Interrogé sur Europe 1 samedi 22 décembre au matin, l’ancien Premier Ministre a appelé Jean-Marc Ayrault à "une vision longue" pour faire face à la crise, lui reprochant "de ne pas être assez sorti de la politique médiatique quotidienne". Il a par ailleurs critiqué "l'action de franc-tireur" du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Il s’est encore illustré par sa légendaire liberté de ton samedi 22 décembre sur Europe 1, distribuant bons et mauvais points aux membres du gouvernement. L’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a d’abord appelé Jean-Marc Ayrault à "une vision longue" pour faire face à la crise. "Je pense profondément qu'il lui manque de ne pas être assez sorti de la politique médiatique quotidienne", a-t-il jugé. Avant d’ajouter que le chef du gouvernement "est presque trop un spécialiste de la quotidienneté. Et la quotidienneté obscurcit. Nous sommes dans une crise qui appelle une pensée longue. Il en est parfaitement capable, il est fort intelligent mais ce n'est pas son habitude, ce n'est pas sa formation surtout."
Montebourg, un "franc-tireur"
Interrogé sur le dossier Florange, Michel Rocard a critiqué "l'action de franc-tireur" du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. "Moi ce que j'aime chez Montebourg c'est un certain courage et un certain culot. Mais je n'aime pas l'action de franc-tireur. Un gouvernement est nécessairement un collège", a déclaré Michel Rocard.
"Un gouvernement n'est efficace que s'il n'y a qu'une seule décision", a ajouté l'ancien Premier ministre. Concernant le gouvernement Ayrault, "je ne suis pas sûr qu'il souffre de manque de cohésion parce que je ne vois pas de désaccord. Il souffre de manque d'habitude de la préparation collective."
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