La Ferrari 365, tient son nom, comme quasiment toutes les Ferrari pendant des décennies, de la cylindrée unitaire. Succédant aux modèles 330, elle est présentée au Salon de l’Automobile de Paris en octobre 1967 mais ce n’est que l’année suivante que les premières livraisons du coupé 4 places ont lieu. Le style est du au carrossier turinois Pininfarina qui est  resté dans un coup de crayon typique des années 60, s’inspirant de la 500 Superfast ainsi que de son propre travail réalisé sur la 330 GTC, spécialement construite pour la Princesse de Réthy.

Du point de vue de la longueur, cette 2+2 en impose. Autant par son immense capot fuyant que par sa gigantesque malle arrière, destinée à recevoir, comme il se doit, les bagages de ses quatre occupants. La tradition des très longs pots d’échappement est respectée. Si la face avant est presque une réplique de celle de la Superfast (feux, pare-chocs, grille), l’arrière est plus spécifique à la nouvelle 365, malgré le rappel des trois feux ronds. C’est en particulier de profil qu’elle se démarque le plus afin que les deux passagers du fond jouissent d’une habilité acceptable et puissent endurer des voyages sur de longues distances.

Coté habitacle c’est le luxe qui s’impose en particulier par le choix des matériaux : cuir et bois. La Ferrari 365 2+2 est le seul modèle que le constructeur italien exporte aux Etats-Unis. Il a donc pensé particulièrement aux goûts des clients d’outre atlantique. C’est ainsi que l’on retrouve, et c’est une première chez Ferrari, une climatisation bi-zone et une direction assistée livrée en série. La console centrale est garnie de nombreux boutons qui donnent accès à de multiples fonctions tandis que le combiné affiche toutes les données relatives au comportement de la voiture et de son moteur.

Car le cœur de cette voiture, comme toutes les Ferrari, c’est son moteur. Un V12 à 60° implanté longitudinalement à l’avant de 4390 cc de cylindrée. C’est un dérivé du moteur Colombo qui avait déjà été réalésé à 4 litres sur la Ferrari 330. La nouvelle cylindrée augmentée de 400cc permet un gain de 20cv supplémentaires. Alimenté par 3 carburateurs Wéber 42 DCN, le V12 développe une puissance maxi de 320 cv à 6600 t/mn.

Les performances annoncées pour la Ferrari 365 GT 2+2 sont, du coup, assez extraordinaires pour l’époque, surtout pour une voiture capable de transporter 4 personnes : vitesse de pointe 250 km/heure et le kilomètre départ arrêté exécuté en 27 secondes. La souplesse du moteur 12 cylindres est un modèle du genre et donne une immense impression de réserve à n’importe quel régime. Cette mécanique d’exception est suppléée par une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports, d’origine ZF. Quant au bruit qu’il émet, il ravira tous les amateurs de belle mécanique !..

Bien que l’empattement soit équivalent à celui de la 330 soit 2400 mm, le châssis à charpente tubulaire est entièrement nouveau, et jouit d’une rigidité augmentée pour, évidemment, supporter la charge des 4 personnes plus leurs bagages. La principale innovation est la direction assistée conçue par ZF : au autre première chez Ferrari. Elle facilite grandement la conduite de cette énorme voiture en ville !..

La suspension arrière est hydropneumatique avec réglage automatique. Elle sert à compenser la charge répartie sur l’essieu arrière, imputable aux deux passagers arrière ainsi

que leurs bagages rangés dans le coffre. Les quatre roues sont indépendantes et à l’intérieur des ressorts hélicoïdaux se trouvent des amortisseurs télescopiques.

Ferrari tenait à fournir une voiture au comportement routier irréprochable c’est pourquoi il avait sollicité Michelin pour mettre au point des pneumatiques performants. Le constructeur français a du  concevoir spécifiquement pour la 365 GT 2+2 de nouveaux pneus (en 215/70 VR15) afin d’assurer une tenue de route parfaite, y compris à vitesse très élevée lorsque les autoroutes étaient encore libre de toute limitation.

801 exemplaires du coupé Ferrari 365 GT 2+2 ont été produits. C'est dire si ce modèle se fait rare ! Il est fort convoité par les collectionneurs et, souvent présents lors des enchères de prestige, les prix ont tendance à s’envoler !..

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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