Décidément on aura tout vu dans cette pagaille au sein de l’UMP !.. Il y avait les « Fillonistes », les « Copéistes » et les « non alignés » qui eux, prétendaient ne pas choisir entre Jean-François Copé et François Fillon, se contentant de redemander de nouvelles élections.. Ils étaient 72 il y a encore trois jours et ne se retrouvent plus que 43 : l'appel des non-alignés de l'UMP, qui souhaitent la dissolution du groupe filloniste et l'organisation d'une nouvelle élection, a perdu en force. Ce qui aurait fait rire François Fillon et Jean-François Copé selon ce dernier. Ce qui par ailleurs montre bien que la rivalité Copé-Fillon, si elle pourrit la vie du parti de l’opposition, n’est pas le seul problème que l’UMP aura à résoudre dans les semaines qui viennent…
Les négociations avancent lentement et la fumée blanche n'est pas prête de sortir des conciliabules entre Jean-François Copé et François Fillon. Les deux hommes pourraient toutefois convenir de mettre sur pied une direction collégiale, explique-t-on dans le camp Fillon : les postes seraient dédoublés à l'UMP entre fillonistes et copéistes. Une solution qui aurait le mérite d'éteindre la crise interne, mais qui ne satisferait pas la troisième partie, celle des "non-alignés". Autour de Bruno Le Maire et de Nathalie Kosciusko-Morizet, ils proposent mercredi 5 décembre dans une tribune dans « le Figaro » de "redéfinir dans les trois mois les conditions d'organisation et de contrôle d'une nouvelle élection interne de notre parti, entraînant simultanément la reconstitution de l'unité du groupe."
Problème : il n'y a que 43 signataires pour ce texte, quand l'appel des non-alignés de l'UMP comptait 72 signataires lors de sa proclamation fin novembre. Une déperdition très importante. Trois avaient déjà très rapidement filé vers le groupe R-UMP de François Fillon. Quelques copéistes se sont également fait la malle : Henri Guaino, Marc Le Fur, Axel Poniatowski et Dominique Tian notamment. Il faut rappeler que l'appel demandait au départ la dissolution de ce groupe dissident et un référendum sur un revote. Dans le Figaro, les non-alignés propose clairement une nouvelle élection sur de nouvelles bases.
Filon et Copé ont ri de l'appel des non-alignés
Car Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire n'ont pas intérêt à ce qu'un Yalta de l'UMP se fasse entre les deux prétendants au siège de président, que de plus en plus de personnes jugent "cramés" après les nombreux épisodes de leur guerre. "Si on considère que c'est juste le vote qui a été raté, et on reprend les deux mêmes candidats, ça me va. Si on considère que c'est l'ensemble de l'élection qui est ratée, à ce moment-là, il faut la rouvrir et manifestement, c'est le souhait de nos militants qui, pour beaucoup, nous font passer le message", a expliqué mercredi matin Nathalie Kosciusko-Morizet sur Radio Classique.
Bruno Le Maire y est allé plus franchement mardi 4 décembre au matin sur France Info dénonçant "un petit arrangement entre amis" : "On fait comme si les militants n'existaient pas, comme si les élus n'existaient pas, comme si les députés n'existaient pas. Et on trouve un accord entre soi, entre les chapeaux à plumes." Une sortie pour laquelle celui qui a tenté d'être candidat à l'élection a été réprimandé pendant le bureau politique de l'UMP mercredi.
Jean-François Copé a donc préféré rire après le rendez-vous hebdomadaire des cadres du parti de l’appel des non-alignés. "C’est un des moments qui, avec François Fillon, nous a fait sourire ensemble", a glissé le président contesté de l’UMP lors de son point presse, mercredi. "C’est quelque chose qui n’a plus la même force qu’il y a trois, quatre jours. La dernière réunion était de moindre importance, et le message était moins collectif. Plus individuel." Sous-entendu : avec des ambitions plus personnelles.
Source : leJDD.fr 05-12-2012
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