En visite à Paris jusqu'à jeudi, le président israélien Shimon Peres a évoqué la question du nucléaire, de l'Iran et de l'avenir de la Palestine, dans un entretien publié mardi dans Le Parisien . Sur ces trois dossiers, le chef de l'État n'a pas souhaité confirmer la possession de la force nucléaire par Israël, affirmant : "La suspicion suffit, car la suspicion, c'est la dissuasion."

"Nous sommes très proches des dernières étapes vers la paix"

Lauréat du prix Nobel de la paix en 1994, Shimon Peres a évoqué avec Nicolas Sarkozy la situation de la Palestine, un conflit qu'il estime être "très proche des dernières étapes vers la paix". "Le principe de deux États est accepté par tous", dit-il, ajoutant toutefois que les roquettes tirées par le Hamas sur Israël ralentissent le processus et "les compromis à faire" pour, dans le même temps, revenir sur les colonisations en cours et l'occupation de la Cisjordanie par Israël.

Il invite par ailleurs la communauté internationale à "ne pas fermer les yeux" sur les menaces de l'Iran contre Israël. En homme de consensus, le président israélien préfère "lutter contre la corruption morale" qui sévit au sein même de l'ONU, avec "un membre (Ahmadinejad) qui appelle à la destruction d'un autre", plutôt que d'envisager un recours immédiat à la force. Et il ne mâche pas ses mots concernant Ahmadinejad, "un dictateur, un assassin".

Son passage dans la capitale a été également l'occasion de l'inauguration de "l'esplanade Ben Gourion", sur les quais de Seine, en l'honneur du fondateur de l'État d'Israël qui proclama l'indépendance de l'État en 1948. Un hommage rendu par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et vivement critiqué lundi soir sur le parvis de l'hôtel de ville par le collectif "pour une paix juste entre Palestiniens et Israéliens".

Source : lepoint.fr  13-04-2010

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