Au lendemain de la dégradation de la note financière de la France par l'agence Standard & Poor's, François Bayrou a précisé, samedi 14 janvier, le chemin qu'il entend suivre, s'il est élu, pour rétablir l'équilibre des finances publiques. Chantre du "produire en France", le candidat centriste estime qu'"il n'y aura pas d'investissement, d'accès facile au crédit, de taux d'intérêts assez bas pour être intéressants pour les entreprises sans une remise en ordre des finances publiques".
50 Milliards de diminution des dépenses et 50 Milliards d’augmentation des recettes
François Bayrou est catégorique : "Le déficit budgétaire doit être supprimé en trois exercices budgétaires par un plan sérieux et progressif, qui reposera à parts égales sur la diminution des dépenses et l'augmentation des recettes." Pour le Béarnais, "le déficit à combler est de l'ordre de 100 milliards, soit selon le principe de la réduction à parts égales des dépenses et des recettes, 50 milliards de dépenses et 50 milliards de recettes". "Un collectif budgétaire devra être voté dès l'installation de la nouvelle Assemblée nationale, permettant de mettre en place les premières mesures d'économies et de rééquilibrage", détaille M. Bayrou.
Les recettes
Le président du MoDem dresse la liste des postes possibles de recettes. D'abord, une réduction des niches fiscales, avec la suppression, notamment, de "la défiscalisation des heures supplémentaires". "D'autres devront être réduites à due proportion, de l'ordre de 25 %", estime-t-il sans plus de précisions. Dans son entourage, certains évoquent un coup de rabot "généralisé".
Par ailleurs, M. Bayrou, comme il l'a déjà affirmé à plusieurs reprises, promet une hausse de la TVA de l'ordre de 2 points et la création de deux nouvelles tranches d'impôts sur le revenu, à 45 % et à 50 %. Une hausse de la CSG, que n'a pas mentionnée M. Bayrou samedi, est à l'étude.
Réduction des dépenses : « dégager 50 Milliards en deux ans »
Concernant la réduction des dépenses publiques, M. Bayrou précise aussi le chemin qu'il entend suivre. "La maîtrise de la dépense en valeur, en euros courants, permet à elle seule, si l'inflation est autour de 2,5 %, de dégager l'équivalent de 25 milliards d'économies par an. Cela ferait 50 milliards en deux ans, en tout cas, en ménageant une marge de souplesse cet objectif peut être atteint en trois ans", estime-t-il.
Selon le candidat centriste, "le redressement de nos comptes publics ne doit pas être vu comme un exercice sacrificiel, comme une série de soustractions qui nous appauvrirait. Il ne nous rendra pas moins riches : les avantages dont nous nous berçons aujourd'hui sont illusoires puisque financés à crédit." A quelques jours du sommet social, le 18 janvier, organisé par Nicolas Sarkozy, M. Bayrou, en outre, a assuré qu'il proposerait, s'il est élu, "que pour les entreprises de plus de 500 salariés, des représentants des salariés siègent avec droit de vote aux conseils d'administration des entreprises".
Source : LeMonde.fr 14-01-2012
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