Double tremblement de terre à Castelnaudary (Aude), le fief de Spanghero, l'entreprise au coeur du scandale de la viande de cheval. On apprend que la société a été placée ce vendredi 19 avril en liquidation judiciaire avec la possibilité de poursuivre ses activités pendant trois mois, par le tribunal de commerce de Carcassonne. Ces trois mois pourront être éventuellement renouvelés une fois, a indiqué le tribunal.

Deuxième choc : la direction de Spanghero a annoncé que la société est à vendre. «Nous pensons que la meilleure solution, c'est de mettre cet outil-là sur le marché pour que d'autres opérateurs rassurent le client», a expliqué Barthélémy Aguerre.

Ces deux nouvelles sont les dernières répliques d'un séisme qui a secoué l'usine de 360 salariés en février. C'est à ce moment que le scandale sur la présence de viande de cheval dans des plats cuisinés certifiés « pur bœuf » a frappé de plein fouet Spanghero. Le gouvernement avait ciblé la société agroalimentaire française comme responsable d'une «tromperie économique», lui retirant quelques temps son agrément sanitaire pour certaines activités de transformation.

750 t de viande mélangée

«Ce trafic durait depuis au moins six mois» et a porté sur plus de 750 tonnes, dont 550 tonnes livrées au fabriquant de plats cuisinés Comigel, qui «a été berné», avait affirmé Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation. Au final, ce sont 4,5 millions de produits frauduleux qui ont été vendus à au moins 28 entreprises dans 13 pays européens.

Le 15 février, le PDG de Spanghero se défendait et disait avoir été induit en erreur par un trader hollandais qui aurait utilisé sur les factures des codes douaniers peu courants. Mais les autorités ont considéré que l'entreprise ne pouvait pas méconnaître ces codes désignant la viande de cheval.

Source : LeParisien.fr  19-04-2013

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