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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 11:00
ARNAUD MONTEBOURG ACCUSE : « LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE HOLLANDE EST LA MEME QUE SARKOZY »

 

Dans une longue interview accordée jeudi 2 avril dernier aux Echos, Arnaud Montebourg dresse son analyse du scrutin départemental et accuse sévèrement François Hollande. "Le quinquennat qui devait être celui de la décroissance du chômage est celui de l’hémorragie du chômage", lance notamment l'ancien ministre de l'Economie.

Quatre jours après la lourde défaite de la gauche aux départementales, Arnaud Montebourg reprend la parole. En dehors de quelques messages laissés par tweets ou lors de conférences, l'ancien ministre de l'Economie n'avait plus accordé d'interview depuis début octobre. L'analyse du scrutin qu'il fait jeudi 2 avril dernier dans « Les Echos » est sévère à l'égard de Manuel Valls et, surtout, François Hollande. "La défaite est surtout la conséquence des grands choix qui ont été faits depuis 2012 - débats auxquels j’ai âprement participé", affirme le socialiste, qui rappelle qu'il "y a 570.000 chômeurs de plus de catégorie A" depuis mai 2012.

 

« On est loin des promesses de 2012 »

"C’est tout le programme d’austérité fiscale commencé par la droite et poursuivi par la gauche qui est au cœur du grand désaccord national. On est loin des promesses de 2012", dit encore Arnaud Montebourg. Avant de conclure : "Voilà pourquoi une partie de l’électorat de gauche ne va plus voter et une autre passe au FN." Dans ce long entretien en ligne sur le site du quotidien, l'ancien ministre revient longuement sur les orientations économiques de sa majorité. Et alors qu'on lui demande s'il juge "la politique de François Hollande serait pire que celle de Nicolas Sarkozy", le Bourguignon répond : "Non, elle est en matière économique la même."

 

« Le gouvernement n’a plus de majorité »

Le socialiste justifie ainsi sa violente sortie en août dernier à Frangy-en-Bresse, qui a valu la chute du gouvernement et sa sortie : il y évoque ses "notes" faites à François Hollande, "qui n’ont donné lieu ni à débat ni à réponse." Avant de poursuivre : "D’où mon départ. On peut dire que j’ai été évincé. Mais je dois aussi confesser que j’ai été vraiment volontaire pour partir. On ne peut pas rester dans une équipe avec des désaccords pareils. Aujourd’hui, je constate que le gouvernement n’a plus de majorité ni dans le pays ni au Parlement pour mener cette politique."

Son jugement à l'égard de sa famille politique devient impitoyable. "Cette politique économique est celle du dogmatisme bruxellois et de la droite allemande – je ne dis pas l’Allemagne – et c’est un dogmatisme qui mène à l’entêtement. Il n’est je crois pas interdit, il est même recommandé, de reconnaître ses erreurs. Le quinquennat qui devait être celui de la décroissance du chômage est celui de l’hémorragie du chômage. Le quinquennat qui devait être celui de la protection des classes moyennes est celui de la mise à contribution des classes moyennes pour payer la crise", accuse Arnaud Montebourg, qui précise ne plus avoir vu ni parlé à François Hollande depuis son départ du gouvernement.

 

"En 17 années de vie politique, j’ai quand même l’impression d’avoir perdu mon temps"

L'ancien ministre de l'Economie affirme ne pas être dans la "fronde" - "il y a derrière ce mot un mépris considérable", dit-il - mais exprimer seulement une "opinion divergente". Il adresse au passage une critique voilée à son successeur, Emmanuel Macron, même s'il ne répond pas lorsqu'on lui demande s'il aurait voté son projet de loi. "Si j'étais resté en place, je n'aurais pas cédé face aux corporatismes des professions réglementées, et je n’aurais pas renoncé à certaines protections des salariés, qui ont fait perdre au gouvernement sa majorité sur ce texte", assène-t-il. Autrement dit : Manuel Valls n'aurait pas eu à utiliser le 49-3 si son ancien concurrent à la primaire socialiste était resté à Bercy.

Sur la vie politique en générale, Arnaud Montebourg dit qu'elle "était devenue pour (lui) l'accumulation de contraintes", alors que "la vie entrepreneuriale est celle de l'aventure". "En 17 années de vie politique, j’ai accompli (...) un certain nombre de choses, mais j’ai quand même l’impression d’avoir perdu mon temps", ajoute celui qui collabore désormais pour les entreprises Habitat et Talan. "Je ne veux plus vivre de la politique, ce qui ne m’empêche pas de rester un citoyen engagé et de m’exprimer quand ce sera nécessaire. En l’état, je me tiens éloigné de ce système néfaste et dangereux", explique encore le socialiste. Quant à son ambition présidentielle, maintes fois assumée, et l'échéance de 2017 en particulier, Arnaud Montebourg élude : "On n'en est vraiment pas là."

 

Source : leJDD.fr  04-04-2015

 

 

 

 

 

 

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