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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 10:00






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Jugement d'un ministre: "La majorité s'est auto-émasculée!"Sentant le vent de la défaite aux régionales, l'UMP cherche déjà un responsable. D'autant que le Président de la République a annoncé clairement qu'il entendrait le message délivré par les Français. C'est en général ce que disent tous les Présidents à la veille des élections, surtout quand ils s'apprêtent à les perdre. Il n'empêche qu'il faudra bien, d'une façon ou d'une autre, montrer, tout aussi clairement aux électeurs que l'on a entendu leur voix. Et, dans le parti du Président, on s'inquiète, on suppute, et, pour tout dire, on cherche un bouc émissaire...

 

A un jour du premier tour du scrutin, l’ombre de la défaite annoncée se porte déjà sur la majorité présidentielle. L’UMP a beau proclamer que chaque région gagnée sera une victoire et Xavier Bertrand, son secrétaire général, continuer sincèrement à espérer de bonnes surprises, la question est tout de même là, lancinante: qui va porter le poids de l’échec? Avec son corollaire, comment évaluer ledit poids?

 

Depuis le début de la semaine, Nicolas Sarkozy s’est employé à minimiser la portée de ces élections régionales, qui doivent, selon lui, entraîner "des conséquences régionales" et non nationales. L’analyse des résultats sera, bien entendu, subordonnée au taux d’abstention. "Un taux égal ou supérieur à 50% signifierait plus qu’un rejet de la politique de Nicolas Sarkozy, que les électeurs sont dans l’attente de voir les résultats des réformes", note-t-on dans la majorité.

 

Mercredi, lors du Conseil des ministres, le Président a, en tout cas, anticipé le pire. S’adressant aux membres du gouvernement engagés dans la bataille des régionales, il leur a assuré en substance que ceux qui se seraient bien battus ne courraient pas le risque de perdre leur portefeuille en cas de défaite. Manière de rassurer notamment Valérie Pécresse, qui a fait l’objet d’incessants dénigrements tout au long de la campagne, critiques venues surtout de son propre camp.

 

Le "kilomètrethon" de la crise et des régionales


La question de l’avenir de François Fillon revient, bien entendu, au premier plan. Le Premier ministre s’est affirmé comme la star incontestée de la majorité pendant ces régionales. Il s’est démultiplié, galvanisant les foules sur son passage, surtout quand il utilise –comme cela a été le cas jeudi à Nantes– l’arme, particulièrement efficace à l’applaudimètre, de la loi contre le voile intégral. Ces bonheurs de campagne vont-ils l’empêcher de jouer le rôle désagréable de bouc émissaire? Hier, dans une interview au Figaro Magazine , Nicolas Sarkozy a semblé raccourcir légèrement son espérance de vie sous les lambris de Matignon. Le Président a ouvert la voie à un remaniement d’ampleur au mois de septembre. "Nous verrons, a-t-il confié, s’il conviendra d’envisager une nouvelle étape politique après la réforme des retraites."

 

Déjà, les ambitions s’affichent. "Nicolas Sarkozy, qui n’a pas intérêt à donner trop d’impact aux régionales, pourrait ainsi entendre, mais à retardement, le message des Français", espère-t-on dans l’entourage d’un "premier ministrable". A contrario, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et numéro deux du gouvernement, est persuadé que François Fillon pourrait très bien passer l’automne. "A partir du moment où le Président est aux affaires, on n’est plus dans le schéma habituel", estimait-il jeudi soir, juste avant de participer à un meeting de Valérie Pécresse à Vélizy (Yvelines).

 

D’autres rumeurs de remaniement vont bon train. On entend avec insistance revenir le nom de Christine Lagarde pour le Quai d’Orsay. "On aurait une Hillary Clinton à la française!", s’enthousiasme-t-on dans un ministère ami. A l’heure des comptes, c’est finalement plutôt du côté de l’appareil UMP que se tournent les regards. Vers le combat des deux frères ennemis, Xavier Bertrand et le chef des parlementaires UMP, Jean-François Copé. Ils se sont affichés unis lors de meetings cette semaine. Mais leur rivalité a instillé selon un ministre "du poison dans la campagne", la plupart des critiques venant là encore de l’intérieur. Du coup, poursuit ce poids lourd du gouvernement, "on a oublié d’être fiers de la façon dont on avait résisté à la crise et les régionales se sont transformées en “kilomètrethon”, comme si les distances parcourues primaient sur l’enthousiasme! Finalement, avec ses dissensions internes, la majorité s’est auto-émasculée."

 

Paradoxe de cette campagne: ce ne seraient donc pas les alliés, au premier rang desquels le Nouveau Centre, servi au-delà de ses espérances dans les listes d’union de premier tour, qui auraient posé problème, mais bien le parti présidentiel lui-même, blessé par l’ouverture et pris d’un véritable doute alors que la cote de popularité du Président est retombée à son niveau le plus bas.



Source : lejdd.fr  13-03-2010 

      

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