L’UMP est enfin en passe de mettre en place son organisation provisoire. En attendant la nouvelle élection du Président.. A la fin de la journée, les stigmates les plus visibles de la guerre fratricide que se sont livrés Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP auront disparu. La dissolution du groupe filloniste à l'Assemblée nationale, le R-UMP, a été actée ce mardi 15 janvier.
Deuxième volet de cette paix armée, Jean-François Copé doit présenter à 16h30 la nouvelle équipe dirigeante de l'UMP. Restera aux deux camps qui se sont déchirés à travailler ensemble pour rendre cette réconciliation effective.
En attendant, les députés UMP affichent leur unité nouvelle à l'Assemblée. La dissolution du groupe filloniste a été officialisée lors de la conférence des présidents, a indiqué le copéiste Christian Jacob, président du groupe UMP. Elle sera publiée au Journal officiel mercredi 16 janvier. Les quelque 70 députés du R-UMP vont maintenant écrire à Claude Bartolone, président de l'Assemblée, pour signifier leur rattachement au groupe UMP, mettant fin à une scission intervenue au plus fort de la crise à l'UMP.
«La parenthèse des deux groupes est refermée, ouf !»
Une unité retrouvée dont les élus UMP se félicitent sur Twitter. La filloniste Valérie Pécresse affiche sa volonté de tourner la page et de regarder vers l'avenir : «S'opposer, proposer, détecter les talents pour les municipales. Au travail !» Tout comme l'élu de la Manche, Philippe Gosselin, qui juge «bon ce retour d'unité» qui est «nécessaire pour peser face à cette majorité qui doute plus qu'on le pense».
«Première réunion de groupe de l'année : la parenthèse des deux groupes est refermée, ouf !» s'enthousiasme, photo à l'appui, le député UMP de l'Ain, Xavier Breton. Toutefois, dans l'attente de la publication au JO, deux questions devaient être encore posées au nom du groupe Rassemblement-UMP lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement.
Bientôt des états généraux de l'UMP
L'annonce, dans l'après-midi, de la nouvelle équipe dirigeante - condition sine qua none à la dissolution du R-UMP - par Jean-François Copé devrait sceller la paix entre les deux camps. Même s'il faudra plus de temps pour que la réconciliation soit définitive et la confiance totale. La «fusion des équipes» est source de tension, chaque camp soupçonnant l'autre de vouloir prendre l'avantage.
Comme l'a résumé l'ex-Premier ministre et artisan du rassemblement, Jean-Pierre Raffarin, la semaine dernière : «Les querelles s’effacent au niveau des leaders, mais pas au niveau des lieutenants.» «Nous allons travailler ensemble», a néanmoins martelé Luc Chatel, vice-président délégué de l'UMP, sur i-télé ce mardi, indiquant qu'il allait s'atteler, à la demande de Jean-François Copé, «à l'organisation d'états généraux de l'UMP».
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facon gérard 17/01/2013 16:08