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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 19:00

 

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Une cinquantaine de morts dans la rue la semaine dernière, des centaines de blessés et des manifestants qui ne désarment pas. La contestation a maintenant pris une telle ampleur que tout le monde s’accorde à dire que les jours du régime sont comptés. Le président Saleh est de plus en plus isolé. Depuis ce lundi 21 mars, une partie de l'armée l’a lâché. Ce mardi, ce sont les diplomates qui condamnent la répression, et rejoignent la contestation. La presse officielle prend également ouvertement le parti des insurgés..

Des chefs de l'armée yéménite ont annoncé ce lundi 21 mars leur ralliement à la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh (photo), qui a assuré que le peuple le soutenait malgré des appels redoublés à son départ. 

Les Etats-Unis ont réaffirmé que la violence était "inacceptable" tandis que la France a ouvertement appelé au départ du président, devenant ainsi le premier pays occidental de poids à le faire.  "Notre inquiétude dans l'immédiat est la violence que nous avons vue ces derniers jours", a déclaré ce lundi le conseiller adjoint du président américain Barack Obama pour la sécurité, Ben Rhodes

Quant au chef de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite au Caire, il a condamné les violences de vendredi dernier, qui ont fait 52 victimes. "Le gouvernement yéménite a l'obligation de protéger les civils", a déclaré Ban Ki-Moon, soutenant un "dialogue global". 

Défection de quatre commandants et d'une dizaine d'officiers

Leurs défections sont les premières de cette importance dans l'armée. Deux autres généraux, Nasser Ali Chouaïbi, dans le sud-est du pays, et Fayçal Rajab, dans le sud, ont également fait défection. 

A Sanaa, des dizaines d'officiers ont annoncé leur ralliement devant une foule de manifestants qui bravaient toujours sur la place de l'Université une interdiction de manifester pour exiger le départ du président Saleh. 

La presse officielle rejoint les opposants

La rédaction du quotidien 14 Octobre, porte-voix du régime yéménite à Aden (sud), a rejoint la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh, et décidé de cesser à partir de mardi de faire paraître le journal. Cette suspension a été décidée pour "protester contre les consignes faites par le ministère de l'Information" qui décide de la ligne éditoriale du quotidien, a déclaré l'un des membres de la rédaction.  Deux commandants de régions, le général Ali Mohsen al-Ahmar, responsable du nord-est qui comprend Sanaa, et le général Mohammed Ali Mohsen, en charge du district militaire oriental, se sont déclarés en faveur des protestataires. 

Les diplomates se joignent aussi à la contestation

Les défections dans l'armée font ainsi suite à de nombreuses démissions de cadres de l'Etat et de diplomates, qui se sont accélérées depuis la répression contre les manifestants à Sanaa vendredi 18 mars dernier. Depuis ce lundi, les ambassadeurs du Yémen en Arabie saoudite, au Koweït, en Egypte, au Pakistan, au Qatar, à Oman, en Espagne, et auprès de la Ligue arabe ont annoncé se joindre à la contestation.  

Cinq ambassadeurs du Yémen en Europe ont écrit au président Saleh pour lui demander de démissionner, selon l'ambassadeur du Yémen en France, Khaled al-Akwaa. Khaled Bahhah, ambassadeur au Canada, s'est joint à la contestation. Le départ du président Saleh est "incontournable", a jugé pour sa part le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. 

Les chefs tribaux aussi auprès des manifestants

D'après les observateurs, ces affrontements prennent un caractère tribal. Ils ont constaté que des centaines de membres de tribus se sont joints la semaine dernière aux manifestants, installant des tentes marquées au nom de leurs provinces. En face, les partisans du régime qui se sont affrontés aux manifestants font partie des tribus d'Al-Hamad et Al-Hadra, alors que les opposants appartiennent à d'autres tribus. Des chefs de la confédération tribale des Hached, la plus importante du pays à la structure clanique, et des tribus Bakil se sont déjà ralliées à la contestation.  Outre les chefs de l'armée qui ont lâché le président Saleh, le principal chef tribal, cheikh Sadek al-Ahmar, lui a demandé de céder le pouvoir qu'il détient depuis 32 ans et de se ménager "une sortie honorable". 

Le président estime que le peuple le soutient

Mais le président Saleh, 68 ans, a affirmé que la "majorité du peuple" le soutient. "La grande majorité du peuple est avec la sécurité, la stabilité et la légalité constitutionnelle. Et ceux qui appellent au chaos, à la violence, à la haine et au sabotage ne sont qu'une infime minorité", a-t-il assuré.  Comme bien d’autres dictateurs, le président yéménite est entouré par une cour qui lui cache la réalité des faits.

Les chefs de l'armée loyalistes, réunis ce lundi soir par le président, ont affirmé dans un communiqué que "les forces armées n'autoriseront aucune atteinte à la légalité constitutionnelle, à la démocratie, à la sécurité de la nation et à celle des citoyens". 

Dans la matinée, des blindés ont été déployés à Sanaa, notamment autour du palais présidentiel, du siège du parti au pouvoir le Congrès populaire général (CPG), du ministère de la Défense et de la Banque centrale. 

 

 

Source : L'Express.fr  22-03-2011

 

 

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