L'arrière-buteur de l'AS Montesquieu-Volvestre, Benjamin Icard est l'un des éléments moteurs de son équipe qui s'apprête à défier Aix Université en demi-finale, dimanche, à Pézenas.

Benjamin Icard n'a que 20 ans et, pourtant, il est l'un des hommes forts de l'AS Montesqieu-Volvestre. Il est en effet loin d'être étranger au parcours que réalise le club du président Inard, demi-finaliste du championnat de France Honneur (1). Avec 67 des 97 points inscrits (16 pénalités, 5 transformations, 3 drops) par l'ASM lors des phases finales (69 %), l'arrière-buteur s'est montré décisif à maintes reprises. Contre Tartas au tour précédent notamment avec l'intégralité des points à son actif (15). « La réussite est là, l'équipe est motivée, avance et me met dans les meilleures conditions. Je ne fais que mon boulot » confie-t-il, lui qui garde la tête froide et ne se met pas de pression inutile et néfaste.

Un détachement certain qui contraste avec le stress qu'il procure à Evelyne, sa maman, toujours mal à l'aise à chacune de ses tentatives. « J'essaie de ne pas savoir où elle est. Dès qu'elle me regarde, cela ne passe pas », poursuit Benjamin avec le sourire.

Dimanche dernier, quand il s'est élancé pour la pénalité de la « gagne » à deux minutes du terme, elle n'a en effet pas regardé. Que s'est-il passé dans la tête du buteur à cet instant ? Il raconte : « En me portant le tee, Patrick Milhorat, le coentraîneur, m'a dit que c'était celle-là. Il était confiant. Au vu du match, c'est vrai qu'il y avait de la pression, mais j'avais tellement envie de l'y mettre qu'il n'y avait finalement que peu de stress. Quand j'ai pris mes pas, je savais que cela allait passer. »

Un simple coup de pied aux grandes conséquences qui permet à l'ASM de ne pas redescendre de son nuage. « On est contents de retrouver une bonne équipe et le plaisir de jouer ensemble. Après le 32e contre Gruissan, une certaine osmose est apparue. On avait à cœur de montrer ce qu'on était capables de faire », enchaîne le Montesquivien.

Dimanche, c'est une nouvelle marche qu'il faudra franchir face à Aix UR, le champion de Provence. « Forcément, on espère que l'aventure continuera car une finale serait une belle récompense », conclut Benjamin, fermement décidé à créer une nouvelle surprise. Et, une fois de plus, malgré l'enjeu, il devra faire parler la poudre. Entre application et décontraction, il connaît bien sa leçon. Désormais, on espère la récitation…

1. Montesquieu-Volvestre affrontera Aix Université Rugby dimanche 12 mai, à 15 heures, à Pézenas (34).

Source : LaDépêche.fr  10-05-2013 Photo DDM, Frederic Charmeux

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