"Ce sera foutu" pour le gouvernement si la situation de la France ne s'inverse pas "d'ici trois à six mois", avertit Manuel Valls, cité dans « Le Monde » publié lundi 15 septembre Le Premier ministre n'exclut pas de recourir à l'article 49.3 de la Constitution.
"Si d'ici trois à six mois, la situation ne s'est pas inversée, ce sera foutu." C'est la phrase que Manuel Valls a confié à ses interlocuteurs, selon « Le Monde », alors que le gouvernement entame la semaine de tous les dangers. Le Premier ministre, dont la popularité a nettement chuté ces dernières semaines, s'était publiquement refusé jusqu'à présent à donner un calendrier sur les résultats de la politique de l'exécutif.
Son avenir à Matignon? "Je ne resterai pas pour rester, mais pour agir", assure le Premier ministre au quotidien, alors que « Le Monde » évoque déjà les scénarios d'un troisième Premier ministre avant la fin du quinquennat.
Manuel Valls a récusé ces propos en arrivant à un séminaire réunissant le gouvernement et les députés socialistes à l'Assemblée nationale. "Mais vous vous rendez compte que des propos ainsi sont rapportés et considérés comme sérieux?", a-t-il lancé.
"Je suis là pour tenir, dans un dialogue permanent avec la majorité et le Parlement, pour tenir parce que le pays a besoin que l'exécutif tienne, assume ses responsabilités, assume l'autorité. Vous pensez un seul moment que je pourrais quitter les fonctions qui sont les miennes? Non, au contraire, il faut sortir de cette ambiance délétère, entretenue par des rumeurs, des titres de presse qui sont totalement infondés", a-t-il poursuivi.
"L'outil du 49.3 existe"
En quête d'une légitimité nouvelle après la crise politique de la rentrée, Manuel Valls sollicite mardi 16 septembre pour la deuxième fois en cinq mois un vote de confiance des députés, deux jours avant une très attendue conférence de presse de François Hollande. Si Matignon reconnaît un vote "difficile", le Premier ministre devrait bien bénéficier mardi soir d'une majorité pour gouverner.
Mais Manuel Valls n'exclut pas de recourir si nécessaire au "49.3", qui permet au gouvernement de faire passer un texte sans amendement, à la seule condition d'avoir engagé sa responsabilité et de ne pas être battu par une motion de censure. "Pour l'instant, je fais le pari de l'intelligence collective, je ne pars pas avec en tête l'idée du 49.3, mais l'outil existe", explique Manuel Valls au Monde. Depuis 2008, cette arme parlementaire est toutefois limitée aux textes budgétaires (Etat et Sécurité Sociale) ainsi qu'un autre texte par session.
Source : leJDD.fr 15-09-2014
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