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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 12:00

 

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Nicolas Sarkozy a pris acte de la chute du régime de Ben Ali. Paris paie vingt ans de politique de complaisance vis-à-vis de la dictature tunisienne. On apprend par ailleurs que les "cafouillages" de la France lors de ces derniers jours s’expliquent par une certaine « décontraction » de certains ministres qui n’ont surement pas pris la mesure de l’événement. En tous cas il y a eu du « remontage de bretelles » à l’Elysée : «Il va falloir que les ministres régaliens s’organisent pour être à Paris quand il y a des événements d’importance!"  Nicolas Sarkozy a ouvert samedi 15 janvier à midi la réunion de crise sur la situation en Tunisie par… une grosse colère. Visés: Brice Hortefeux (Intérieur), Michèle Alliot-Marie (Affaires étrangères), Alain Juppé (Défense) et le porte-parole François Baroin, tous absents vendredi soir lors de la première réunion de crise sur la Tunisie. MAM a commencé par s’excuser, expliquant qu’avant de partir pour Saint-Jean-de-Luz, en fin de matinée vendredi, elle avait demandé à ses services si des urgences étaient attendues et qu’on lui avait répondu par la négative. Brice Hortefeux était parti en voiture pour l’Auvergne. Le porte-parole était dans sa ville de Troyes, Alain Juppé à Bordeaux… "Oui, il va falloir remédier à cette situation", a renchéri François Fillon.

 

Rentrés à Paris samedi 15 à midi (sauf Juppé), les trois ministres se sont retrouvés à l’Elysée. Un peu dans le bleu, eux aussi, face à la situation tunisienne, que personne, ni au Quai d’Orsay ni à la DGSE, ne semble avoir réellement anticipé. "Hier matin, on ne savait même pas comment s’est réellement organisé le départ de Ben Ali", confie une source gouvernementale. Le ministère des Affaires étrangères semblait pencher pour une action de l’armée, ayant décidé, face à la rue, de siffler la fin de la dictature Ben Ali.

 

"L’absence de Paris des ministres concernés, alors que le feu gronde en Tunisie depuis plusieurs jours, en dit long sur la défaillance du renseignement et de la qualité des prévisions du Quai", s’emporte un diplomate, persuadé que Paris, "comme Mitterrand était passé à côté de la chute de l’empire soviétique", est passé à côté de la première révolution populaire dans un pays arabe. "Cela fait des années que l’on n’a pas pris la mesure des choses", nous confie l’amiral Jacques Lanxade, ancien ambassadeur de France à Tunis. L’amiral qui, dimanche matin, confiait ses sentiments sur l’affaire tunisienne à la presse.

 

La gêne de la France évoquée par François Hollande

 

Lors de cette réunion houleuse de samedi midi, alors que même les Etats-Unis avaient réagi avant la France pour saluer le "peuple tunisien", les ministres français ont écouté les consignes du Président. Notamment la décision de reconduire sur-le-champ les membres de la famille Ben Ali présents à Paris. "Pas question qu’ils restent", a lancé un Sarkozy, très directif. Directif car, sans doute, intérieurement contrarié par une séquence pas vraiment à l’avantage de la France. Lui non plus, qui s’est rendu en 2008 à Tunis, n’a pas "senti" cette première révolution démocratique dans un pays arabe.

 

Les critiques fusent depuis vendredi et la chute brutale du régime du dictateur tunisien. Le communiqué de l’Elysée prenant "acte" du départ de Ben Ali a suscité la critique chez une partie de la classe politique française. Des intellectuels ont fustigé, hier, dans Le Monde, le "silence français". D’habitude prompt à réagir et à surfer sur l’émotion, Nicolas Sarkozy est resté en retrait. D’abord silencieux, au début des émeutes, son gouvernement a ensuite multiplié les maladresses. De Bruno Le Maire à Frédéric Mitterrand, de François Baroin à Michèle Alliot-Marie. Tous ont tenté de minorer la portée de la révolte tunisienne.

 

Comme ses prédécesseurs François Mitterrand et Jacques Chirac, Sarkozy a finalement poursuivi la politique de complaisance vis-à-vis du régime de Ben Ali. Une complaisance que peu d’hommes politiques lui reprochaient jusqu’à hier. A part les Verts et quelques voix isolées au PS. Hier, le PS a tenté de rattraper le temps perdu en se mettant du côté du "peuple tunisien". Lucide, François Hollande a reconnu que la France avait "depuis plusieurs semaines montré une gêne liée à une connivence qui ne date pas de Nicolas Sarkozy".

 

 

 

 

Source : lejdd.fr  16-01-2011

 

 

 

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