A l’issue d’un duel très serré, le libéral Bronislaw Komorowski a remporté l'élection présidentielle polonaise de dimanche 4 juillet dernier. Il bat le conservateur Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président Lech Kaczynski, décédé le 10 avril. Sa victoire devrait plutôt faciliter la gouvernance du pays, puisque le Premier ministre Donald Tusk est un libéral comme lui, qui s’est aussi engagé à la réduction du déficit budgétaire.
Fin du suspens en Pologne. Après un second tour serré entre les deux candidats de la droite, c’est Bronislaw Komorowski, candidat de la Plateforme Civique (PO, centre), qui a remporté l'élection présidentielle. Un sondage de la télévision publique TVP le crédite de 53% des suffrages contre 47% pour son rival conservateur Jaroslaw Kaczynski, frère du président Lech Kaczynski, dont la mort le 10 avril dans un accident d’avion a précipité le scrutin. La chaîne de télévision privée TVN place aussi en tête Komorowski, président par intérim, avec 51,09% des voix, contre 48,9% à Kaczynski. Ce dernier a concédé sa défaite : "Il me faut faire ce que la politesse impose, à savoir féliciter le vainqueur", a déclaré Kaczynski sous les applaudissements de ses partisans.
Jusqu’au dernier moment, l’issue du scrutin était restée très incertaine. Komorowski était en effet arrivé en tête du premier tour le 20 juin avec 41,5% des suffrages, devant Kaczynski, crédité de 36,5% des voix, mais l’écart s’était considérablement réduit ces derniers jours, selon plusieurs enquêtes d'opinion. La forte vague de chaleur que connaît la Pologne depuis quelques jours, ainsi que les départs en vacances, que certains voyaient comme un obstacle à la participation et à l’élection de Komorowski, ne l’ont finalement pas desservi.
Satisfaction des marchés
En Pologne, c'est le gouvernement qui conduit la politique de la nation, mais le président a le pouvoir de veto et de proposition de lois. Il nomme également les titulaires de nombreux postes-clé de l'administration et a son mot à dire en matière de défense et de politique étrangère. Les marchés financiers s’étaient montrés favorables à une victoire de Komorowski, tandis que les investisseurs craignaient que Jaroslaw Kaczynski n'ait recours au veto, comme son frère défunt, pour bloquer les réformes, lui qui se dit hostile à une baisse des dépenses publiques et aux privatisations.