Ce qui devait arriver arriva : les quelques cinquante socialistes restés fidèles à Georges Frêche en Languedoc-Roussillon sont désormais "en dehors" du parti, a estimé lundi 15 février Claude Bartolone. Ce proche de Martine Aubry s'appuie sur les statuts du parti pour justifier ce constat qui n'est pas sans contenter la direction du PS. Le PS n'avait pas d'autre solution que celle là. Mais il s'interdit maintenant toute négociation entre les deux tours entre les socialistes qui sont "en dedans" et ceux qui seront "en dehors" et ouvre largement la porte à une victoire de Georges Frêche !...

"L'affaire Frêche" n'est pas terminée. La cinquantaine de militants socialistes ayant décidé de rester fidèles au président de la région Languedoc-Roussillon sont désormais "en dehors" du PS. C'est Claude Bartolone, l'un des bras droit de Martine Aubry, qui l'a affirmé lundi, en s'appuyant sur les statuts du PS. "Ils ont été prévenus, ils savaient le risque qu'ils encourraient, ils ont fait malheureusement ce choix et ils vont se mettre d'eux-mêmes à l'extérieur du Parti socialiste", a-t-il dit sur France Info. Depuis que le PS a investi Hélène Mandroux comme tête de liste dans la région, plusieurs responsables de la rue de Solferino ont adressé des menaces à peine voilées à celles et ceux qui, cartes du PS en poche, suivraient le tout puissant Georges Frêche.

Lorsqu'un adhérent est candidat à un poste électif pour lequel les instances régulières ont investi un autre candidat, "l'indiscipliné s'est lui-même mis en dehors du parti", a confirmé le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis. Cette décision - qui devrait être entérinée lors d'un prochain bureau national du parti – entraînerait une "purge" dans les instances locales du PS. Seraient notamment exclus Damien Alary, président du conseil général du Gard, Christian Bourquin, son homologue des Pyrénées-Orientales, Eric Andrieu, patron de la fédération de l'Aude, son homologue de l"Hérault, Robert Navarro et Fabrice Verdier, premier fédéral du Gard.

Reprise en main ?

La majeure partie des "têtes" socialistes locales seraient donc coupées, ce qui ne chagrinera pas – c'est un euphémisme – Martine Aubry, largement contestée dans cette région qui avait plébiscité Ségolène Royal lors du duel pour le fauteuil de première secrétaire. Certains estiment d'ailleurs que la croisade anti-Frêche menée par la direction du PS s'inscrit dans le cadre d'une reprise en main de l'appareil régional en vue d'une future primaire.

Mais les socialistes du cru n'ont pas l'intention de se laisser faire. Le clan Frêche a assigné le PS devant la justice pour avoir investi comme tête de liste Hélène Mandroux, la maire de Montpellier, de manière unilatérale. Or, soutiennent les "rebelles", les militants de la région ont investi à une large majorité le socialiste Didier Cordoniou, qui a ensuite laissé sa place à Georges Frêche.

 
Source : lejdd.fr  15-02-2010    


     

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