Dans la nuit du vendredi 4 juillet au samedi 5, le Sénat a adopté en première lecture de la réforme territoriale, mais en supprimant les principales dispositions : la nouvelle carte des régions et le report des élections cantonales et régionales en 2015. C’est l’Assemblée nationale qui va étudier le texte dans ces prochains jours.

Le Sénat a tranché dans la nuit du vendredi 4 juillet au samedi 5. Certes, il a adopté le texte de la réforme territoriale, mais en faisant disparaitre les mesures phares : la nouvelle carte des régions et le report des élections cantonales et régionales en 2015.

Le Sénat, pourtant représentant des collectivités locales, a voté un texte entièrement édulcoré et "redonne le bébé" à l’Assemblée Nationale. 184 sénateurs, essentiellement à droite, ont voté ce texte vidé de sa substance, 129 votant contre, dont les socialistes et les écologistes. Ils ont notamment voté une série d’amendements de suppression de l’article majeur : celui qui doit réduire de 22 à 14 le nombre de régions métropolitaines.

Ce rejet "rend service au gouvernement"

"Les sénateurs socialistes ont décidé de voter contre ce qui n'est plus qu'une ombre de réforme territoriale au moment du vote final", a lancé leur chef de file Didier Guillaume. Du côté des écologistes, Ronan Dantec réagit : "Nous regrettons profondément qu'une majorité de circonstance ait tout fait pour bloquer cette réforme importante", assurant qu'à l'automne, pour la deuxième lecture, "nous serons très mobilisés pour son adoption". Pour Philippe Dallier (UMP), ce rejet va entraîner des accusations de conservatisme contre le Sénat, mais il "rend service au gouvernement en lui donnant du temps".

Les articles que le Sénat a supprimés seront réintroduits dans le texte que l’Assemblée étudiera, courant juillet.

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