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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 18:00

 

 

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Une taxe additionnelle sur les "plus riches" pourrait être créée. La concertation débute lundi 12 avril au ministère du Travail

 

Il avait promis de mettre "tout sur la table". Nicolas Sarkozy n’a pas attendu lundi, point de départ officiel de la réforme des retraites, pour lancer la réforme la plus périlleuse du quinquennat. Sur un terrain où on ne l’attendait pas. Le président de la République a fait savoir jeudi qu’il acceptera de financer les pensions par l’impôt, confirmant le message déjà passé aux députés (le JDD des 3 et 4 avril). "Un prélèvement spécifique sur une catégorie de la population", décidé par "équité", selon les termes attribués à son entourage. Autrement dit, les plus riches seraient visés.

 

Le chef de l’Etat fait un geste d’apaisement en direction des syndicats, qui seront reçus lundi par Eric Woerth, ministre du Travail. "C’est un point positif, il faudrait que le gouvernement en dise davantage sur ses intentions", estime Danièle Karniewicz, présidente (CGC) de la Caisse nationale d’assurance retraite. "Attention au coup de com’, ce ne sont que des mots", prévient Eric Aubin, le nouveau "monsieur Retraites" de la CGT. Les centrales sont sur le pied de guerre (lire ci-dessous), redoutant la suppression de la retraite à 60 ans ou l’allongement de la durée de cotisation. Mais elles sont toutes favorables à de nouveaux efforts financiers pour renflouer les caisses.

 

Plusieurs pistes sont à l’étude. Parmi elles figurerait une CRDS additionnelle. Cet impôt qui frappe tous les revenus à hauteur de 0,5% a été créé par Alain Juppé en 1996 pour apurer les dettes de la Sécurité sociale. Un relèvement de 0,15 point, hypothèse défendue l’an dernier par le Sénat, rapporte près de 2 milliards d’euros. Comme le souhaitent les députés, cette contribution nouvelle pourrait être exclue du bouclier fiscal. Les 16.000 contribuables concernés, les plus hauts revenus du pays, devraient donc la payer.

 

Rapprochement public-privé?

 

D’autres prélèvements sont dans les cartons. Les fonctionnaires pourraient être conduits à cotiser davantage. Le gouvernement hésite toutefois à s’engager dans cette voie car elle réduirait leur feuille de paie. Il étudie par ailleurs un rapprochement des régimes du public et du privé, "au nom de l’équité", dit-on rue de Grenelle. Les retraites des fonctionnaires sont établies sur les six derniers mois d’activité hors primes tandis que celles des salariés le sont sur les vingt-cinq meilleures années. Une harmonisation prendrait plus de dix ans, les ordinateurs de Bercy n’ayant enregistré que les trois dernières années de paie des agents publics.

Autre piste, une hausse des cotisations sociales pour la retraite. La réforme Fillon de 2004 prévoyait une augmentation de ces prélèvements sur salaire à mesure d’une baisse des cotisations Assedic. L’actuel Premier ministre tablait sur un recul du chômage (à 5 %) pour réaliser l’opération. Elle fut annulée pour cause de récession. Le locataire de Matignon y reste favorable bien que les hypothèses de chômage du Conseil d’orientation des retraites soient plus élevées, autour de 7%.

 

Ces efforts financiers ne devraient pas suffire. Les déficits de l’ensemble des régimes sont évalués autour de 100 milliards d’euros en 2050. La caisse des salariés va voir ses comptes plonger plus profondément dans le rouge à cause de la crise. Il lui manquerait environ 14 milliards d’euros en 2013, et pire au-delà, après un "trou" de 8 milliards cette année. Idem pour la caisse des fonctionnaires, où 17 milliards environ feront défaut.

 

Les autres propositions sont explosives. L’allongement de la durée de cotisation? Les syndicats n’en veulent plus. La fin de la retraite à 60 ans? Avant les régionales, le chef de l’Etat l’envisageait sérieusement. Ce serait la mesure "la plus efficace" pour renflouer les comptes à court et à moyen terme, a expliqué le directeur de l’assurance vieillesse, Pierre Mayeur, aux députés de la commission des affaires sociales.

 

Passer à 62 ans rapporterait 6,6 milliards d’euros, soit une petite moitié des besoins annuels, à condition que les salariés restent dans l’emploi. Seuls 60 % des Français travaillent entre 55 et 60 ans. Les autres sont pris en charge par le RSA ou les indemnités de chômage. Les syndicats craignent que la facture des retraites soient de facto transférée au régime d’assurance chômage. Mais ils se battront surtout pour préserver un symbole.

 

 

Source : lejdd.fr  12-04-2010

 

            

 

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