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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 16:00

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Un rapport demandant que le Parlement européen siège en un lieu unique a été voté par une grande majorité d'eurodéputés, mercredi 20 novembre dernier. Pour plusieurs élus français, qui ne veulent pas que l'institution quitte Strasbourg pour Bruxelles, cette initiative est vouée à l'échec.

Le Parlement européen à Strasbourg n'a pas la cote. Mercredi 20 novembre dernier, une large majorité des députés européens - 483 sur les 658 présents en séance - ont voté une résolution qui se prononce pour que l'institution siège dans "un lieu unique". Si la ville française n'est pas explicitement nommée, le rapport cible "les coûts supplémentaires" entraînés par les séances organisées en Alsace. Les auteurs du texte sont donc favorables à un regroupement de toutes les activités parlementaires à Bruxelles.

Car si le siège du Parlement est officiellement à Strasbourg, les parlementaires européens n'y sont présents que lors des 12 sessions plénières de quatre jours qui y ont lieu chaque année. Le reste du temps, les élus travaillent depuis la capitale belge, au sein de commissions ou de leurs groupes politiques. "Notre cirque des allers-retours entre Bruxelles et Strasbourg est devenu source de ridicule à travers l'UE", a renchéri l'un des deux rapporteurs du texte, le conservateur britannique Ashley Fox.

"Intérêt national égoïste" de la part des élus français

Selon les "anti-Strasbourg", la transhumance entre les deux villes de milliers d'élus, fonctionnaires, journalistes et autres traducteurs coûte chaque année 150 millions d'euros et engendre l'émission de 19.000 tonnes de CO2. Les "pro", eux, refusent de voir dans la ville alsacienne le "symbole de la gabegie européenne".  Ancienne maire de Strasbourg, l'eurodéputée PS Catherine Trautmann estime que cette initiative relève surtout des "eurosceptiques, historiquement contre ce que peut représenter Strasbourg, le symbole de réconciliation franco-allemande". "S'en prendre à Strasbourg, c'est une question politique. Ce n'est pas anodin que ce vote intervienne avant les élections européennes", explique au JDD.fr la socialiste.

La question de l'avenir du siège du Parlement européen fait d'ailleurs l'unanimité chez les élus de l'Hexagone. Le tiers des 141 députés à avoir voté contre le rapport Fox-Häffner sont Français. Outre la PS Catherine Trautmann, des élus comme Rachida Dati, Brice Hortefeux, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen restent attachés à Strasbourg. "Je ne pense pas que la préoccupation numéro un des Européens soit de savoir comment et où le Parlement siège", a commenté le Français Joseph Daul, chef de file des élus conservateurs au Parlement. A l'issue du débat mercredi, Ashley Fox a quant à lui critiqué cette mobilisation des Français, servant selon lui à protéger un "intérêt national égoïste".

Le veto de la France

Les rapporteurs du texte comptent sur ce vote pour soumettre au Conseil européen un projet de révision du traité qui fixe le siège du Parlement européen à Strasbourg. Cette initiative, qui relève d'une prérogative accordée par le traité de Lisbonne, pourrait alors être approuvée à la majorité simple des 28 Etats membres. Mais cette solution ne tient pas pour Catherine Trautmann. "Ce rapport n'a pas de vocation législative et n'entraîne aucune obligation car il y a une distinction entre une procédure qui permet d'enclencher la révision d'un traité et celle qui va déterminer le siège du Parlement", explique la socialiste. Or, pour cette seconde procédure, un accord à l'unanimité est indispensable.

Les pro-Strasbourg comptent donc sur le veto de la France pour mettre fin au débat. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, le ministre des Affaires européennes Thierry Repentin a d'ailleurs rappelé que le gouvernement était "très attaché au respect" des traités actuels, qui "traduisent la volonté des bâtisseurs de l’Europe de construire une Europe polycentrique". "Remettre en cause le siège strasbourgeois du Parlement européen reviendrait donc à remettre en cause l’ensemble des compromis sur les sièges de toutes les institutions, aventure dans laquelle les Etats membres n’entendent pas s’engager", précise le ministre. Pour Catherine Trautmann, qui est favorable à un renforcement des pouvoirs du Parlement européen, cette campagne contre le siège de Strasbourg a surtout "desservi l'institution en montrant que le véritable maître du jeu restait le Conseil européen". Il aura en tout cas le dernier mot.

 

 

Source : leJDD.fr  21-11-2013

 

 

 

 

 

 

 

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