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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 16:00








Au PS, le linge sale se lave en famille.. et en public. Après avoir subi la présence de Ségolène Royal à son rassemblement bourguignon ce week-end, Vincent Peillon attaque bille en tête celle qu'il a soutenu lors du congrès de Reims. "Il n'y a pas de courant Royal", assure Vincent Peillon.

 

Pour une fois, ces bisbilles socialistes doivent amuser Martine Aubry. Sa rivale se donne en spectacle avec l'animateur du principal courant d'opposition du parti et candidat à sa succession, Vincent Peillon. Le week-end bourguignon où Ségolène Royal s'est incrustée dans "le rassemblement socialiste écologiste et démocrate" de l'eurodéputé se digère mal. "C'est désolant", a tranché lundi l'ancien lieutenant dans Libération. Pour lui, ce qui s'est passé à Dijon ne remet pas en cause sa volonté de rassemblement mais "la capacité de Royal à servir son camp". "Elle a fait un cadeau à la droite", juge-t-il sévèrement. L'eurodéputé souligne ensuite les défauts, à ses yeux rédhibitoires, de Ségolène Royal: "sa capacité à rassembler" est un "problème", comme sa "capacité à travailler sur le fond, à ne pas se limiter à des coups médiatiques", "être moins imprévisible". Du coup la sentence tombe: "Je crois aujourd'hui qu'elle désespère beaucoup de ceux qui avaient placé leurs espoirs en elle. Ségolène Royal ne pourra plus incarner demain une gauche victorieuse".

 

Des propos qui ont "meurtris" Ségolène Royal qui, après avoir tendu le bâton pour se faire battre, se pose en victime. "Je n'ai fait que mon devoir pour remercier les militants qui m'ont soutenue lors du congrès" de Reims en novembre 2008, a-t-elle expliqué lundi sur France Inter. "Je ne sais pas si c'est la moutarde de Dijon qui a provoqué cette mini-crise de nerfs. Vous ne trouvez pas que c'est totalement disproportionné, ce déferlement médiatique par rapport à ce micro-évènement", a ensuite demandé la socialiste. Et de se justifier: "Je n'ai rien de fait de mal, je suis allée saluer les militants. D'ailleurs tous ont été ravis de me voir. Je n'entends pas un militant qui se plaigne".

 

"Il n'y a pas de courant de Ségolène Royal"


Ce divorce public n'est que le dernier épisode du conflit larvé qui oppose les deux socialistes depuis la fin de la séquence "congrès de Reims". Très vite, le porte-flingue s'est émancipé de la tutelle de la présidente de la région Poitou-Charentes, qu'il juge ingérable. Homme de parti quand Royal déteste mettre les mains dans l'appareil socialiste, Peillon a rapidement compris l'opportunité qui s'offrait à lui: organiser et animer le courant "royaliste", le premier du PS, nommé l'Espoir à gauche. Pendant longtemps, la socialiste n'a rien dit, du moins publiquement, sur cette OPA un brin inamicale, jusqu'à la "surprise" de ce week-end, où par son "coup", elle a tenté de remettre la main sur sa petite entreprise.
  

Mais l'eurodéputé conteste même que l'Espoir à gauche, crée sur la base du score recueilli par la motion défendue par Royal lors du dernier congrès (29%), soit le courant royaliste. Samedi, à Dijon, "elle n'a pas remis le pied dans son courant mais bel et bien perdu pied", accuse-t-il dans Libération. "Elle dit aujourd'hui: un, qu'elle l'aurait crée - elle n'y était pas - et, deux, qu'on le lui prend - non! Nous sommes un collectif, nous travaillons sur le fond, nous voulons la rénovation de la gauche française et nous avançons des idées", a encore tonné l'eurodéputé sur LCI lundi matin. "Il n'y a pas de courant de Ségolène Royal. Elle n'a même pas porté sa motion" lors du congrès de Reims en novembre 2008, a-t-il insisté. C'est en effet Gérard Collomb qui était le premier signataire de sa motion, lorsque les ambitions de Royal devaient encore rester "au frigidaire".

 

"Discrédit"


A gauche, ces bisbilles consternent. "Je suis atterré par l'attitude [de Ségolène Royal] au cours de ce week-end et qui jette sur le parti socialiste une certaine forme de discrédit", a par exemple regretté Jack Lang, de retour de Corée du Nord. Arnaud Montebourg a lui regretté "le spectacle" donné par ces bisbilles tout en jugeant que Vincent Peillon n'avait pas à "abattre la guillotine de cette manière" sur Ségolène Royal. Pour Claude Bartolone, membre de la direction du PS, c'est un "mauvais épisode" mais il ne faut pas "mélanger la vie des sensibilités et ce mauvais épisode auquel on a eu droit à Dijon avec ce qui est en train de se passer avec Martine Aubry au Parti socialiste".

Isolée dans son propre parti, lâchée par ses proches, persona non grata dans son courant, Ségolène Royal traverse, à quatre mois des régionales, une passe difficile. Des troubles qui n'affectent pas, pour l'instant, son emprise sur sa région Poitou-Charentes, où elle est la grande favorite du prochain scrutin. Mais est-ce suffisant pour une femme qui se rêve un destin présidentiel ?




Source : lejdd.fr  16-11-2009 

            

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