C’est au moins ce que vont essayer de réaliser le Président français et le Premier Ministre britannique au cours du sommet franco-britannique de mardi 2 novembre dont l’ordre du jour est le rapprochement militaire entre les deux pays.
La France et la Grande-Bretagne feront mardi un pas supplémentaire dans le rapprochement de leurs deux armées. De nouveaux traités de défense et de sécurité seront signés à Londres, à l’occasion du premier sommet franco-britannique depuis l'arrivée au pouvoir outre-Manche (en mai dernier) de la coalition conservateurs/libéraux-démocrates. Lundi, le Premier ministre britannique, David Cameron a confirmé devant la Chambre des communes ce rapprochement entre les deux pays de l’Union européenne aux plus grandes dépenses militaires.
Dimanche, dans une tribune publiée dans le Sunday Telegraph, le ministre de la Défense britannique, Liam Fox, a affirmé que le rendez vous de mardi marquera "le début d’un engagement à long terme pour une plus grande coopération en matière de défense" avec la France, "notre partenaire le plus important en Europe". Une coopération portée, selon lui, "à un nouveau niveau", "plus élevé qu’il n’a jamais été" : entraînements conjoints, acquisitions de matériel, partage d’informations…
Lors d’un entretien accordé mardi dernier au journal La Tribune , le ministre français de la Défense, Hervé Morin a détaillé lui aussi quelques pistes de travail: "J’ai demandé à l’état-major des armées de réfléchir à la faisabilité de l’embarquement d’aéronefs britanniques sur notre propre porte-avions et vice-versa (...)." Aucun secteur, pas même la dissuasion nucléaire, n'est exclu de cette coopération, dit-on à Paris. "Nous passons de la coopération à l'interdépendance" a expliqué la présidence française. "Le partenariat, oui, mais abandonner notre souveraineté, non", a toutefois prévenu David Cameron devant le Parlement britannique.
Les raisons économiques seront mises dans la balance
Cette coopération renforcée est aussi l’occasion de faire des économies et de traduire les paroles en actes. Le 19 octobre dernier, David Cameron a annoncé une réduction de huit pour cent en quatre ans du budget de la défense britannique. De son côté, la France est également engagée dans un important programme d'économies, comprenant la suppression de 54.000 postes."La contrainte budgétaire qui pèse au Royaume-Uni et en France est une puissante incitation à coopérer davantage", admet un conseiller de Nicolas Sarkozy. "Mais nous avons bien d'autres raisons de coopérer", ajoute-t-il.
Interdépendance, "interopérabilité", mutualisation des matériels et des hommes, économies d'échelle, voilà les nouveaux mots doux que l’on échange entre Londres et Paris.
Source : lejdd.fr 01-11-2010
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