien Andriï Kostine, ajoutant que dix personnes avaient été tuées et 50 autres blessés.

Sur le front, les coupures de courant se faisaient aussi sentir, obligeant les hôpitaux à travailler avec des générateurs de secours, tandis que les combats se poursuivent dans l'est. "S'ils attendent de nous que nous tombions à genoux et que nous rampions vers eux, cela n'arrivera pas", a déclaré à l'AFP Oleksiï Iakovlenko, l'administrateur d'un hôpital de la ville de Kramatorsk.

 

 

 

 

 

 

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Vendredi 25 Novembre 2022 Une journaliste qui accuse Trump de viol dans les années 90 relance sa plainte à New York

Une journaliste américaine, E. Jean Carroll, qui accuse Donald Trump de l'avoir violée dans les années 1990, a relancé jeudi son action en justice civile contre l'ancien président des Etats-Unis, grâce à une nouvelle loi à New York qui protège les victimes d'agressions sexuelles. Une double affaire judiciaire de viol et de diffamation présumés oppose depuis 2019, devant la justice fédérale civile de Manhattan, Mme Carroll, 78 ans, à M. Trump, 76 ans, lesquels ont tous deux produit en octobre leurs dépositions sous serment devant un juge new-yorkais.

Dans la procédure en diffamation, E. Jean Carroll, autrice et ancienne chroniqueuse du magazine Elle, avait attaqué Donald Trump au civil en novembre 2019. Elle l'accusait de l'avoir diffamée pour avoir qualifié de «mensonge complet», en juin 2019, ses allégations de viol dans une cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais en 1995 ou 1996.

 

«Un détournement de l'objectif de la loi»

Le président républicain alors en exercice (2017-2021) avait répondu ne l'avoir jamais rencontrée et qu'elle n'était «pas son genre de femme». Ses avocats ont de plus toujours affirmé qu'il était protégé en 2019 par son immunité de chef d'Etat. Quant aux accusations de viol, Mme Carroll n'avait pas pu déposer plainte en bonne et due forme en 2019 puisque les faits allégués étaient prescrits. Or ce 24 novembre est entrée en vigueur une nouvelle loi de l'Etat de New York («Adult Survivors Act») permettant, pendant un an, aux victimes d'agressions sexuelles de réactiver leurs éventuelles anciennes plaintes et réclamer un procès au civil.

Le cabinet d'avocats de Mme Carroll, Kaplan Hecker and Fink, et la justice fédérale de Manhattan ont donc rendu publics jeudi plusieurs documents judiciaires accusant notamment M. Trump de «viol» et demandant un procès au civil en 2023 afin d'obtenir des dommages et intérêts. Dans l'introduction de la plainte aujourd'hui recevable et qui relate tous les faits, Donald Trump y est accusé «il y a environ 27 ans (...) dans le grand magasin de luxe Bergdorf Goodman sur la Cinquième Avenue à New York (de) s'être saisi de E. Jean Carroll, de l'avoir plaquée et coincée contre la paroi d'une cabine d'essayage avec son épaule et de l'avoir violée».

La plaignante s'était tue pendant plus de 20 ans avant de raconter son histoire dans un livre à la fin des années 2010 à la faveur du mouvement #MeToo lancé en 2017 contre les violences faites aux femmes. «Si je respecte et admire les gens qui prennent la parole, ce cas constitue malheureusement un détournement de l'objectif de la loi qui crée un grave précédent et risque de délégitimer la parole de victimes véritables» a réagi jeudi auprès de l'AFP Alina Habba, avocate de M. Trump dans le dossier.

En octobre dernier, l'ancien président avait qualifié ces accusations de «canular et de mensonge». Et cette nouvelle diatribe de l'homme d'affaires le 12 octobre sur son réseau Truth Social, tournant en dérision ce viol présumé, permet également à Mme Carroll de relancer le volet diffamation de son action en justice contre M. Trump, visé cette fois comme simple citoyen sans immunité présidentielle.

 

 

 

 

 

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Vendredi 25 Novembre 2022 Poutine «partage la douleur» des mères de soldats russes tués en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi, lors d'une rencontre avec des mères de soldats déployés en Ukraine, "partager la douleur" de celles qui ont perdu leurs fils, en les appelant à ne pas croire les "mensonges" sur l'opération militaire. "Je veux que vous sachiez que moi, personnellement, tous les dirigeants du pays, nous partageons cette douleur. Nous savons que rien ne peut remplacer la perte d'un fils", a déclaré M. Poutine, la mine grave.

Il a ajouté que la fête des mères, célébrée dimanche en Russie, serait marquée cette année par "un sentiment d'anxiété et d'inquiétude", chez les femmes concernées, dont "les pensées seront avec leurs garçons". Il s'exprimait devant des femmes présentées par le Kremlin comme des mères de soldats combattant en Ukraine, réunies autour d'une table dans la résidence de M. Poutine à Novo-Ogarevo, près de Moscou. La plupart d'entre elles affichaient un visage fermé.

 

Une déclaration après des critiques en ligne

M. Poutine et les autorités russes ne font que rarement référence aux pertes subies en Ukraine par Moscou. Cette rencontre avec des mères de soldats, inédite depuis le début de l'offensive, arrive aussi après des semaines de critiques publiées sur les réseaux sociaux par des proches d'hommes mobilisés au début de l'automne pour combattre en Ukraine.

Nombre de femmes et de mères d'hommes appelés sous les drapeaux ont accusé les autorités de n'avoir pas suffisamment entraîné ou équipé leurs proches avant de les envoyer au front. "La vie est plus compliquée que ce qu'on voit à la télé ou sur Internet, où on ne peut faire confiance à rien. Il y a beaucoup de fausses informations, des tromperies, des mensonges", a déclaré M. Poutine devant les mères de soldats. "Cela a toujours été le cas, mais en prenant en compte les technologies modernes, cela est devenu encore plus notable et efficace", a-t-il ajouté, dénonçant des "attaques informationnelles".

Cette mise au point fait écho à des lois votées après le début de l'offensive en Ukraine qui punissent de lourdes peines de prison les personnes accusées de diffuser de "fausses informations" sur l'armée ou de la "discréditer".

 

 

 

 

 

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Vendredi 25 Novembre 2022 Arménie : les femmes prennent les armes face à l’Azerbaïdjan

Éclipsé par la guerre en Ukraine, le conflit entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan reprend dans l'indifférence de la communauté internationale, mais plus violent que jamais.

Dominé par l’imposant massif du Haut-Karabakh récemment perdu, le petit poste avancé de l’armée arménienne semble dérisoire. La pelleteuse s’acharne à terminer une route de ravitaillement avant l’arrivée des premières neiges. « Les animaux que nous affrontons ne sont pas des ours : eux n’hiberneront pas », lâche Arout, moniteur de deltaplane occupé à consolider une casemate.

L’offensive éclair des 12 et 13 septembre, qui s’est soldée par 300 victimes dans les deux camps, a convaincu ce réserviste de la nécessité de reprendre les armes. Une douloureuse piqûre de rappel de la fragilité du cessez-le-feu signé en 2020 avec l’Azerbaïdjan voisin, alors que l’Arménie pleure toujours ses 3 800 morts. « Aujourd’hui, affirme Arout, il ne s’agit plus du seul Karabakh : avant que les États-Unis ne l’en dissuadent, Aliev comptait s’emparer du Syunik [une région du sud de l’Arménie ouvertement revendiquée par le dictateur azéri]. »

 

À cause des milliers de morts en 2020, les femmes arméniennes se mobilisent en masse

Aussi précieux que soudain, le soutien américain évoque surtout un pied de nez au Kremlin dans sa sphère traditionnelle d’influence. « L’essentiel, tranche le combattant, c’est que quelqu’un nous protège. Nous n’avons ni le temps ni les moyens de soupeser les motivations de nos alliés. » Entre deux coups de pioche, son compagnon apprend la langue de l’ennemie sur son téléphone afin de mieux lire dans son jeu. Tous les jours, rapporte-t-il, les médias d’État de Bakou signalent des incidents à la frontière et de supposées provocations arméniennes, pavant ainsi la voie de leur prochaine agression : « Il suffi t de regarder une carte ; nous sommes pile sur le chemin entre Bakou et Ankara. Ils comptent nous exterminer jusqu’au dernier. »

 

Tagouhi, 36 ans s’est engagée au lendemain de la guerre de 2020

Cette certitude est partagée dans tous les fortins disséminés à travers la montagne, majoritairement tenus par des pères de famille venus des villages alentour – protecteurs par défaut d’un pays d’à peine 3 millions d’habitants. « Les nouvelles recrues sont trop inexpérimentées pour tenir les positions en première ligne », confie une sentinelle à la barbe grise, vétéran de la première guerre du Haut-Karabakh achevée en 1994.

À travers l’ouverture percée dans le bunker, on aperçoit les soldats ennemis, distants d’une dizaine de mètres. Ici, on les appelle « les Turcs », tant les deux pays forment pour les Arméniens une seule et même menace. Bonnet noir enfoncé sur un carré blond, Tagouhi ne lâche que son prénom, signifiant « reine » en arménien. La jeune femme de 36 ans s’est engagée au lendemain de la guerre de 2020, après avoir vu son village de Berdzor, dans le corridor de Latchine, tomber entre les mains des troupes azerbaïdjanaises.

 

Une guerre à infusion lente, faite d’escarmouches, de terreur savamment distillée

« Le monde doit savoir que nous, les femmes arméniennes, sommes prêtes à honorer le sang versé par nos camarades et à défendre nos terres ancestrales », proclame-t-elle en offrant un plat de patates. Affectée à la cuisine, elle n’en effectue pas moins ses tours de garde. Minoritaires au sein de l’armée, où elles ne représentaient qu’environ 1 % des effectifs, les femmes se mobilisent en masse depuis la dernière offensive.

Rarement un cessez-le-feu aura autant préparé à la reprise inéluctable des combats. Une guerre à infusion lente, faite d’escarmouches, de terreur savamment distillée, de kilomètres carrés grignotés les uns après les autres. Partout, la certitude de son retour ronge à petit feu. En bordure de route, on creuse sans relâche des tranchées pour protéger le chapelet de villages qui s’égrène le long des 250 kilomètres de frontière. Leurs habitants vivent en sursis, encerclés par ces postes azéris sur lesquels ne flotte aucun drapeau triomphant. Et pour cause: dans l’obscurité, les drones régulièrement envoyés par Bakou risqueraient de les confondre avec les positions arméniennes, marquées chacune d’un pavillon.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 Statue de Victor Hugo : les deux suspects poursuivis pour «dégradation à finalité raciste»

Deux membres de l'association «La Cocarde étudiante» ont reconnu être les auteurs des dégradations de la statue de Victor Hugo à Besançon, a annoncé vendredi le parquet, et encourent jusqu'à 10 ans de prison. Poursuivis pour «dégradations graves, en réunion, au détriment d'un bien d'utilité public, et à finalité raciste», les deux jeunes hommes de 20 et 22 ans seront jugés le 26 décembre, a déclaré Étienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. «Durant ces trois semaines (avant le procès, ndlr), on souhaite diligenter une enquête de personnalité pour déterminer qui ils sont et ce qui a pu les conduire à adopter ce comportement», a précisé Étienne Manteaux.

Lundi, la statue de Victor Hugo, située sur l'Esplanade des Droits de l'homme à Besançon, avait été découverte vandalisée: une couche de peinture blanche avait été déposée sur le visage de l'écrivain. La statue était en cours de restauration, et une polémique s'était développée sur la couleur, jugée trop sombre par certains, du visage de l'auteur, bien que la restauration ne soit pas terminée.

«À l'initiative des nationalistes locaux, la statue de Victor Hugo (...) a été restaurée et arbore désormais une belle couleur blanche, bien française, bien bisontine, bien XIXe siècle», annonçait peu de temps après un message de revendication, posté sur le site internet de La Cocarde Étudiante, a précisé Étienne Manteaux. Le message était accompagné de plusieurs photos, dont l'une montrait une pancarte avec le message «White Power» accrochée sur la statue. Le message n'était pas visible sur le site internet consulté vendredi, mais apparaissait toujours sur certains réseaux sociaux.

La statue, inaugurée en 2003, était en cours de restauration samedi quand le quotidien local, L'Est Républicain, a évoqué le travail réalisé par la fonderie de la Fondation Coubertin, insistant sur les couleurs de la statue, et notamment sur l'aspect foncé du visage, en bronze, écrivant «Victor Hugo a pris un sacré coup de soleil».

Le quotidien citait notamment Béatrice Soulé, l'ancienne compagne et agent de l'artiste (décédé en 2016), jointe «au Sénégal», qui semblait désapprouver le travail de restauration réalisé. «On dirait un Victor Hugo noir, ce qui n'a jamais été l'intention d'Ousmane» avançait-elle, soulignant que «le visage original était de couleur chair».

Selon Étienne Manteaux, les auteurs des dégradations ont «contesté toute finalité raciste à leur acte», mais se sont dits «heurtés» par la couleur du visage sur la statue qu'ils trouvaient «trop foncée».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 Affaire McKinsey : Emmanuel Macron dit ne pas croire « être au cœur de l'enquête »

Le parquet national financier enquête sur une éventuelle implication financière du cabinet de conseil McKinsey dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron, en 2017 et 2022, qui est soupçonné d'avoir « favorisé » l'entreprise en échange. Le chef d’État demande à ce que « la lumière soit faite ».

Visant Emmanuel Macron et ses liens avec le cabinet de conseil McKinsey, deux informations judiciaires ont été ouvertes pour des chefs de « favoritisme » et de « financement illégal de campagne électorale » par le parquet national financier (PNF), comme l'ont confirmé jeudi l'institution judiciaire et l’Élysée. Elles examineront les conditions d’attributions de certains contrats publics, aux montants importants, à ce prestataire américain, et se pencheront sur les soupçons de financement illégal des campagnes électorales du candidat Macron en 2017 et 2022. En marge d'un déplacement à Dijon, vendredi, le président de la République a assuré qu'il ne « craint rien » de ces investigations, rapporte l'Agence France-Presse.

Bien que rattrapé par la polémique qui avait parasité l'élection présidentielle, Emmanuel Macron s'est montré serein auprès des journalistes : « Je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur (…) J'ai appris comme vous par la presse qu'il y avait des associations et des élus qui avaient décidé de saisir la justice, c'est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement, elle va faire justement la lumière sur ce sujet. »

 

Ses comptes de campagne passés au crible

Affirmant vouloir que « la transparence soit faite » sur ce dossier, le chef d’État a tenu à rappeler que ses comptes de campagne de 2017 ont « déjà été soumis à toutes les procédures, au juge, et ils ont été validés par ces procédures que nos lois prévoient ». Les conclusions portant sur ceux de 2022 « sont en chemin comme pour tous les candidats », a-t-il indiqué.

Questionné sur une hypothétique participation de McKinsey au financement de ses campagnes électorales, en échange de contrats publics juteux, le locataire de l’Élysée a tranché avec fermeté : « Je vous dis que non (…) Je m'en suis déjà expliqué des centaines de fois. »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 Santé : les laboratoires d'analyses médicales repartent en grève le 1er décembre

Les syndicats de biologistes libéraux n’en démordent pas. Après deux mois de bras de fer contre le gouvernement à propos du budget de la Sécurité sociale (PLFSS) , ils ont appelé jeudi 24 novembre à une nouvelle « grève reconductible » à partir du 1er décembre. Les laboratoires d’analyses médicales libéraux estiment n'avoir reçu « aucune réponse concrète » de l'Assurance maladie à leur dernière proposition. Lundi 21 novembre, après leur grève de trois jours la semaine passée, ils ont été reçus par l’Assurance maladie. Ils avaient proposé un « compromis » à leur interlocuteur, exigeant une réponse mercredi soir au plus tard. Mais au terme de ce délai, ils déplorent n'avoir reçu « aucune réponse concrète », dans un courrier dont l'AFP a obtenu copie.

Pour rappel, les laboratoires libéraux sont fermement opposés au « coup de rabot pérenne » de 250 millions d'euros par an , inscrit dans le budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Le gouvernement prévoit notamment cette économie sur les examens de routine. Chose inacceptable pour les biologistes qui craignent une dégradation de la qualité des soins. Mais craignent également la fermeture des laboratoires de proximité dans les territoires ruraux. Ils consentaient à une ponction du même montant l'an prochain, ramenée à 145 millions de 2024 à 2026, comme le rapporte l’AFP.

 

« Pas d’autre choix »

Thomas Fatôme, directeur de l'Assurance maladie, salue néanmoins leurs « engagements forts ». Selon une autre lettre transmise à l’AFP, il souhaite tout de même que les échanges puissent « se poursuivre pour permettre l'atteinte de l'objectif fixé » dans le PLFSS.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 Plus d'un maire sur deux ne veulent pas se représenter aux prochaines élections, dans quatre ans

En marge du congrès de l'Association des maires (AMF) à Paris, l'institut Ifop a publié son dernier sondage, mercredi. Il révèle que plus de la moitié des représentants de l'autorité municipale ne comptent pas se représenter aux prochaines élections, en 2026. Relayée par BFMTV , l'étude rapporte que 55 % des maires ont indiqué ne pas souhaiter concourir à un nouveau mandat à l'issue leur mission de six ans. L'Ifop précise qu'il s'agit d'un chiffre record, en comparaison des résultats obtenus ces vingt dernières années. La démotivation des édiles serait justifiée par l'inflation et la crise énergétique, qui compliquent leurs travaux et leur rapport aux citoyens.

La tranche d'âge majoritairement concernée par cette statistique se trouve être les plus de 70 ans : 72 % d'entre eux n'envisagent pas de reprendre la tête de leur mairie. La catégorie des ruraux (56 %) et celle des maires, dont au moins 10 % de leur budget est alloué à l'énergie (62 %), viennent ensuite. Parmi les 609 sondés, 90 % d'entre eux ont affirmé être inquiet par l'impact de la hausse des prix de l'énergie dans leur commune.

 

Insatisfaits de la réponse du gouvernement

Pour faire face à cette flambée des prix, 16 % des maires réfléchissent à opérer une fusion avec une commune voisine, pour espérer s'en sortir. « Ce chiffre, jamais mesuré jusqu’à ce jour, est le signe de craintes sur la pérennité du tissu communal hexagonal », commente l'Ifop dans son compte-rendu. D'autre part, 12 % des maires pensent ne pas payer le surcoût à régler à leur fournisseur d'énergie.

Les édiles se disent, majoritairement, insatisfaits de la réponse apportée par l'exécutif jusqu'à maintenant : 67% d'entre eux estiment que l'extension du bouclier tarifaire aux collectivités est insuffisante, tandis que 73% jugent « faibles » les financements d'aides à la transition énergétique.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2307) : VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022

Vendredi 25 Novembre 2022 Soumis à la politique « zéro Covid », des Chinois s’agacent de voir les spectateurs du Mondial sans masque

Surpris de voir des tribunes remplies de spectateurs sans masque lors des matchs de la coupe du monde, les Chinois ont exprimé sur les réseaux sociaux leur incompréhension face à la politique de leur gouvernement. © REUTERS/Tingshu Wang

Près de trois ans après le premier confinement décrété à Wuhan, les Chinois douteraient-ils de la politique « zéro Covid » imposé par le gouvernement ? Le visionnage des matches de la Coupe du monde au Qatar, diffusés dans le pays sur le réseau d’État CCTV, et des spectateurs sans masques a suscité un vif émoi. « Certains assistent en personne et sans masque aux matchs de la Coupe du monde, d’autres sont confinés chez eux depuis un mois, sur site depuis deux mois, sans pouvoir mettre un pied dehors », dénonçait par exemple un utilisateur venu du Guangdong sur le réseau social Weibo, qui s'apparente à une version chinoise de Twitter sur laquelle les autorités ont le contrôle.

Et d’ajouter : « Qui a volé ma vie ? Je ne me prononcerai pas. » Confinements par quartiers voire par villes, tests PCR presque quotidiens pour les contaminés, mis en quarantaine, fermetures répétées d'établissements publics, restrictions des transports, utilisation de drones de surveillance... Alors que le reste du monde tente de cohabiter avec le coronavirus , la Chine de Xi Jinping reste soumise à une stricte politique « Zéro Covid ».

 

Les Chinois face à « la réalité »

Mardi, selon les analystes de l’Institut Nomura, plus d’un quart de la population avait été placé sous une forme de confinement. Un contraste violent avec les foules de supporters assistant au Mondial. Pour un autre usager, habitant la province de Shaanxi, la compétition de football est un miroir de la situation internationale. Et permet une prise de conscience du peuple chinois : « La Coupe du monde permet à la plupart des Chinois de voir la réalité à l’étranger, d’être inquiets pour l’économie de la patrie et leur propre jeunesse. »

Dans ce contexte, une lettre ouverte a été massivement diffusée mardi sur la messagerie WeChat. Mettant en doute le fait que Pékin soit « sur la même planète » que Doha, le texte a depuis été retiré de la plateforme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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