Dans la nuit de vendredi 3 février à samedi, au moins 260 personnes ont été tuées à Homs, selon le Conseil national syrien.
Il s'agit de l'un des massacres les plus meurtriers depuis le début de la révolte. Dans la nuit de vendredi à samedi, au moins 260 civils ont été tués dans la seule ville de Homs, affirme le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants de l'opposition. "Dans les premières heures de samedi, le régime d'Assad a perpétré l'un des massacres les plus terrifiants depuis le début de la révolte en Syrie", écrit le CNS dans un communiqué. "Les forces d'Assad ont bombardé (...) des zones résidentielles à Homs, dont Khalidiya et Qoussour, faisant au moins 260 morts, des civils, ainsi que des centaines de blessés, dont des femmes et des enfants", poursuit le groupe d'opposition. "Lors de l'attaque, des bâtiments résidentiels et des maisons ont été bombardés très fortement et au hasard", ajoute le CNS. Dans le même temps d'autres villes ont été bombardées, assure encore l'opposition : Jisr al-Choughour (nord-ouest), les banlieues de Damas, et l'est de Ghouta (près de Damas) "dans ce qui semble être une préparation à des massacres similaires".
La Russie sous pression à l'ONU
Pour tenter de mettre fin à cette situation, le CNS a exhorté la Russie à changer de position. Le CNS demande ainsi à Moscou de "clairement condamner le régime et à le tenir responsable pour les massacres (...) et permettre aux Syriens d'élire démocratiquement un régime qui leur accordera liberté et dignité". Les Frères musulmans syriens, qui font partie du CNS, ont appelé pour leur part à l'ouverture d'une enquête internationale sur le "massacre odieux" à Homs. "Nous demandons au Croissant-Rouge et au Comité international de la Croix-Rouge, absents sur le terrain en Syrie, d'agir immédiatement pour sauver les blessés (..) après que Bachar al-Assad a transformé Homs en un véritable champ de bataille, livrant une guerre d'extermination contre ses habitants", affirme aussi le porte-parole de la Confrérie, Zouheir Salem.
Vote au Conseil de Sécurité de l’ONU ?
Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU doivent voter samedi 4 février sur un projet de résolution qui condamne la répression en Syrie mais contient plusieurs concessions majeures à la Russie, alliée de Damas. Mais pour l'heure, Moscou semble toujours sceptique. Dans la matinée, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que le projet de résolution sur la Syrie soutenu par les Occidentaux ne convenait "absolument pas" à la Russie et que le soumettre samedi au Conseil de sécurité provoquerait un "scandale". "J'espère que (le projet) ne sera pas soumis au vote", a dit Sergueï Lavrov. En attendant, plus de 6.000 personnes sont mortes depuis le début de la révolte il y a dix mois
Position ferme de la France
Les autorités syriennes "ont franchi un pas supplémentaire dans la sauvagerie" à Homs, épicentre de la contestation en Syrie où plus de 200 personnes ont été tuées depuis vendredi, a déclaré samedi le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, dans un communiqué. "Ce déchaînement de violence souligne l'urgence que le Conseil de sécurité des Nations unies sorte de son silence pour dénoncer les auteurs de ce crime et ouvre la voie à la mise en œuvre du plan politique de la Ligue arabe", qui prévoit à terme le départ de Bachar al-Assad avant l'ouverture de négociations avec l'opposition, a-t-il ajouté. Un départ de Bachar al-Assad que les russes refusent catégoriquement de valider depuis le début de ma révolution syrienne !..
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