Le premier ministre français François Fillon a estimé, mardi 22 décembre, que les "malentendus" entre la France et la Chine avaient été "dissipés" après la brouille de l'an dernier, tout en défendant la "démocratie" française "où la parole est libre".
"C'est vrai qu'il y a eu des malentendus dans la relation franco-chinoise", a déclaré M. Fillon, s'exprimant devant des étudiants de l'université Beihang et de l'Ecole centrale de Pékin. "Je pense que ce n'était que des malentendus. Nous les avons dissipés et nous voulons construire notre relation sur le respect mutuel", a-t-il poursuivi, sans s'étendre sur les raisons de la brouille. Ces malentendus sont "parfois très exagérés, mais c'est notre vie de responsable politique (...) que de devoir affronter ces exagérations".
"La Chine est un immense pays qui doit régler ses problèmes par lui-même, et c'est folie que de penser que c'est de l'extérieur que l'on fera changer tel ou tel aspect de la vie en Chine. Et de la même façon, la France est une très vieille démocratie où la parole est libre, où chacun s'exprime comme il l'entend. C'est notre tradition. Le gouvernement chinois doit l'accepter", a lancé le premier ministre. "C'est sur ce respect mutuel que nous allons construire notre relation", a-t-il réaffirmé.
UNE BROUILLE DE PLUSIEURS MOIS
M. Fillon a souligné que sa visite à Pékin, de dimanche à mardi, visait à "accélérer les relations" bilatérales.
"Le renforcement des relations franco-chinoises va être symbolisé par deux événements très importants : la venue pour l'inauguration de l'Exposition universelle de Shanghaï du premier mi..., du président Nicolas Sarkozy et la venue en France de Hu Jintao", a expliqué M. Fillon, dans un lapsus inachevé.
Une rencontre en décembre 2008 entre M. Sarkozy et le dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains et bête noire de Pékin, avait ulcéré la Chine et entraîné une brouille de quatre mois entre les deux pays. Trois semaines après la réconciliation officielle, scellée début avril par les chefs d'Etat des deux pays en marge d'une réunion du G20 à Londres, le président Sarkozy avait invité son homologue chinois Hu Jintao à se rendre en France.
Source : lemonde.fr 22-12-2009
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