Ce mercredi 25 mai avait lieu la présentation en Conseil des ministres du projet de création d'une prime obligatoire dans les entreprises d'au moins 50 personnes versant des dividendes en hausse. Cette présentation a provoqué un débat entre membres du gouvernement ce qui est un fait assez rare dans cette instance !... Le Président a dû hausser le ton pour convaincre les libéraux Gérard Longuet et Christine Lagarde. Un des membres du gouvernement a rapporté les propos un peu vifs échangés ce jour là entre le Président de la République et des Ministres « libéraux » tel Gérard Longuet.
Passe d’armes entre les libéraux et les gaullistes du gouvernement mercredi matin à l’Elysée. Lors du Conseil des ministres, le libéral Gérard Longuet (Défense) est sorti de son domaine d’intervention pour critiquer la prime aux salariés décidée par le chef de l’Etat. "Il ne faudrait pas brider les entreprises, faisons attention à ne pas leur ajouter de contraintes", a-t-il avancé en substance, selon les propos rapportés par un membre du gouvernement. Christine Lagarde (Economie), qui s’était battue contre le caractère obligatoire de la prime, a alerté les membres du Conseil sur la fragilité des PME auxquelles "il ne faut pas donner le sentiment qu’on gère la société à leur place". La ministre de l’Economie souhaite que ses collègues rappellent les souplesses du dispositif en leur faveur. A contrario, Alain Juppé (Affaires étrangères) a salué une mesure qui s’inscrit dans la ligne des lois sur la participation et l’intéressement chères aux gaullistes.
"Je ne suis pas socialiste, ni communiste"
Face à ce débat inattendu dans le huis-clos du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a balayé les critiques et recadré les libéraux. "Je ne suis ni socialiste, ni communiste. Il est légitime que les bénéfices soient partagés entre les actionnaires et les salariés. Quand un patron obtient une hausse de 25%, on ne peut pas justifier que les salariés aient une augmentation de 2%", a argumenté le président de la République, toujours selon un ministre qui assistait à la scène. Le chef de l'Etat a estimé que la prime ne déstabilisera pas les sociétés, citant en exemple BNP Paribas. "Ils font près de 8 milliards d’euros de bénéfices, s’ils versent 500 millions d’euros de primes cela ne va pas les faire tomber", a-t-il défendu.
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